





Après une résistance farouche, opposition radicale et une pression contraignante des populations riveraines du lac Edouard et du parc national des Virunga, avec la bénédiction des acteurs des forces vives de la Société Civile, la Société Britannique SOCO Internationale vient de s’engager auprès du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) à cesser toute poursuite d’exploration et d’exploitation du pétrole au Nord-Kivu. Un accord y relatif a été signé depuis le matin de mercredi 11 juin 2014.
Le WWF avait déjà déposé en octobre 2013 une plainte contre SOCO auprès de l’agence britannique de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). Cette plainte accusait SOCO International de violation grave des Droits Humains et de Protection de l’Environnement. En conséquence, WWF doit retirer sa plainte car, dans un Document dûment signé par les deux parties, SOCO s’est engagé de stopper ses programmes opérationnels au parc des Virunga et à ne pas y forer sauf si « l’UNESCO et le Gouvernement Congolais sont d’accord ». SOCO s’est également engagé à ne plus mener ses opérations dans tous les autres sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Si les militants des partis politiques de la majorité au pouvoir actifs en Beni-Lubero sont vexés et s’en inquiètent amèrement, ceux de l’opposition ainsi que les acteurs de la Société Civile s’en félicitent. Pour ces derniers, il s’agit là d’une victoire des paysans car, à plus d’être une menace environnementale, l’exploitation du pétrole en plein parc des Virunga et dans le lac Edouard serait en train d’alimenter également les convoitises des richesses du pays par les voisins le Rwanda et l’Ouganda ; ce qui justifierait les guerres répétitives à l’Est du pays. Ainsi, la population qui salue ce retrait de SOCO International considère cette action un signal fort pour le retour imminent de la paix au Nord-Kivu.
Gift Baraka
Butembo
©Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





