





I. LES ORIGINES
Fondée en 1933, la paroisse Mulo est la troisième de notre diocèse de Butembo-Beni. Le milieu appelé Mulo tire son nom, d’après les uns, d’une déformation du mot “ o’muluvo ” par les colonisateurs. Ce mot désignait le canyon entre Livate et l’institut Biondi qui aurait servi de passage aux animaux sauvages s’abreuvant dans la grande vallée de Musenda-Ngundu-Vuhayo.
Pourtant l’œil d’un géologue verrait autrement. Ce canyon est une résultante d’une érosion verticale au cours de la dernière catastrophe géologique même si la tradition orale parle d’un passage d’éléphants, des lions et léopards.
Selon d’autres versions, “ Mulo ” viendrait du terme “ o mwiri ”, c’est – à – dire vallée profonde et encaissée. Géographiquement et historiquement parlant, ceci paraît plus réaliste car, jusqu’en 1950, la mission de Mulo était la seule dans la grande vallée de Lubero-Mulo, appelée Kavetya. Petit à petit ce dernier mot ne désignait plus que la seule partie occupée par l’ancienne cité de Lubero.
Par ailleurs le terme “ o mwiri ” désignerait à l’époque le vallon entre Vwakena, l’ancienne briqueterie et l’école primaire CHANGAMUKA. L’endroit était la “ Mupinda ” c’est – à – dire lieu des soins des jeunes circoncis. Des sages affirment que les eaux de ruissellement de Kasinga et Vusapate situés en amont du “ Mwiri ” coulaient en suivant plutôt une rigole passant par le camp des enseignantes dit “ Trois maisons ou trinité” ; puis devant la porte de l’église en direction de la tuilerie pour finalement atteindre ce rempart aux circoncis. Ceci porte à croire qu’effectivement l’érosion aurait été à la base du changement de lit et creusement de la vallée d’où le canyon de Biondi.
II. MULO, UNE PLACE DE CHOIX
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La mission de Mulo fut la deuxième en territoire de Lubero après celle de Muhangi, fondée en 1931. Jusqu’en 1955, elle était la seule la plus proche du chef-lieu du territoire. Ainsi les missionnaires contactaient plus aisément l’autorité coloniale. Proche de la région maraîchère riche en denrées alimentaires, Mulo se situa sur la route principale de la crête Congo-Nil. Il fut un centre d’accueil des candidats à la conversion, des fidèles des contrées lointaines pendant les moments des fêtes religieuses.
Les prêtres du Sacré – Cœur, premiers pionniers de l’évangélisation du milieu étaient, certes, attirés par la démographie et le climat. Une fois relevés par les Augustins de l’Assomption, leurs rapports et leurs projets serviront de base aux nouveaux venus. Ceux-ci ne tarderont pas à s’y installer.
A Mulo, on garde le souvenir du Père CAMBRON qui, malgré sa masse ne se faisait pas transporter sur typoy. Il ordonnait qu’on le tire, corde aux hanches, pour lui faciliter l’escalade du mont Ivatsiro, situé entre Kimbulu et Mulo.
Ainsi par la fondation de Mulo, l’évangélisation rapprochée de la population collaborait facilement avec l’Etat dans la gestion du bien-être indigène. En effet, les missions ont été les premières à s’occuper des constructions des écoles, des lazarets et même des centres de santé. Mulo a même été un centre d’apprentissage du Kiswahili à tous les pères Assomptionniste venant de l’Europe pour travailler dans le vicariat apostolique de Beni.
III. LES CONGREGATIONS ET ORDRES RELIGIEUX
Les premiers missionnaires catholiques arrivés à Mulo venaient de Kimbulu où fut ouverte la “ Mission Lubero St Joseph ”. Après eux sont venus les Augustins de l’Assomption, véritables fondateurs de la mission de Mulo, les Abbés itinérants, les prêtres de l’Ordre “ Fidei Donum ” et finalement les pères de l’Ordre de la Sainte Croix – les Croisiers.
III. 1. Les Pères du Sacré-Cœur
La première mission fondée par eux au Congo date de 1897 à Kisangani : la Mission St Gabriel. Ils avaient pour mission d’évangéliser la région comprenant les bassins du Lualaba, de l’Aruwimi, de la Lindi jusqu’au pied du mont Ruwenzori.
Ainsi, le père GRISON, précéda les autres. Il arriva à Karuhamba le 24/09/1906. Avec un certain Gustave (laïc) ; ils préparent le terrain pour accueillir le 24/12/1906 les pères GERMAN, LENS, CAMBRON et le frère Paulus MANDERCHERD. Le 25 décembre, ils ont fêté Noël dans une chapelle conçue à la hâte par Grison. Ce dernier rentra à Stanleyville le 31/12/1906.
Comme la maladie du sommeil ravageait la population, les missionnaires quittèrent Karuhamba le 22/10/1911 pour s’installer à Beni. Désormais on parlera de la mission St Gustave actuelle Beni-Païda.
En 1925 les pères CAMBRON, GERMAN DOSCHE et VERHEUL quittèrent Beni en direction du sud du Buyira. Ils fondèrent à Kimbulu une nouvelle mission. A Beni comme à Kimbulu, ces pères étaient confrontés aux difficultés, telles que : les maladies (fièvre, maladie du sommeil), le climat malsain à Beni, la faim, la pauvreté du sol, des vieilles habitudes et coutumes des autochtones (sorcellerie, cannibalisme, etc). Le père Lens devenu maladif sera remplacé par WESTERLINCK. En 1929, une autre congrégation vint prendre la relève dans tout le vicariat.
III. 2. Les pères Assomptionnistes
Leur arrivée fut préparée à Beni dès juillet 1929 par Monseigneur Grison. Les attendant impatiemment jusqu’en octobre 1929, il finit par leur laisser un mémorandum sur les deux missions fondées. Le 14/10/1929, Grison déjà rentré, un groupe arrive, composé de : Henri PIERARD, Baudouin PROSAERTS, Conrad GROENSEN, Marie-Jules CELIS, tous prêtres et les frères SANDERS, Ignace NELISSEN.
Henri Pierard, Prosaerts et le frère Sanders restèrent à Beni et tous les autres firent la direction de Kimbulu. Là ils furent accueillis par le père Verheul resté seul. Après les avoir initié à la vie, il les quitta en février 1930.
Pourquoi le choix de Kimbulu avant Muhangi ? Le centre de Kimbulu avait été un moment le lieu de recrutement d’ouvriers de mine de Grand-lacs (M.G.L). C’est pourquoi le tronçon Lubero-Kimbulu était qualifié de “ route des mines ”. Les ouvriers recrutés allaient à Muhanga, Lutunguru pendant que les prospections se poursuivent dans les contrées de Muhangi, Biambwe et Manguredjipa.
