





Depuis le 23 Décembre 2011, la RDC a deux Présidents de la République, notamment Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. Les Tshisekedistes ont fait la fête après la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi dont la vidéo fait le tour du monde. Les parents apprennent déjà à leurs enfants que le Président de la RDC s’appelle Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Pour les Tshisekedistes, Joseph Kabila n’est reconnu que par la CENI et la Cour Suprême de Justice (CSJ), deux institutions congolaises accusées de cautionner la fraude électorale dont les preuves s’accumulent de toutes parts. En dépit de preuves de fraude, la CENI et la CSJ n’ont pas voulu les prendre en considération dans leurs délibérations. Les résultats de la présidentielle sont ainsi restés inchangés en dépit de preuves de fraude massive qui ont émaillé la révision du fichier électoral, le scrutin du 28 novembre 2011, le dépouillement des bulletins de vote ainsi que la compilation des résultats.
Président Etienne Tshisekedi au Rond Point VGH de Butembo où il sollicita l’aide du peuple pour renvoyer sans les nommer deux usurpateurs politiciens au Rwanda.
Pour rajouter à ce que l’on appelle déjà « hold-up électoral », la CENI vient de suspendre les travaux de compilation des législatives au motif qu’elle a sollicité un apport technique international pour faire la lumière sur la multitude des zones d’ombre et les accusations de fraude qui pèsent sur les législatives. Non seulement la CENI qui est déjà indexée de boite de résonnance du régime de Joseph Kabila s’est arrogée le droit et le pouvoir de choisir ses techniciens internationaux mais aussi elle ne veut pas que la même lumière soit faite sur les présidentielles qui avaient eu lieu en même temps que les législatives.
Pour plusieurs observateurs, cet apport technique international est l’autre nom d’une nouvelle fraude en faveur des députés du camp Joseph Kabila. La CENI ne semble pas comprendre que les élections sont une affaire du peuple congolais qui a démontré au cours du scrutin du 28 novembre 2011 qu’il n’est pas dupe.
Les nouvelles du terrain rapportent que la fraude aux législatives est aussi grave que celle décriée lors des présidentielles. Presque partout, les bourrages des urnes par des bulletins pré-cochés, la corruption des Présidents des Bureaux de vote, l’intimidation policière des témoins des partis politiques de l’opposition dans les bureaux de compilation, la destruction nocturne par des inconnus des résultats affichés devant les bureaux de vote ou le refus d’affichage des résultats quand ces derniers sont en faveur d’un candidat de l’opposition, etc. Plusieurs arrestations ont déjà eu lieu dans plusieurs circonscriptions électorales. La CENI ne peut donc dire que ces arrestations concernaient seulement la fraude aux présidentielles. En faisant l’appel à un apport technique international pour la compilation des résultats des législatives, la CENI a apporté de l’eau au moulin de ceux qui contestent le score attribué à Joseph Kabila.
La vérité des urnes pour les présidentielles comme pour les législatives est donc à reconstituer impérativement et par tous les moyens pour départager les deux présidents de la RDC.
Pour les congolais de France qui s’appuient sur les résultats des observateurs de l’opposition et ceux de l’Eglise Catholique, c’est Etienne Tshisekedi qui a gagné les élections et qui est le Président actuel de la RDC.
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