





La fraude électorale décriée lors des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011 est à l’image de la déconfiture de l’Etat en RDC où les lois de la république ne sont pas opposables à tous. En Territoire de Lubero par exemple, les observateurs de l’opposition rapportent que les lois électorales n’étaient pas respectées par tous, en commençant par ceux qui étaient censé les faire appliquer. Les droits et devoirs des observateurs des partis politiques étaient les plus bafoués par les services de sécurité. Ainsi, par exemple, un policier commis à la sécurité d’un centre de vote pouvait chasser du bureau de vote les observateurs de l’opposition sans aucun motif. Aussi, la compilation des résultats d’une moitié des bureaux de vote s’était faite en l’absence des témoins de l’opposition. La signature du Procès Verbal des résultats compilés s’était faite au bout du fusil… Sur base de ces irrégularités, des voix s’élèvent pour demander le recomptage des voix à partir des PV établis dans chaque bureau de vote. Si la CENI a perdu les PV lui envoyer, ceux des témoins peuvent servir à la restauration de la vérité des urnes. C’est aussi simple que cela. Personne n’a le droit d’évoquer l’histoire de la RDC ou de recommander un dialogue politique tant que la vérité mathematique des urnes ne sera pas établie avec objectivité.
Extraits de la LOI ELECTORALE
Article 44 : L’observateur a libre accès à tous les lieux où se déroulent les opérations électorales. L’observateur n’est à la charge ni de l’Etat congolais ni de la Commission électorale nationale indépendante.Sa sécurité est garantie par le Gouvernement.
Article 63 : Le Président du Bureau de dépouillement ouvre l’urne devant les membres du bureau en présence des témoins, des observateurs ainsi que des journalistes et des cinq électeurs désignés.
Il prend chaque bulletin, le donne à un assesseur qui le lit à haute voix sous le regard des témoins et le classe selon les catégories suivantes :
1. bulletins valables ;
2. bulletins nuls.
Les autres membres du bureau procèdent simultanément au pointage.
Le Président du bureau classe les bulletins valables et calcule le total des voix obtenues par chaque candidat.
Il consigne, outre les informations recueillies, les résultats inscriptions suivantes :
a) élection … ;
b) résultats de dépouillement du bureau de vote n°… ;
c) suffrages exprimés conformément au pointage sur la liste électorale ;
d) bulletins restants.
Il place ensuite dans des enveloppes distinctes, dûment identifiées, les bulletins attribués à chaque candidat indépendant, les bulletins attribués à une même liste des partis politiques ou regroupement politique, les bulletins nuls, ceux qui n’ont pas été utilisés et le relevé du dépouillement.
Les enveloppes sont scellées en présence des témoins et des observateurs.
Les enveloppes, les listes des électeurs et le procès-verbal du dépouillement sont envoyés au centre de compilation de la Commission électorale nationale indépendante.
Les modalités de compilation des résultats, en cas de vote électronique, sont arrêtées par une décision de la Commission électorale nationale indépendante.
Article 68 : Aussitôt le dépouillement terminé, le résultat est immédiatement rendu public et affiché devant le bureau de dépouillement suivant les modalités arrêtées par la Commission électorale nationale indépendante. La fiche des résultats est signée par tous les membres du bureau de dépouillement et les témoins. Une copie est remise aux témoins.
Une vue de la Cité de Lubero
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