





Les nouvelles de Goma ne sont pas encourageantes pour les patriotes congolais. Après l’entrée des femmes, enfants, et vaches du Rwanda sur le territoire congolais par le truchement de l’accord secret conclu le 16 janvier 2009 à Goma entre les proches de Joseph Kabila et de Paul Kagame, on assiste actuellement à l’affectation officielle des rwandais dans l’administration provinciale du Nord-Kivu, notamment la Police Nationale Congolaise, l’ANR Provincial, la DGM-Aéroport et DGM-Frontière Gisenyi, l’OFIDA, etc. Les affectations de ces héritiers rwandais qui sont en fait des usurpateurs sont signés à Kinshasa si l’on en croit les congolais qui ont vu de leurs yeux la lettre d’affectation d’un rwandais dénommé Christian Pay Pay dans la Police Nationale Congolaise -Ville de Goma. Christian Pay Pay est un criminel militaire de Nkunda responsable du massacre des congolais de BURAMBA (Rutshuru en 2004) et du massacre des opérateurs économiques de Mbuji-Mayi à LODJA-LUSAMBO (en 2002). Avec l’entrée de ce criminel Nkundiste dans la police urbaine de Goma, les Gomatriciens craignent les assassinats et les enlèvements dont il est spécialiste au sein du CNDP comme il était dans le RCD-Goma.
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Avec ces affectations des étrangers dans les institutions nationales, la demande de publication de l’accord secret de Goma se fait de plus en plus pressante. S’il n’y avait rien à cacher dans ledit accord, il serait déjà rendu public, s’exclament les patriotes congolais. Le fait que cet accord est maintenu secret malgré la demande pressante du public veut dire qu’il y a anguille sous roche. Comme une véritable bombe de retardement placer au Nord-Kivu, l’accord secret de Goma sent déjà le roussi. Les premières étapes de sa mise en application démontre qu’il se prépare un coup militaire au Nord-Kivu où l’armée, la police, les services de renseignement, la douane, passent progressivement aux mains des rwandais. Il y a une année, plusieurs patriotes congolais qui travaillaient dans les institutions de l’Etat susmentionnées avaient été assassinés les uns après les autres. Plusieurs mois après, leurs remplaçants arrivent du Rwanda. Aussi faut-il se rappeler que depuis les débâcles successives des Fardc au Nord-Kivu, Kinshasa n’y jamais envoyé d’autres troupes pour renforcer le front. Les rescapés de la chute de Rumangabo sont ceux qui ont été remis en selles pour former la coalition rwando-ougandaise qui voudrait combattre les FDLR. Aujourd’hui, on comprend pourquoi Kinshasa avait abandonné à leur triste sort les Fardc loyalistes qui se battaient au front du Nord-Kivu.
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D’après les observateurs sur terrain à Goma, les FDLR qui constituaient le casus belli pour le Rwanda sont aujourd’hui mieux traités que les populations civiles congolaises. Une délégation des FDLR fait le tour du Rwanda en voitures 4×4 sur les frais de… Selon l’estimation des membres FDLR de cette délégation, seuls ceux qui le voudraient retourneront au Rwanda. Les autres seront acceptés comme refugiés au Congo. Dieu seul sait dans quelles provinces ces refugiés FDLR seront accueillis. Ceux que les journalistes proches de la coalition Rwanda-Congo présentent comme FDLR fuyant les opérations militaires, disent tout haut qu’ils vont chercher refuge dans les brousses congolaises. C’est cette stratégie qui fait des victimes en province orientale, qui risque de déclencher les massacres des populations civiles au Nord-Kivu par ceux qu’on présentera comme des FDLR en fuite. En effet, les FDLR ont déjà dit qu’ils ne resteront pas les bras croisés. Leur fuite devant les troupes de la coalition donnera ainsi à la coalition Rwanda-Congo un alibi pour les poursuivre partout au Congo où le Rwanda dira les avoir vus. C’est ce jeu de cache-cache entre Rwanda-CNDP-FDLR qui se joue au Congo depuis 13 ans et que le gouvernement congolais vient de cautionner. Qu’on se rappelle le programme DDRR de la MONUC qui n’a jamais porté de fruit malgré les gros moyens de l’ONU pour cet effet. Aujourd’hui, on comprend pourquoi la Monuc n’était jamais déterminée à ramener les FDLR chez eux au Rwanda car ce n’etait pas leur mission. Les FDLR sont en passe de devenir congolais ou du moins d’obtenir un statut de refugiés politique au Congo. Voilà le projet pour les FDLR. Le seul fait nouveau est que les FDLR sortiraient de leur clandestinité mais sous la surveillance des Tutsi. C’est ce scenario qui soutient la rumeur de l’érection d’un territoire autonome au Kivu pour la nouvelle ethnie qui s’appellerait HUTSI fruit du mixage de HUTU et des TUTSI. Ce plan rappelle le plan controversé de Sarkozy sur le déversement du trop plein des rwandais dans les verts pâturages du Kivu.
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L’affectation des rwandais dans les institutions provinciales du Nord-Kivu démontre qu’il existe bien un plan d’occupation progressive du Nord-Kivu dont les acteurs sont aussi bien au Rwanda qu’au Congo. Les congolais ont droit de s’indigner de la façon dont le gouvernement Muzito gère ce dossier brûlant. Vital Kamerhe qui a permis aux congolais de percer la supercherie en cours au Nord-Kivu ne se fait plus entendre ? Les autres députés grognent timidement et ne se font pas tous entendre. Où est passé Vital Kamerhe ? Kengo Wa Dondo ? Muzito ?
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Un petit tour au Gouvernorat du Nord-Kivu, montre que le Gouverneur, les ministres provinciaux, ainsi que les députés provinciaux continuent d’occuper leurs bureaux comme en temps normal. Est-ce de l’optimisme ou un manque de courage de crier au voleur ? Comment ces mandataires provinciaux peuvent-ils continuer à se taire quand plusieurs décisions telles les affectations qui de droit reviennent à l’exécutif provincial, tombent tout droit de Kinshasa ? Pour certains députés provinciaux qui ont requis l’anonymat, le fait de rester à leurs postes à Goma est une forme de résistance à l’occupation administrative de la Province du Nord-Kivu. Pour défier les rwandais et leurs laquais congolais, aujourd’hui l’Assemblée Provinciale tablera sur l’invalidation des mandats des députés qui avaient rejoint Nkunda dans son maquis de Bunagana. Pour que ce travail ne soit pas vain, il faudrait que l’Assemblée Provinciale dénonce les affectations parachutées de Kinshasa. Autrement les députés Nkundistes peuvent revenir aux affaires moyennant des affectations signées à Kinshasa.
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La population demande que le parlement national ainsi que les assemblées provinciales du Congo utilisent tous les moyens constitutionnels dont ils disposent pour bloquer le Gouvernement Muzito et le Président Joseph Kabila dans la cession d’une partie du pays aux rwandais. Le silence des élus du peuple sera pris comme complicité dans l’acte de haute trahison qui se devine derrière l’accord secret de Goma. Le Congo appartient à tous ses fils et filles et son avenir ne peut être hypothéqué par un citoyen, fut-il président ou guide éclairé.
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Correspondance particulière de Goma
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Beni-Lubero Online