L’Eglise ayant servi de pôle d’attraction, les activités de la mise en valeur des territoires s’intensifiait autour d’elle. L’autre centre de recrutement était la colline Kihemba où une dame assurait cette fonction. Les recrus dont la plupart allaient à Kilo-Moto se rassemblaient dans le village près de Mukone. Ce lieu prit le nom de “ Bum-Kim ”, d’où “ Bukeme ” ; à plus ou moins 2km de la mission de Mulo.
L’installation à Muhangi facilita l’exploitation des ressources et la prospection des régions du Nord-Ouest et du territoire de Lubero. Bien vite, s’ouvrira la mission de Manguredjipa autour de laquelle se développeront les carrières minières d’Etaetu (Taito) de NTOYO, …
Le 19/10/1931, la mission de Kimbulu est transférée à Muhangi. Tout compte fait, le lieu a le mérite d’avoir été une seconde place dans le cadre d’évangélisation du diocèse Butembo-Beni. En effet, Muhangi fut fondée le 28/08/1931. En 1932, grâce à la bravoure du frère Ignace Nelissen, Muhangi avait déjà une résidence en matériaux durables. En 1933, les fondations de l’Eglise sont jetées. Cette église est la première en matériaux durables dans ce diocèse.
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IV. LA FONDATION DE LA MISSION DE MULO
A la suite de la campagne de regroupement des villages mise en application dans la région de Mulo-Lubero entre 1926-1933, sous l’administration coloniale, les villages Livate, Kihemba, Mukone, Kyahale, Mbiriko – Kavakya – Katusu, Vuhayo – Ngundu – Mighanza, … avaient formé une population importante. Ce fut un facteur favorable à l’évangélisation surtout qu’ils se rapprochaient juste à quelques 4 km d’eux, un centre extra-coutumier se développait sous le nom de “ Bulisere ” (déformation de Bruxelles). On l’appela KAVETYA (c’est-à-dire petite plaine) pour les montagnards habitant Kisinga, Mikondero, Bulambo, Kamugha et Kilonge, Ilambula, Katiri – Kisoghoso – Ivingu.
Le centre extra – coutumier de Kavetya s’appelera Lubero, chef-lieu du territoire portant dorénavant le même nom. En effet, avant 1930, on parlait du territoire de la Luholu dont le chef-lieu était d’abord Luofu au Sud du Buyira. Un quartier de ce centre, Musenge servit de lieu de résidence ou camp temporaire des chefs coutumiers venant de quatre points cardinaux du territoire lors des grands conseils de sécurité ordinaires et extraordinaires appelés “ SOKO ”. Entre 1940 – 1945, Musenge accueillait la ruée des réfugiés grecs fuyant la guerre mondiale. Ce fut directement un camp que les missionnaires de Mulo visitaient constamment.
Parlant exactement de la date de la fondation, confirmons que le 19/12/1933 que le R.P Conrad GROENEN et Monulphe BASTIAENS fondent la mission de Mulo. La position géographique, le climat et la démographie furent des indicateurs positifs de l’implantation. Ainsi les tournées furent multipliées dans les villages environnants. Ce poste de mission situé à 1950m d’altitude et à 6km du chef-lieu du territoire portera le nom de “ Ste Thérèse de l’Enfant Jésus ”.
Avant de s’installer définitivement à Mulo, les pères auraient plusieurs fois ramené la terre de Mulo à Muhangi, peut-être pour des raisons d’étude de pédologie ! Tout compte fait, elle était fertile et bonne pour les briques. Ils entameront les travaux de construction en durable grâce à la presse-brique empruntée à l’administrateur du territoire juste après l’érection d’un hangar non loin des latrines de l’E.P Changamuka. A l’époque, la toute première chapelle était au lieu du mausolée où gît le regretté R.P.Léopold Artus.
Les pères et les premiers chrétiens quant à eux, habitaient la partie entre la tuilerie et l’église actuelle. Les premières salles de classe étaient dans l’actuel emplacement de locaux I ; II ; III …X. Les enseignants habitaient la colline – ferme de Vwakena appelée à l’époque “ BUALIMA ”. Disons en passant que cette première école formait les écoliers pour deux ans. Après cette formation, les plus doués allaient enseigner dans les contrées lointaines.
En 1936, l’église en matériaux durables est achevée. La même année, on fonda la mission de Mbingi. Quelques années avant, Beni avait vu naître une école de formation des catéchistes. Mais, le climat malsain, les maladies et la famine poussèrent les pères à décider le transfert de cette école à Mulo en 1936. Malheureusement pendant ce temps une disette menaçait dans la région. Appelée “ Ecole primaire Normale ”, elle fonctionnera à Mbingi. Finalement on la transféra à Mulo en 1937 pour la formation des moniteurs. Ainsi la survie des élèves montagnards et ceux de Beni et autres régions chaudes étaient assurées.
V. ORGANISATION DU CATECHUMENAT
V. 1. Mulo a été fondé en 1933
En1933, le Père Conrad Groenen, a .a, supérieur de la Mission de Muhangi (fondé en 1931) vient fonder Mulo, accompagné de son confrère Monulphe Bastiaens. L’établissement définitif des Pères à Mulo avaient sans doute été précédé par des contacts car en 1933, ils avaient totalisé 83 baptêmes (Archives à l’Evêché, voir Mulo). D’ailleurs déjà le 6/sept1931 le Père Conrad Groenen avait écrit une demande du terrain pour la paroisse à Mulo au gouverneur de la Province orientale. Ce terrain, selon la localisation qu’il en donnait, était situé à 240km sur la route Irumu –Lubero dans la contrée du Haut-Bukenyie, mais ce terrain (le premier lopin de 56 hectares 48 ares et 88 centiares) ne sera acquis qu’en 1935.
La première chapelle ‘ en bois) fut construite là où se trouve le cimetière actuel (interview le 10/1/05). Un grand village appelé Kaswalia (ou Luswalia) se trouvait en l’emplacement actuel de l’institut Mulo et l’E.P.A. D’autres villages environnants avec Kaswalia doit avoir été l’un des motifs de choix à cause de la densité de la population.
Un bâtiment pour loger les Père fut construit plus tard là où se trouve l’actuel stade juste en bas des locaux paroissiaux actuels et une école juste à côté avec comme champ scolaire là où se trouve le bois au-dessus du cimetière.
La construction de l’église actuelle ne tarda pas. On avait d’abord l’idée de construire une église modeste. Mais tout de suite après on changea d’opinion, on en construisit une qui pouvait recevoir un grand monde, l’actuelle qui date de 19
V. 2. Les activités pastorales à la Paroisse de Mulo
Les activités furent uniformes dans tous les postes.
