





La situation est totalement confuse à Uvira, chef-lieu du territoire d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Les Mai-mai Yakutumba ont attaqué cette ville ce mercredi 27 septembre 2017. Les FARDC n’ont pas pu tenir très longtemps devant la puissance de ces forces ennemies qui se sont emparées du contrôle de la ville vers le début de la soirée.
Tout détail relatif au bilan de cette attaque reste à attendre, jusqu’à ce qu’il y ait une atmosphère pouvant favoriser l’évaluation de la situation. Entretemps, il est déploré le fait que la MONUSCO ait barricadé toute voie de sortie pouvant aider la population à s’évacuer vers l’axe Ruzizi-Bukavu et vers Bujumbura, la capitale Burundaise. Il y a lieu de craindre que cette disposition de la MONUSCO entraine d’autres préjudices en coinçant la population entre le feu de l’armée gouvernementale et celui des assaillants.
Prudence !!!
La vigueur qu’a subitement retrouvée le groupe Mai-mai Yakutumba donne matière à réflexion. Où a-t-il pu trouver les armes dont la puissance et la qualité conduisent à mettre en déroute des unités bien équipées de l’armée gouvernementale? Qui lui fournit ces armes, des munitions, des uniformes militaires…?
Il est évident que Yakutumba a toujours donné une couleur nationaliste à sa lutte, en s’érigeant contre le régime prédateur qui réduit le peuple congolais à l’esclavagisme. Cependant, son présent exploit sur la ville d’Uvira devrait être appréciée avec une extrême prudence. Car, il peut effectivement avoir la bonne volonté de travailler pour la libération de ses frères congolais. Mais, qu’on ne perde pas de vue que le pouvoir en place est devenu si rusé qu’il s’est acquis l’expertise nécessaire pour infiltrer n’importe qui (n’importe quel mouvement) et n’importe comment. La population a bien sûr soif de sa libération. Mais elle ne devrait pas se laisser aveuglement et trop vite emporter par l’euphorie de cet exploit de ce mercredi, jusqu’à ce que transparaissent tous les contours des actuelles actions militaires du fameux Yakutumba, et surtout se rassurer qu’il n’est pas soutenu quelque part par une main invisible du Raïs partant.
D’ailleurs, Joseph Kabila aurait choisi le pays de Nkurunziza (le Burundi) comme arrière-base d’invasion qu’il envisage lancer sur le Sud-Kivu via la plaine de Ruzizi, Uvira et Fizi. Depuis le récent passage à Bujumbura de la jeunesse du PPRD dans le cadre d’échange stratégique avec la milice du pouvoir Burundais nommée « Imbonerakure », des graves révélations ont fait découvrir le fait que Joseph Kabila tient en réserve des troupes dans la région de Bujumbura, au Burundi, pour attaquer l’est de la RDC, étant donné que le peuple congolais a accentué des pressions pour exiger les exiger tout en lui refusant la possibilité d’un troisième mandat présidentiel.
En effet, ayant échoué le schéma juridique et constitutionnel pour prolonger son règne à la tête du pays, Joseph Kabila a finalement choisi la voie du chaos. Cette carte se joue à travers la création d’insécurité, des massacres, des groupes armés tel qu’on peut en constater la prolifération un peu partout dans le pays en général, mais dans sa partie de l’est en particulier.
Echo de la Jeunesse d’Uvira.
©Beni-Lubero Online.





