





Le 24 février 2018, cinq jeunes gens de la communauté Nande ont été tués par fusillade à Goma par les éléments de la Police Nationale Congolaise. C’est le résultat d’un montage criminel que les autorités ont tissé dans le cadre du vaste complot qui menace cette communauté d’extinction non seulement dans ses fiefs de Beni-Lubero, mais encore dans toute la Province du Nord-Kivu, voire dans sur toute l’étendue du pays.
Comme d’habitude, le prétexte qui a été trouvé pour mieux justifier ce crime, c’est une fausse fausse accusation stipulant que les jeunes qui ont été abattus seraient des Mai-mai qui prépareraient une offensive contre la ville de Goma. Cette unique argumentation a suffi pour étendre la menace sur toute la communauté Nande vivant à Goma, en ciblant particulièrement ses Notables et ses sages, dont certains ont immédiatement été victimes des arrestations arbitraires.
Pourtant, ce sont les paragraphes suivants qui contiennent toute la vérité des faits:
Depuis le 22 février 2018, le Kaghanda de Goma procedait à des rites coutumiers en vue d’intercéder auprès des ancêtres de la communauté Yira pour la fin des massacres de Beni. Cela était connu de tous, y compris Julien Paluku Kahongya, le Gouverneur de la province du Nord-Kivu et en même temps membre de la même communauté.
La ville de Goma fut choisie pour abriter cette céréonie à cause de la présence en son sein de plusieurs gardiens de coutume, qui s’y trouvaient pour des raisons diverses: certains pour des soins médicaux, d’autres pour des raisons de famille… Aussi, a-t-il été jugé opportun d’organiser ces incantations dont la communauté avait instamment besoin. Parmi les illustres personnalités coutumières figurait le célèbre *MWAMI W’EYIHEMBE* (dont le nom n’est pas permis d’être cité en publique selon les us et coutumes yira).
Cependant, l’inquiétude du Gouverneur Julien Paluku et son cercle politique n’a pas su cacher son inquiétude après avoir constaté que les gardiens de coutume les plus importants de la communauté étaient presque tous présents dans une telle cérémonie dont le rite pourrait produire des effets sur tous ces qui sont impliqués de près ou de loin dans les massacres de Beni. Ils (Julien et ses stratèges politiques) étaient profondement pris de remord, à cause du sentiment de culpabilité qui les anime visiblement, et ont alors décidé de ne point permettre l’exécution du rite coutumier en perspective. S’étant alors associé les anciens présidents du Kyaghanda/Goma, messieurs Télésphone Karonde et Kanyamanda, il était rassuré des atouts nécessaires empêcher sa propre communauté à obtenir la solution recherchée à travers ce rite pour stopper les massacres des innocents à Beni. Monsieur Karonde s’est même vite empressé à écrire un papier soutenant les tueries que leur complot commun venait de provoquer.
En effet, Ce trio avait envoyé un agent de l’ANR comme leur éclaireur sur le lieu de la cérémonie, lequel éclaireur sera aussi touché par balle des forces dépêchées sur ordre de Julien et mort sur le lieu même. Au fait, tout s’est passé au petit matin du 24 février 2018, quand les prières incantatoires venaient de débuter, et quand cet agent de l’ANR (déguisé en policier) venait de lancer un signal à ses chefs pour les informer du debut des rites.
Il sied de souligner que le gouverneur a dû envoyer ses propres gardes du corps pour assiéger le lieu (bureau du Kyaghanda à Katoyi). Ils ont tiré plusieurs balles sur tout ce qui bougeait, tuant vieux et jeunes à l’intérieur de la véranda. Le comble d’ironie, c’est qu’ils n’ont trouvé dans la véranda que des effets de coutumes pour la danse cosmique nande, des poules et moutons pour le sacrifice. Ce qui est normal et connu de tous. Car toutes les communautés ethniques, de par leurs cultures, exécutent ce genre de rites de la manière qui leur est propre.
D’ailleurs, ce sont ces mêmes effets (trouvés dans la véranda ce 24 février 2018) qu’avait porté le même gouverneur au rond-point Nyamwisi en ville de Beni après les mêmes rites à plein soleil ardent, à l’occasion d’un rite organisé par ces mêmes gardiens de coutume en sa faveur.
Il convient de dénoncer vivement le fait que, pour voiler les actes criminels qui vient d’être posés contre la communauté Yira, ces suceurs de sang ont vite monté un scénario pour déposer sur place un arsenal militaire composé de plusieurs cartouches et ont fait porter à un jeune une arme sophistiquée avec castor. Ces événements rappellent la mise en scène qui a été autrefois dressée sous l’égide du même gouverneur Julien avec l’histoire du fameux Maï-maï Malongo.
Néanmoins, au vu de ce carnage injuste, la communauté s’est décidée de mobiliser tous les gardiens de la sacrée coutume Yira (Nande, Kovo, Hunde, Kumbule, Nyanga,…) de maudir les auteurs de ces actes ignobles jusqu’à leurs quatrièmes générations et de les considérer comme des parias de la communauté.
Jimmy KATSUMBANO
Goma
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
C’est normale que cet infiltré de la communauté nande fasse ça car pour votre information ce monsieur s’appelle Télésphore KARONDE SABIMANA. le Nom SABIMANA pour ceux la qui habitent au RWANDA leur indique les vrais origines de leur Frère.