





LA VIOLENCE AU POUVOIR (Histoire des royaumes du RWANDA et du BURUNDI)
.
"La violence, au Rwanda comme au Burundi, n’est pas un phénomène nouveau, apparu après l’indépendance, encore moins datant du génocide rwandais d’avril-mai 1994.
.
Ces royaumes longtemps dissimulés dans les montagnes, à l’abri de regards indiscrets, n’ont jamais été les havres de paix que les explorateurs ont toujours chantés.
Comment un royaume, dont le pouvoir dynastique est assis sur des morts, peut-il être considéré comme un jardin d’Eden ?
.
A l’intronisation du roi au Burundi, les troupeaux du roi devaient piétiner le plus beau jeune homme issu d’un clan auquel ce « privilège » avait été accordé.
.
Le mythe de Kalinga, au Rwanda, est un culte de la violence que la parodie épique n’a jamais cessé d’entretenir tout au long des règnes successifs qui ont fait de ce royaume une société où justement Kalinga ou la dynastie étaient synonymes d’exclusion de la majorité de la population. Un tel royaume ne pouvait qu’être guerrier !
.
Au niveau purement interne, le pouvoir ne pouvait que baigner dans le meurtre.
Au lever matinal, la reine se mettait de bonne humeur en enfonçant une lance dans le ventre d’un enfant Hutu pendant qu’elle faisait les premiers pas de la journée.
.
Dans ces pays des mille collines, la bénédiction de toute entreprise se faisait dans le sang : tout se passait comme si le succès ne pouvait être mieux scellé que dans la mort d’autrui."
.
(Extrait tiré de « Grands Lacs : Démocratie ou Ethnocratie ? » pages 47-48, écrit par Jean Marie SINDAYIGAYA, éditions Harmattan 1998, lu pour vous par Célestin MISUBA MBOKANI).
.
Célestin MISUBA MBOKANI
BUNAKIMA : Mutuelle des Ressortissants du Territoire de Walikale
GAZETI LA WALIKALE, Kinshasa, N° 001, le 13/08/2007,
.
Beni-Lubero Online