Troisième poste de mission dont ils disposaient, après Beni (Saint Gustave, Muhangi (Kimbulu venait d’être abandonné), Mulo fut le point de départ de la pastorale qui s’étendra sur le territoire des actuelles paroisses de Bingi, Lubango, Masereka, Lukanga, Luofu, Lubero et Kipese. D’ailleurs c’est de Mulo qu’ont été détachées les Paroisses de Bingi en 1937, Lukanga en 1954, Lubango en 1955 Masereka en 1958 et Lubero en 1959.
Le grand travail consistait en des tournées dans la Brousse pour visiter les chrétiens éloignés du centre paroissial en l’instruction des Walomba rassemblés à la mission pour une préparation intensive aux sacrements.
A Mulo, tout comme dans les autres postes, les missionnaires avaient construit plusieurs installations. Ainsi le poste était-il envisagé comme le noyau d’une agglomération qui devait se constituer autour et serait habité par des Walomba et convertis. C’est ainsi qu’ils avaient bâti plusieurs installations sur le terrain qui constitue l’actuelle bordure de la concession paroissiale de Vughere en passant par l’actuelle parcelle des nécessiteux jusque derrière l’actuelle maison des Sœurs de la compagnie. L’endroit a d’ailleurs porté l’appellation de Vulomba (village habité par des Chrétiens). Tandis que le village qui reçut l’appellation de Vukristu (village habité par des Chrétiens) est l’actuel Majengo jusque Livate.
V. 3. Le catéchuménat
Le missionnaire faisait tout pour installer des catéchistes dans les différends villages. (Ceux-ci, dans l’histoire de l’évangélisation du Congo ont en général été des précieux auxiliaires des missionnaires).
Le recrutement se faisait par les catéchistes qui inscrivaient les sympathisants dans leur cahier d’appel. Le catéchiste y inscrivait les présences à la prière et enseignement quotidien assurés par lui au village. Ce cahier était présenté au missionnaire lors de sa tournée dans différends villages. Les directives de 1958 exigeaient un total de 650 présences (environ deux ans) avant l’admission du sympathisant au statut de Mulomba. D’où, la première préparation se faisait au village par le catéchiste. Le nombre des présences totalisé, le missionnaire admettait communiquait la date du début de la préparation intensive à la Paroisse même de tous les sympathisants enregistrés dans les villages où il venait de faire ses tournées. Ils venaient loger dans les locaux prévus pour eux durant six mois. Ceux de très loin, rentraient hebdomadairement chez eux pour se ravitailler. D’autres venaient carrément avec leurs épouse et enfants s’installer à la mission. Ce qui entraînait des lourdes charges pour les nourrir. Pour contribuer à leur survie durant le séjour de la mission, le travail manuel était organisé à la mission même et alternait avec des heures de catéchisme. Pendant ce séjour, le catéchisme était enseigné par un catéchiste suivi de l’enseignement doctrinal du père (il n’était strictement interdit aux catéchistes d’enseigner la doctrine).
Le baptême était administré un mois avant la fin du séjour de six mois prévu. Le dernier mois était consacré à parachever l’enseignement, mais surtout il constituait une occasion aux nouveaux chrétiens de pratiquer, de prendre l’habitude pour vivre leur baptême en participant à la messe (acquérir de bonnes habitudes chrétiennes). Pendant les grandes fêtes, il était recommandé aux chrétiens vivant très loin de la mission de venir à la mission pour s’acquitter de leur devoir de chrétiens.
La cérémonie du baptême était impressionnante : on rasait complètement les baptizandi de sorte que l’eau puisse toucher leur corps (erisiswa enguvu); ils recevaient un habit blanc. Ils se faisaient conduire par leurs parrains et admis sur les sièges de ceux qui devaient communier.
V. 4. L’acceptation du message
Nous ne savons pas exactement les facteurs de décision pour adhérer au message. Selon une interview, le missionnaire avait eu beaucoup de gens puisqu’ils trouvaient en lui protection contre les tracasseries des agents de l’Etat qui étaient implantés à Lubero. Un autre élément d’attraction était les petits cadeaux que les missionnaires pouvaient donner à certains chrétiens qui allaient faire leur propagande. Les personnes âgées demeurées récalcitrants à l’égard de la foi chrétienne, acceptaient le baptême souvent sur leur lit de mort. Le catéchiste restait attentif à de tels cas et venait dire au concerné qu’il irait à sa perte s’il ne se faisait pas baptiser. En cas de guérison, il restait pratiquant, vu que beaucoup d’autres avaient déjà accepté le baptême.
Parfois le recrutement se faisait par force. Il s’agit des enfants qui devaient aller à l’école. On passait à travers les villages pour en attraper et les acheminer à la mission pour l’école où ils recevaient l’instruction religieuse aussi et les sacrements.
Ceux dont les parents ne voulaient du baptême, le rite de erisalya (faire vomir ou faire disparaître les effets du baptême)on les faisait manger les rats de sorte qu’ils vomissent ( vomissures très noires, ce qui faisait penser au rejet de ce qui aurait souillé la personne).
V. 5. Aperçu général sur la Compagnie de Marie Notre Dame dans le diocèse de Butembo-Beni
Un besoin s’est fait sentir dans le diocèse de Butembo-Beni ; il s’agissait de la formation intellectuelle de la fille, étant donné que les garçons avaient déjà des écoles pour étudier. Monseigneur Henri Pierrard fut touché par cette situation des filles de son diocèse. En Belgique, Monseigneur connaissait la Compagnie de Marie Notre Dame et son charisme de l’éducation. Pour répondre à ce besoin, il s’adressa aux sœurs de la Compagnie. Sans hésitation, les sœurs ont répondu positivement, ainsi un groupe de cinq, formé de deux Belges (Mère Denys Alfrede et Mère Marcelle Renauld) et trois Espagnols (Mère Marie Sanjuruho, Mère Conchita Rodriguez et Mère Mayoz Romanne) arrive à Mulo, le 10 décembre 1948 à 10 heures du matin.
Les sœurs se mirent tout de suite au travail de recrutement des élèves. Parmi les sœurs, il y avait une infirmière et les autres étaient des enseignantes. Celles-ci se sont heurtées contre certaines difficultés ; notamment la langue et la mentalité du milieu. Elles ont débuté le travail à l’école des filles, actuellement appelée CHANGAMUKA ? en 1949. Après quatre ans, les sœurs de la compagnie ont commencé l’école normale pour les filles, qui accueilli 17 jeunes à 1952 dont nous venons de célébrer les 50 ans d’existence en 2002. Parmi les 17 jeunes filles :
Mère Marie Kasayi de la Présentation
Sophie Kasenge
Kavira Suzane
Sœur Mélanie Mukosa (RIP, 25-05-2004), ont obtenu les premières leurs diplôme des monitrices dans notre diocèse. Les cours étaient dispensés par les sœurs et toutes les élèves à l’internat. L’effectif augmentait d’année en année au fur et à mesure la population sentait l’importance de l’éducation de la fille et les élèves venaient de tous les coins du diocèse.
