





Selon une information de la ville de Goma, les représentants de la FEC de Beni-Lubero qui participaient à une réunion d’élection du Président de la FEC de la Province du Nord-Kivu ont claqué la porte de la réunion à la suite des irrégularités notoires lors du déroulement du scrutin. Selon le SMS envoyé à la rédaction de Beni-Lubero Online, un candidat de Goma qui n’avait pas obtenu le nombre des votes requis pour passer Président de la FEC /Nord-Kivu était au point d’obtenir le poste par une manipulation du scrutin sans donner plus de détails. Devant ce fait scandaleux, la FEC Beni-Lubero aurait décidé de quitter la salle de réunion de l’Hôtel Caritas de Goma en signe de protestation. Le SMS n’a pas dit si la réunion a continué sans la FEC de Beni-Lubero ou si elle a été ajournée de nouveau sine die. A suivre dans nos éditions prochaines !
Notez que cette élection du président provincial de la FEC avait été interrompue le 13 mai dernier à la suite d’un attentat manqué contre les commerçants de Beni-Lubero et leurs alliés de Masisi, Walikale, Rutshuru, et Goma.
Six mois après, la démocratie est toujours en souffrance au sein du patronat du Nord-Kivu qu’une certaine ethnie voudrait contrôler coûte que coûte. Ce gangstérisme comme méthode d’accès au pouvoir dans plusieurs entreprises du Nord-Kivu est symptomatique d’une période électorale houleuse. Les gangsters accepteront-ils que les bulletins de vote et non les balles départagent les candidats ?
Goma – Une Banque
Ci-dessous la dépêché publiée le 13 mai 2010
Attentat Manqué contre les Commerçants de Butembo à Goma (Archives)
La démocratie n’est pas pour demain au Nord-Kivu où les Kalachnikov servent de bulletins de vote pour accéder au pouvoir. C’est ce qu’on peut dire de l’attentat évité de justesse le Vendredi 7 mai dernier dans la salle où se déroulait les élections du Président provincial de la FEC (Fédération des Entreprises Congolaises). Les cibles de ce nième attentat manqué ne sont autres que les commerçants de Butembo qui indiscutablement sont majoritaires au sein de la FEC. Pour s’assurer d’une marge de victoire indiscutable, les Commerçants de Butembo avaient déjà noué des alliances avec d’autres antennes FEC de Masisi et de Walikale. Et cette victoire écrasante était déjà pressentie bien avant le début de la réunion. Mais cela n’était pas le cas dans l’entendement du camp du Président sortant propulsé à ce poste, si l’on en croit plusieurs sources, par une élection locale avant la réunification de la Province. Autrement dit, les élections du 7 mai dernier devaient être les premières vraiment provinciales et démocratiques. Hélas ! Elles étaient bâclées à la suite d’un refus sans argument du camp de l’ancien Président qui, selon certains participants, voulaient tout simplement bloquer, ou selon d’autres, agacé les membres du camp adverse pour provoquer une échauffourée qui créerait l’occasion de l’usage d’une arme à feu dissimulée dans la veste d’un participant. Quand la tension dans la salle était au point d’atteindre ce but macabre, un participant clairvoyant aurait vu de ses yeux l’arme dissimulée dans une veste d’un participant agité et recevant des coups de téléphone de l’extérieur, etc. Le Président des Assises alerté séance tenante de cette arme à feu dans la salle, a fait maitrisé le participant armé pour le mettre hors d’état de nuire aux Messieurs les plus friqués de la Province. Il a par la suite reporté sine die les élections du Président Provincial de la FEC. Déception et colère pour le favori mais joie pour le Président sortant qui peut ainsi garder son fauteuil en attendant le prochain vote, si jamais ce dernier se déroule dans les urnes!
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Pour que ce vote ait lieu un jour, les bubolais demandent au Pasteur Mulunda de revenir à Goma pour désarmer aussi les commerçants par une opération « arme contre présidence de la FEC » ! Que le jour du vote, une fouille systématique se passe à l’entrée de la salle de réunion, qu’un détecteur métallique soit placé à l’entrée de la salle de réunion dont le lieu sera communiqué une heure seulement avant la réunion, qu’il n’y ait pas d’entrée et sortie pendant la réunion, que tous les téléphones portables des participants soient enfermés dans une chambre jusqu’à la fin de la réunion, et que les commerçants fassent venir les Mai-Mai pour assurer leur securité à Goma.
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Blague à part, cet attentat manqué de justesse prévient de la nécessité de restaurer la securité et de pacifier la région avant les elections prochaines si vraiment on veut qu’elles soient démocratiques ! Les clandestins armés qui s’installent par la force des armes un peu partout dans la région ne font que compliquer l’équation de toute campagne et de toute élection prochaine au Nord-Kivu. Que feront les candidats congolais non armés ou mal armés ?
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Correspondance particulière de Goma
Butembo
©Beni-Lubero Online





