





Le soir de ce jeudi 11 Janvier 2018 est à l’ambiance de lamentation dans la ville de Beni. Plusieurs familles alertent les opinions sur la disparition de leurs membres qui effectuaient ce jour le déplacement dans le sens Kasindi – Beni les uns par motos les autres à bord de taxi-voitures.
C’est au crépuscule du soir que la scène se déroule, légèrement vers 18 heures (heure locale). De nombreux assaillants habillés en tenues militaires des FARDC bien reconnues ont subitement investi l’axe du Pont Semuliki – Nyaleke, au niveau du parc qui connecte le nord et le sud de la route à ce niveau, pour intercepter tous ceux qui passaient. Plusieurs taximen et leurs clients sont tombés dans cette embuscade. Les assaillants, par des intimidations très acharnées, ont dépouillé les victimes de tous les biens de valeurs, dont prioritairement les téléphones portables et l’argent, et ont sélectionné au moins 23 personnes qu’ils ont emmenées en brousse. L’événement entier se déroule dans un climat fortement traumatisant, alimenté des tirs intenses et nourris d’armes à feu.

Parmi les victimes kidnappées se trouve le Directeur Général de la Radio Télévision Graben de Beni, Monsieur Jeadot MANGWENGWE. Les bourreaux se sont retirés avec leurs proies et butins dans le parc national de Virunga, et nul ne connaît leur destination finale.
Quant à l’identité des assaillants, les rescapés sont très clairs dans leurs témoignages : » Ce sont nos militaires de FARDC, ceux-là qui ont été récemment déployés… Aucun d’entre eux n’a l’allure ni l’apparence des ADF… ».
Quel horreur! Quel scandale! Vraiment, pourquoi le gouvernement peut-il entretenir un tel crime contre sa propre population? Cette population qui lui a été si bienfaisante et si généreuse en lui confiant le pouvoir, en soutenant par tous les efforts possibles l’économie languissante du pays,…
Le monde entier devrait être témoin d’un tel crime organisé contre une population innocente à Beni! La présente alerte tient lieu d’un SOS en faveur des victimes. Qu’au moins la MONUSCO, qui acte au nom de la communauté internationale, ainsi que tous ses partenaires fassent diligence pour voler au secours des victimes!
Enfin, que deviendra une Nation où le peuple est ravi de ses droits de mettre son espoir dans la protection et la défense de ses gouvernants? Aujourd’hui, c’est le kidnapping; il est fortement craint que demain ces militaires fossoyeurs soient rencontrés sur le champ de massacre des civils, surtout que l’alerte selon laquelle ils ont envahi boutiques et magasins à Beni pour se procurer des machettes est encore fraîche en mémoire…
Priscilla KANYERE
Beni.
©Beni-Lubero Online.