A partir de la zaïrianisation, les garçons ont été acceptés dans les classes terminales afin de profiter de l’éducation des filles. La Compagnie ne s’est pas enfermée à Mulo, elle a dû ouvrir ses portes à d’autres missions ou paroisses : nous retenons :
Kyondo, à 1953 ayant comme activités une école primaire, un dispensaire, qui a donné naissance à l’hôpital général de référence Kyondo, une école ménagère : ITM/Tulizeni.
Mbingi, une maison que la Compagnie a quitté après quelques années.
Muhangi, qui était devenue le Noviciat quand les Africains ont commencé leur formation religieuse et être membres de cette congrégation.
Kasando fut fondé en 1974 ayant comme œuvres : un centre de santé, le foyer social et puis une école primaire.
La communauté de Mukuna-Butembo, fondée en 1989 et actuellement, les objectifs de cette communauté commencent à se clarifier : école maternelle, école primaire, sans oublier le centre social qui a déjà quelques années d’existence.
En conclusion, nous pouvons affirmer que le diocèse, en général et en particulier les milieux où la Compagnie de Marie Notre Dame s’est implantée ont fortement bénéficié de l’œuvre éducatrice de cette congrégation.
VI. Les Pères de l’Ordre de la Sainte Croix (les Croisiers)
VII. LA PAROISSE ET LES ŒUVRES D’AUTOFINANCEMENT
VII. 1. La briqueterie et la tuilerie
La mission de Mulo possède depuis longtemps une briqueterie et une tuilerie. Construite en 1934, la briqueterie servait la Mission de Mulo qui devait avoir des maisons en durable, notamment l’église, la cure, toutes les écoles, l’étable et le couvent. Peu après, les pères, encouragés par les frères assomptionnistes, songèrent à produire des tuiles. En 1953, on renouvela la briqueterie et la tuilerie en ruine. Cependant jusqu’en 1965, les autochtones ne bénéficiaient encore des produits de la briqueterie et de la menuiserie. C’est vers 1970 que les gens commencèrent à solliciter, malgré eux, auprès des prêtres ces matériaux durables.
Actuellement, près de 75% de maisons de Mulo sont en semi-durables. Les tuiles sont cuites 5 à 6 fois l’an. La quantité approximative que contient un four est estimée à 6000 tuiles, compte tenu de la demande élevée, cette quantité est loin d’être suffisante. Beaucoup de clients préfèrent les tuiles aux tôles, moins durables et plus chères.
La briqueterie quant à elle, peut produire 80000 briques. La cuisson se fait 2 ou 3 fois l’an, soit une production annuelle variant entre 160000 et 24000 briques. Entre 1970 et 1975, la briqueterie avait servi quelques autochtones mais surtout ceux de Butembo. En effet, pendant cette période, la paroisse n’avait pas de projets de construction amorcé. A partir de 1986, avec l’arrivée des pères Croisiers, la quantité des briques produites sert aux différents projets de construction. Les nouveaux missionnaires prévoient un plan de construction, de renouvellement des bâtiments, d’élévation de nouvelles maisons. Il s’agit du scolasticat, d’un nouvel atelier de menuiserie, de la tribune paroissiale, la chapelle pour les novices, etc. La briqueterie ne pouvant plus satisfaire toutes les demandes, la population laïque moule les blocs à l’aide de petites machines fabriquées à Kyondo. C’est pourquoi les maisons récemment construites tant à Mulo qu’à Lubero, sont en briques ou en blocs, mais couvertes en tuiles.
Qui est le bénéficiaire n°1 de cette briqueterie ? Cf. Contrat : Paroisse – P. Croisiers
VII. 2. LA MACONNERIE ET LA MENUISERIE
Pour servir d’abord leurs intérêts, les missionnaires avaient besoin dès leur arrivée des ouvriers. Plusieurs, les vieux comme les jeunes étaient recrutés pour ces travaux. Le Révérend Frère Ignace NELISSEN constitua deux groupes : des menuisiers et des maçons. Chacun de ces groupes avait une occupation propre. Les maçons élèvent des bâtiments de la Mission en commençant par l’église, la cure et l’école Normale de Mulo. De ces maçons, des groupes partiront construire en 1945 l’église de Lukanga ; en 1955, l’église de Lubero ; en 1957, celle de Masereka. Les anciens ouvriers profitent bien de cet art qui leur a été appris par les Missionnaires. Ils forment une caste d’architectes, élèvent des maisons ça et là selon les demandes. Pour améliorer et moderniser la menuiserie de Mulo, le frère Stefanus et le R .P. Joseph ont apporté de nouveaux modèles de machines beaucoup plus commodes aux ouvriers menuisiers. Ils ne tardèrent pas de former des charpentiers praticiens qui élevèrent les toits des maisons. Les planches provenant de Kimbulu, Muhangi, Katondi et des espèces d’arbres de la forêt environnante, étaient vite travaillées grâce à des machines entraînées par un moteur. Jusqu’à 1965, la menuiserie était au service des missionnaires. Ce n’est qu’après que le “ Muswagha ”, proche de la Mission a pu bénéficier de cet atelier. Aujourd’hui, cette menuiserie fonctionne encore. Pour éloigner le scolasticat du vacarme des machines, l’atelier a changé d’emplacement (Vughuma ; à côté de la tuilerie).
Qui est actuellement bénéficiaire de cette menuiserie ? Cfr. Contrat Croisiers-Diocèse
VIII. LES ECOLES ET LEUR IMPACT SUR L’EVANGELISATION
VIII. 1. HISTOIRE DE L’INSTITUT TUADIBISHE/ MULO.
Notre école, dénommée actuellement INSTITUT TUADIBISHE confiée aux sœurs de la compagnie de Marie Notre- Dame, a ouvert ses portes le 2février 1952sous le nom de “ Ecole de Monitrices ”. La direction a été premièrement assurée par Mère ARRAZOLA MARIA et l’effectif des élèves s’élevait à 17. En 1956, l’école donna ses 4 premiers fruits dont les noms sont les suivants
1. MELANIE MUKOSA, une des première sœurs Africaines de la Compagnie de
Marie Notre Dame.
2. MARIE KASAI, une des Mères Générales de petites Sœurs de la Présentation
de Marie au Temple.
