





Le génocide des Nande au Sud du Territoire de Lubero se poursuit au vu et au su du gouvernement congolais, de la Monusco, et des ambassadeurs des pays dits des droits de l’homme. Combien des Nande devront-ils périr pour que le gouvernement congolais agisse ou fasse appel à une aide militaire d’un pays ami de la R.D.Congo ?
Après le génocide de Miriki du 7 janvier 2016, la découverte de deux fosses communes à BULEUSA le 20 janvier 2016 avec 36 corps des personnes qui étaient kidnappés, c’est aujourd’hui le tour de deux villages VITIMBA et VIRIRA, en localité IVIMBO, Groupement MUSINDI, Chefferie des Batangi, Sud du Territoire de Lubero, Province du Nord-Kivu, R.D.Congo, où trois personnes ont été tuées à la machette, 4 blessés , plusieurs maisons incendiées, avec tout le village de VIRIRA réduit en cendres.
L’attaque a eu lieu, comme à MIRIKI, entre 2h00 et 3h00 du matin dans la nuit du Jeudi à Vendredi 22 janvier 2016. Comme à Miriki, les génocidaires parlaient Kinyarwanda et utilisaient un slogan en Kinyarwanda qu’un amateur du village de VITIMBA a traduit par « Trou noir à vider ».
Noms des Victimes du Village de VITIMBA
- Mr MASHAURI
- Mr NDUTA MANDEFU
- Mr ABINA PATRICK
Noms des blessés graves du Village de VITIMBA
- Mr KASEREKA MAYANI
- Mr GUSTAVE
- Mme KAVIRA SINZALI
Ce carnage de VITIMBA porte à 1206 le nombre des victimes du génocide en cours selon le compteur de BENI-LUBERO ONLINE (cfr Martyrologue)
Ce nième carnage des Nande au Sud de Lubero vient de provoqué un déplacement massif des civils de cette contrée vers MIGHOBWE, KASEGHE, et KIRUMBA, trois grandes agglomérations du Sud de Lubero.
La population est sous le choc de ce carnage et se sent abandonné par le gouvernement de Kinshasa. Les FARDC et la POLICE locales étaient informées de la présence des rwandophones qui rodaient aux environs déguisés en scieurs de bois. Cet avertissement n’a pas été suivi ni par les Fardc ni par la Police. Comme à Miriki, les assaillants ont opéré pendant deux heures à VITIMBA et à VIRIRA sans peur de se faire arrêter dans ce milieu que les forces de sécurité n’avaient pas voulu sécuriser sur demande de la population locale, une semaine auparavant.
On constate que l’administrateur de Lubero, JOY BOKELI est souvent vague quand on lui pose la question de l’identité des tueurs. A propos des assaillants de VITIMBA et VIRIRA, il a tout simplement dit qu’il s’agit des groupes armés fuyant le feu des FARDC. Pourquoi les Fardc pourchasseraient les tueurs du lieu où ils sont déployés vers des villages où il n’y a pas des FARDC ? N’ont-ils pas encore compris qu’un ennemi redoutable tel un génocidaire récidiviste doit être chassé jusque dans son dernier retranchement. Actuellement le feu des Fardc dont parle Joy BOKELI disperse les tueurs sans les poursuivre. Autrement dit, les Fardc laissent aux tueurs le temps de tuer. Un autre fait troublant est que les Fardc ou d’une manière générale les forces de securite déployées dans le territoire administré par Joy BOKELI n’ont jamais arrêté un seul génocidaire. Leur feu sert à pourchasser les génocidaires rwandais sans les arrêter. La population du territoire de Lubero constate que leur administrateur JOY BOKELI n’ose jamais dire que les assaillants sont rwandais et qu’ils parlent Kinyarwanda.
Les FARDC semblent agir partout en sapeurs pompiers. Elles arrivent toujours sur les lieux du crime longtemps après les forfaits. La population constate avec amertume que le génocide de Miriki n’a pas assez touché le gouvernement de Joseph Kabila pour que ce dernier prenne des mesures sécuritaires à même de sécuriser les personnes et leurs biens au Sud du Territoire de Lubero.
L’attaque de VITIMBA et de VIRIRA arrive au moment où les habitants du Territoire de Kalehe au Sud-Kivu rapportent des incursions quotidiennes des hommes lourdement armés en provenance du Rwanda et qui prennent la direction de territoires de Walikale et Masisi au Nord-Kivu. En même temps, les populations du Nord-Kivu comptent les jours qui les sépare de la fin du CHAN 2016 de Kigali, qui selon une alerte qui a circulé la semaine dernière, correspondrait au début de ce que les occupants appelleraient l’assaut final sur le Nord-Kivu, en commençant par Goma.
Les autorités de la R.D.Congo devraient prendre des mesures sécuritaires adéquates et rassurantes pour protéger les personnes et leurs biens. Dans le cas contraire, elles seraient traitées de complices ou de non assistance à personne à danger.
©Beni-Lubero Online