3. SOFIE KASENGE, mariée et mère de plusieurs enfants.
4. SUZANNE KAVIRA, célibataire.
Sœur MELANIE MUKOSA nous a précédée dans la maison du Père le 25/5/2004, étant
Fidèle à sa mission éducatrice. Nous la remercions grandement pour le témoignage qu’elle nous a laissé comme sœur aînée.
Les trois autres sont encore actives quoique l’âge avancé.
De 1958 à 1963, l’école devient Ecole Moyenne Familiale avec comme préfet Mère SANJURYO.
Depuis 1964, elle prend le nom de “ Ecole Normale de filles ” aux humanités pédagogiques sous la direction de Mère AURORA MARTINEZ.
En 1969, les premières filles soit 16 reçoivent de diplômes d’Etat ayant comme chef d’établissement Mère CASTILLO CARMEN qui a dirigé de 1965 à 1970.
De 1970 à 1982 les diplômes d’Etat faisaient un stage d’une année dans les écoles d’application pour recevoir un diplôme d’instituteur.
De 1970 à 19773, Mère MORACHO CONCITA prend la direction et de 1974 à 1975, ce fut la sœur CENTENO. De 1971, l’école fut dénommée Ecole Normale TUADIBISHE et de 1975à 1981, elle devient LYCEE TUADIBISHE quoique quelques garçons parsemés dans les classes de 1ères à 6ème H.P.
A la zaïrianisation, l’année scolaire 1975-1976, c’est Monsieur MUSAFIRI SIVIHWA, qui dirigea l’école, les religieuses interdites de toute ingérence par l’Etat dans l’enseignement. La difficulté de gérance de biens scolaires se posa et d’autres difficultés liées au changement. Une année après, l’embargo fut levé ; ainsi la gestion des Ecoles fut remise entre les mains de conventions religieuses. C’est sœur MASIKA POIPO WIMA qui assura la direction jusqu’à 1981. Au fil du temps, la mixité prit une bonne ampleur et donna de bons résultats éducatifs. Ainsi l’école fut baptisée sous le nom de “ INSTITUT TUADIBISHE ” avec comme préfet sœur MARGARITA LOPEZ VIEJO et pour la première fois l’école eut le droit d’avoir u proviseur, à la personne de Monsieur MIAKIVIRI.
De 1989 à 1995, ce fut le tour de la sœur NGUOMOJA VAHAMWITI avec Monsieur KAHINDO KAMABU comme proviseur.
De 1996 à 2003, sœur KASWERA KALEMBA prit la direction de l’école, secondée toujours par Monsieur KAHINDO KAMAVU comme proviseur.
De 2003 à nos jours, sœur KAHUKO MUKUNDA travaille en collaboration avec le même proviseur .
Au début, les finalistes obtenaient un certificat d’aptitude pédagogique : E.A.P de 4 ans. En 1960, l’école est transférée à Kyondo en laissant la place aux D4. 970 D6N dont 109 diplômes d’instituteurs.
Nous disons merci à Monseigneur Henri Piérad qui a vu, le premier le besoin de former la femme congolaise du Diocèse de Butembo-Beni ; à Mgr SIKULI MELKISEDECH qui continue cette œuvre, aux sœurs de a Compagnie de Marie qui ont accepté de réaliser ce rêve étant donné leur charisme de l’éducation de la jeune fille. Que notre reconnaissance atteigne les autorités scolaires et le corps enseignant qui, malgré la situation, se déploient pour parvenir à de tels résultats abondants et réguliers.
Nous avons entrepris, il y a une quinzaine d’années, l’encadrement de nos anciens élèves qui ont exprimé le besoin d’un suivi éducatif pour s’adapter aux besoins actuels de l’apprenant.
STATISTIQUES.
Anciennes écoles par périodes
L’Institut TUADIBISHE a commencé sous le nom de “ Ecole des Monitrices ” en 1952.
En 1963-1964 : L’école prenait le nom de “ Ecole Normale des filles ”.
En 1971-1972 : L’école a été nommée “ Ecole Normale TUADIBISHE ”.
En 1974-1989 : elle est devenue “ LYCEE TUADIBISHE ”
Dès 1989 jusqu’à nos jours, elle s’appelle “ INSTITUT TUADIBISHE ” à cause de quelques garçons qu’on y a admis.
Effectifs /Elèves :
1952-1953 : 17 1979-1980 : 260
1953-1954 : 25 1980-1981 : 242
1954-1955 : Pas de documentation 1981-1982 : 249
1955-1956 : Pas de documentation 1982-1983 : 303
1956-1957 : Pas de documentation 1983-1984 : Pas de documentation
1957-1958 : Pas de documentation 1984-1985 : 365
1958-1959 : 106 1985-1986 : 335
1959-1960 : Pas de documentation 1986-1987 : 320
1960-1961 : Pas de documentation 1987-1988 : 400
1961-1962 : Pas de documentation 1988-1989 : 425
1962-1963 : Pas de documentation 1989-1990 : 495
1963-1964 : 100 1990-1991 : 488
1964-1965 : 116 1991-1992 : 550
1965-1966 : Pas de documentation 1992-1993 : 560
1966-1967 : Pas de documentation 1993-1994 : 525
1967-1968 : 178 1994-1995 : 535
1968-1969 : 186 1995-1996 : 458
1969-1970 : 240 1996-1997 : 445
1970-1971 : 277 1997-1998 : 507
1971-1972 : 286 1998-1999 : 530
1972-1973 : 278 1999-2000 : 530
1973-1974 : 302 2000-2001 : 525
1974-1975 : 237 2001-2002 : 480
1975-1976 : 293 2002-2003 : 429
1976-1977 : Pas de documentation 2003-2004 : 565
1977-1978 : 290 2004-2005 : 616
1978-1979 : 283
Nombres de Certificats : E.A.P : avec un certificat d’aptitude pédagogique : 33
1956
|
1957
|
1958
|
1959
|
TOTAL
|
8
|
10
|
2
|
13
|
33
|
En 1960,l’école est transférée à Kyondo.
Le E.A.P laisse le place au diplôme de 4ans : D4N
Nombres e Diplômes D4N : 67
1959
|
1960
|
1961
|
1962
|
1963
|
1964
|
TOTAL
|
17
|
6
|
7
|
12
|
14
|
11
|
67
|
Nombre des brevets de l’A.P.P.B/ I :Année de préparation Professionnelle conduisant au
Brevet d’Instituteur : 35
1972
|
1973
|
TOTAL
|
20
|
15
|
35
|
Nombres de diplômes d’Institutrices : 109
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
TOTAL
|
16
|
15
|
18
|
16
|
16
|
10
|
4
|
14
|
109
|
Nombres de diplômes d’Etat : D6N
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
1978
|
16
|
15
|
20
|
19
|
20
|
20
|
24
|
20
|
7
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
21
|
17
|
29
|
20
|
33
|
26
|
27
|
52
|
17
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
24
|
31
|
23
|
28
|
29
|
18
|
41
|
37
|
37
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
27
|
42
|
46
|
40
|
21
|
43
|
39
|
41
|
Total de diplômes : E.A.P : 33
D4 : 67
A.P.P.B.I : 35
Institutrice : 109
D’Etat D6N : 970
…/…
Les populations scolaire 2002-2003 : 429
2003-2004 : 565
2004-2005 : 616
Les responsables successifs :
1952-1958 : Mère ARROZOLA MARIA
1958-1962 : Mère SANJURYO
1962-1964 : Sœur AURORA MARTINEZ
1964-1970 : Sœur CASTILLO CARMEN
1970-1973 : Sœur CONCHITA MORACHO
1973-1975 : Sœur JULIA CENTENO
1975-1976 : Monsieur MUSAFIRI M. SIVIHWA
1976-1981 : Sœur POIPO MASIKA WIMA
1981-1989 : Sœur MARGARITA LOPEZ VIEJO
1989-1995 : Sœur NGUOMOJA YALALA VAHAMWITI
1995-2000 : Sœur KASWERA KALEMBA
2003 à nos jours : Sœur KAHUKO MUKUNDA
Catégorisations des programmes
Dès le début de l’école, les Chefs d’établissement ont appliqué les différents programmes
Proposés par le Ministère de l’Education dès les année 1963 jusqu’à nos jours.
L’impact de l’école sur l’Evangélisation
L’Institut TUADIBISHE, comme le nom, a formé, dès sa formation, des personnes qui sont des éducateurs dans les écoles, des Pères et des pères des familles. Plusieurs d’entre eux sont des hauts cadres dans la société congolaise. Dans notre enseignement, nous essayons de former les jeunes filles et les jeunes garçons aux bonnes mœurs, aux valeurs morales et religieuses, pour qu’eux, à leur tour le fassent à leur progéniture et à leurs proches voisins. Pas mal d’entre eux se sont engagés dans les activités d’expansion du Règne de Dieu malgré la violence des vents contraires.
Difficultés rencontrées :
Avant l’indépendance
Il y a très peu de documents retrouvés. Mais selon les quelques uns, on sous-entend qu’il a eu problème de matériel didactique à commander à l’étranger ; problème d’adaptation des programmes au niveau de élèves et problèmes des manuels scolaires. Au début, il y a eu très peu d’élèves.
–Après l’indépendance
On sent les problèmes de guerres : la rébellion de 1964 ; et de grèves des enseignants.
–A l’Etatisation
Les sœurs ne pouvaient pas intervenir dans la gérance des biens scolaires. Certains ont été dilapidés par les gens de l’extérieur. La conduite morale a baissé à l’école. Certains élèves et professeurs en ont profité pour mener une vie désordonnée.
– Après l’Etatisation (après 1977)
Il y a eu de problèmes d’absence et d’insuffisance de salaire, des grèves et des désertions de quelques professeurs qualifiés. L’exode vers les pays étrangers à la recherche des meilleurs salaires. Ainsi l’école s’est vidé petit à petit des professeurs qualifiés et la baisse de niveau intellectuel des élèves s’en est suivi. Etant située à la compagnie, l’école trouve difficilement les professeurs qualifiés à cause des frais scolaires du paiement à compte goutte.
Perspectives d’avenir
Nous espérons que d’ici peu, l’Etat sers à mesure de subvenir à nos besoins car nous entrevoyons déjà quelques lueurs à l’horizon. Ceci encouragerait les professeurs de donner sérieusement à leur tâche : du point de vue intellectuel, moral et religieux.
Fait à Mulo, le 24/11/ 2004
Le chef d’établissement,
Sœur KAHUKO MUKUNDA.
2. C.F.A
Par la pauvreté intellectuelle, matérielle, plusieurs de nos enfants ne pouvaient pas continuer leurs études au niveau secondaire, pour obtenir le diplôme d’Etat. Ils abandonnaient le milieu scolaire après la 6è primaire ou une classe de secondaire, ou rater les examens d’Etat. Un des chefs d’établissement du centre intellectuel de Mulo, le préfet PALUKU TSUTSANGA PASCAL, fut touché par cette situation ; ainsi, il conçut l’idée de récupérer certains de ces jeunes.
Un jour il commença le C.F.A (en sigle) (Centre de Formation pour les Adultes) et dans ce projet, il fut appuyé par le Curé de la Paroisse, le Père Jean Koopman.
En 1998, le C.F.A a ouvert ses portes dans les locaux de la paroisse et de nos jours, cette école continue à y fonctionner. Dès sa fondation à nos jours, le C.F.A a été dirigé successivement par :1. Mr MUHINDO SEKERAVITI SALVATOR (1998-
2. Mr KAKULE KAMBESA CHRISTIEN, professeur à l’Institut Mulo.
La formation dans cette école est assurée par les professeurs de différentes écoles du milieu : Institut Mulo, E.P.A/Mulo Institut TUADIBISHE et le Père Jean Koopman (ancien curé de la paroisse Mulo)
Statistique : 21 diplômes d’Etat sont déjà délivrés.
98-99 : 2/2
99-00 : 1/1
: 1/8 cause d’échec : Adaptation
01-02 : 1/12 idem
02-03 : 4/12
03-04 : 12/16
Total : 21/51
Statistique de l’école : cfr tableau récapitulatif de toutes les écoles.
Difficultés :
1 : Les échecs sont dus à l’adaptation au programme du secondaire.
2 : L’Institution n’a pas de locaux.
*Cependant les quelques diplômes obtenus encouragent les élèves ainsi que les professeurs.
3. HISTOIRE DU CENTRE SOCIO-EDUCATIF DE MULO (Une des œuvres de la Compagnie de Marie Notre-Dame).
0. Introduction
Dans le premier temps, Mulo regorgeait pas mal d’analphabètes. Seuls les garçons pouvaient accéder aux études comme partout ailleurs au Congo. Les filles étaient destinées seulement à devenir de futures mères des familles. D’où les études n’étaient pas une préoccupation dans leur formation. Ce manque avait de conséquences néfastes sur la vie sociale et économique dans le milieu.
I. Origine du centre Socio –éducatif de Mulo.
Le centre Socio-éucatif de Mulo est le fruit d’une sensibilité à la misère du milieu par trois couples originaires de Mulo venant de Kinshasa. Il y a eu coïncidence d’idées avec les 5 religieuses de la Compagnie de Marie Notre-Dame qui avaient constaté cette même misère dès leur arrivée à Mulo le 10/12/1948. Mais il se posait la difficulté de la langue, du personnel et de la culture.
Un jour les trois couples répondant au nom de :
Michel Mfazili et Masika Astrida
Kambale Ferdinand et Masika Perpétue
Kahonza David et Masika Mulinga, ce sont entretenus avec les sœurs de la Compagnie
De Marie Notre-Dame. Tous avaient la même préoccupation celui de faire sortir la population de Mulo dans la misère, conséquence de l’ignorance.
Pour réussir ce travail, il fallait d’abord s’occuper de l’instruction de la femme étant l’éducatrice de la famille. Il fallait un semblable pour plus d’efficacité.
Les trois couples se sont mis à la recherche de l’enseignante et dans le milieu Madame Gérard Kabau venait d’arriver pour enseigner à l’école primaire Changamuka. Mais il n’y avait plus de place. C’est ainsi qu’elle sera contactée ; étant d’accord, les couples l’ont présenté chez les sœurs de la Compagnie.
Le 15/09/1967, maman Judith Sivalingana Mbogha et Gérard Kalumbi Kabau signa le contrant de travail exigé par les sœurs de la Compagnie de Marie . Ainsi le centre Socio-éducatif a ouvert ses portes. A cette époque il y avait déjà deux écoles primaires et deux écoles secondaires dans le milieu. Depuis le début le centre est géré par les sœurs de la Compagnie de Marie Notre-Dame.
Notons qu’au moment où j’écris ces quelques mots, maman Judith continue à travailler dans ce centre sans aucune interruption avec un zèle apostolique exemplaire.
Dans le temps, l’alphabétisation se faisait dans la salle de l’école primaire Changamuka, car rien n’était prévu . La construction des bâtiments du centre a été progressive selon les besoins du moment.
Le centre Socio-éducatif a connu deux grande étapes :
De 1967à 1974, les sœurs ne prenaient que les filles et les mamans. L’enseignement était concentré sur 8 cours : 1. la religion
2. la couture en main et à la machine
3. le savoir vivre
4. le calcul
5. l’économie domestique
6. la science ménagère (apprendre à tenir le foyer)
7. la puériculture et
8. l’artisanat
Jusque là il n’y avait que la sœur et la maman Judith qui occupait la journée de 8h à 16h avec un repos d’une heure de 12h à 13h.
II. Objectifs de ce centre social
–Tout au départ, l’objectif était de combattre l’ignorance par l’apprentissage aux mamans à lire et écrire, ce qui favoriseraient la bonne tenue du ménage.
-Vu les besoins et les difficultés du moment, actuellement le centre cherche toujours à intégrer non seulement les mamans et les filles dans la société, mais aussi l’homme qui est voué à vivre en complémentarité elles .
III. Succession des directrices avec leurs réalisations.
1. La sœur Aurora Martinez, Du 15 Septembre1967 à 1969. C’est la fondatrice. Elle a travaillé beaucoup avec maman Judith ; qui en même temps rendait des services à la paroisse (ornement et propreté des habits liturgiques. Le centre d’alphabétisation portait le nom du “FOYER”.
2. La sœur Denis, de 1969 à 1973
3. La sœur Teresa Saez, de 1973 à 1978 . On parlait du centre rural. Elle y introduit la consultation préscolaire qui était animée par la sœur Vasquez, qui en même temps donnait cours à Tuadibishe.
En plus , la forge fut créer et à partir de 1975 les papas et les garçons furent intégrés dans l’alphabétisation.
4. La sœur Marie-Isabelle Ribas, de 1978 à 1980 . Elle a crée des groupes d’animateurs et un groupe de sages femmes dans différents villages de Mulo pour accentuer l’animation sanitaire. Elle s’est fait aiaider par la demoiselle infirmière accoucheuse Congeta qui restait à Lukanga
5. La sœur Altamira, de 1980-1982
En plus du programme d’alphabétisation, elle a fait construire des sources aux villages pour renforcer l’animation sanitaire amorcée par la sœur Mari bel .
6. La Sœur Marie-Eva, de 1982-1983
Tout en continuant avec le programme d’alphabétisation, elle a ajouté un atelier de couture et a renforcé l’artisanat. Elle a ouvert un centre social à Isungu et un autre à Ilambula pour élargir l’alphabétisation.
7. La Sœur Renault, de 1983-1985
Elle a continué avec le même programme et à la fin de son mandat, elle a introduit l’élevage et l’agriculture du 5/6 au 6/6/1983.
8. La Sœur Jeanne-Marie Syaghuswa, de 1985-1987
Elle a renforcé l’agriculture et les activités de la cantine. Elle fait des achats des parcelles dans lesquelles elle apprenait aux élèves comment planter et soigner les plantes jusqu’à la récolte. Le Père Robert, un père croisier lui adonné la possibilité de produire quelque chose sur le terrain des croisiers dans la vallée tout près de Katwa kabakwe entre temps, elle entretien la place. Ils ont fait un contrat de 3 ans renouvelable jusqu’ à présent.
9. La Sœur Domitila Katsuva en 1987 (3mois)
10. La Sœur Prudence Muliwavyo (4mois)
11. La Sœur Carmen, de 1987-1989
Elle a initié un jardin d’enfants mais après elle l’activité s’est arrêtée car école maternelle a beaucoup d’engentes au niveau matériel et méthodologique.
Elle a soigné beaucoup d’enfants mal nourris car dans les années 80 Une carence alimentaire était observée à cause de la sécheresse généralisée au Kivu.
12. La Sœur Yoana Comella de 1989-1992
A son époque il y a eu changement du nom, du Centre Rural à Centre familial puis Centre éducatif. Elle avait construit un hangar pour les activités de la C.P.S après elle l’a transformé en bâtiment en matériaux durable dont 3 salles, la cuisine, le réfectoire, pour les enfants mal nourris et la salle pour la C.P.S. Elle a construit le clapier en faveur de l’école comme matériel didactique et en faveur de enfants mal nourris pour rétablir leur santé.
13. Retour de la SŒUR Jeanne Syaghuswa au Centre, de 1992-1994.
Elle a continué avec les mêmes activités en mettant plus d’accent sur l’agriculture, et les activités dans la cantine.
14. La Sœur Alexandrine Matembo, de 1994-1998
Elle était directrice à l’internat, professeur à Tuadibishe et elle assumait certaines responsabilités au postulat, on lui a associé la sœur Christine Kahambu pour le centre nutritionnel de temps à temps car elle restait à Kagheri. A l ‘école. Une enseignante laïc au nom de Masivi Philipine a assuré la direction. La sœur Alexandrine a travaillé comme coordonnatrice du Centre.
15. La Sœur Anne-Thérèse Maliro du 9/01/1999 au 31/12/2001
Elle a travaillé une année avec Masivi Philipine et deux ans avec une nouvelle directrice Kavugho Sivanzire Marie.
– Elle a organisé des recyclages en vue d’adapter l’enseignement aux jeunes et adultes (papas et mamans)
– Elle a organisé les classes selon l’âge et le niveau pour créer la possibilité de continuer les études pour certains.
– Elle a retoucher le programme et la méthode d’enseignement.
– Elle a Sensibiliser et encouragé les parents à diversifier la culture vivrière, adopta ainsi la culture en rotation,l’ entretien des jardins potagers dans des parcelles pour lutter contre la disette et la mal nutrition à Mulo.
-Elle a continué avec les activités de la cantine, de la CPS et d’assainissement.
-Et comme nous avons l’hôpital général à 5km de Mulo, deux centres de santé, l’un à Kasalala et l’autre à Mulo, elle a mis fin aux groupes des femmes sages crées au temps de la Sœur Mari bel entre 1978 et 1990. Ces mamans devraient s’intégrer dans les groupes des agents sanitaires des villages.
-Souciée de l’avenir des jeunes après le Centre social, elle a conçu et élaboré un projet de menuiserie comme complément de leur formation dans le but de se prendre en charge.
16. La Sœur Wilfrida Kavira, a joué l’intérim (3mois)
17.La Sœur Marie Isabelle du 1/4/2001- 2002
Elle restait au centre nutritionnel et Kavugho Sivanzire à l’école. La Sœur collaborait avec l’O.N.G (la solidarité).
18. la Sœur Marie Christine Mabruki de 2002-2004
-Elle a introduit le nouveau programme de l’école primaire dans le centre en vue de transférer les élèves en différents niveaux de l’école.
-Elle a dirigé la construction de la menuiserie avec la Sœur Wilfrida Kavira.
-Elle a soigné avec une nouvelle plante nutritive “ le kikalakasa ” (poids carré). Cette plante a été introduite dans le milieu par le Père Vincent, un Croisier de l’Ordre de la Sainte –Croix(O.S.C)
-Elle a renforcé les activités de l’atelier de couture.
19.Retour de la Sœur Anne –Thérèse Maliro le 26/11/2004
Elle coordonne les activités du centre Socio-éducatif déjà amorcées par ses prédécesseurs
-l’alphabétisation et l’atelier de couture
-le centre nutritionnel en collaboration avec le Centre de Santé.
-le post-alphabétisation(la coupe-couture et la menuiserie) qui est fonctionnelle depuis le 12 Septembre 2005.
IV.Difficultés rencontrées dans la formation au centre social
Eduquer Une personne qui est avancée en âge est Une tâche non seulement noble mais qui demande un exercice d’humilité, de patience, de tolérance, de renoncement de éduqué et de celui qui éduque
Voici quelques difficultés rencontrées :
– Les écarts d âges entre les formés qui créent parfois des complexes, freins pour Une bonne évolution.
– L’effectif qui alourdit l’accompagnement individuel
– Les échecs dus parfois à l’insuffisance de collaboration entre les parents , les éducateurs et les éduqués
– Après la formation c’est la dispersion, il nous est difficile de faire le suivi dans la vie .
V. Impact de la formation du centre dans le milieu de Mulo et aux environs
Sur le plan social Une intégration des jeunes dans la société s’observe quoique lente. Ce changement est remarquable au niveau de la mentalité . Les formés ont pris conscience que Dieu nous laisse la liberté de choisir notre vie .La passivité devant les problèmes de la vie n’a pas de place .Tout en nous abandonnant à la providence, nous devons faire tout comme si tout dépendait de nous, alors que tout dépend de Dieu.
4. INSTITUT BIONDI
HISTOIRE
La fondation du cycle d’orientation de la collectivité de BASWAGHA fut décidée
Dans une réunion du Conseil de collectivité pendant les grandes vacances de l’année scolaire 1970-1971.
Les travaux d’aménagement de locaux commencèrent en septembre 1971 :il fallait transformer l’ancienne ferme de l’école Normale Mulo en locaux de cours. C’est ainsi qu’en Novembre 1971deux locaux de cours furent prêts. Ces premiers travaux furent financés par la collectivité Baswagha.
Le 8 novembre 1971 s’ouvrirent deux premières années de cycle d’orientation BIONDI avec une population scolaire de 90 élèves dont 15 filles.
Les personnalités suivantes se sont attachées au de développement du C.O Biondi.
Le chef de collectivité Baswagha : devant la multitude d’enfants sans école secondaire a eu l’idée de fonder le C.O
L’abbé MUSUBAO Philipe dirigea l’école pendant les 2 premiers mois d’existence du cycle d’orientation (du 8/11 au31/12/1971
L’abbé MULEKYA Commissaire qui dirigea le C.O du 5 janvier jusqu’en juillet 1975. Il a supporté les premières difficultés d’une école à ses débuts.
Les parents des élèves qui ont supporté de payer les frais scolaires.
L’Evêque et l’Eglise qui ont permis à ce que l’école fonctionne dans les bâtiments déjà construits.
La communauté des pères croisiers qui ont donné une bonne partie de matériels didactiques pour la coupe couture.
L’année 1988-1989 : le cycle court coupe couture est ouvert et la première promotion termine en 1993 avec 7 lauréats.
L’année scolaire 2001-2002, l’option Technique Sociale cycle long ouvre ses portes. Ses premiers candidats aux Ex-Etats sont pour cette année 2004-2005, en sixième.
STATISTIQUES
Tableau.
Année
|
Nbre
classes
|
Effectif
|
Programme
|
Nombre de
|
|
Brevet C.O
|
Brevet C.Couture
|
||||
71-72
72-73
73-74
74-75
75-76
76-77
77-78
78-79
79-80
80-81
81-82
82-83
83-84
84-85
85-86
86-87
87-88
88-89
89-90
90-91
91-92
92-93
93-94
94-95
95-96
96-97
97-98
98-99
99-00
00-01
01-02
02-03
03-04
04-05
|
2
4
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
4
4
4
1
2
3
4
4
4
4
4
4
4
4
4
5
8
9
10
|
90
176
118
124
173
164
248
137
155
162
160
180
168
179
180
192
220
20
60
68
67
46
45
35
36
43
40
38
40
41
72
111
180
|
|
–
77
45
32
36
39
33
31
35
41
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
|
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
7
5
11
5
6
9
7
7
8
3
6
6
–
|
TOTAL
|
–
|
–
|
|
369
|
73
|
Commentaires :
Les brevets offerts aux finalistes du cycle d’orientation furent de 369 depuis la création du C.O jusqu ‘en 1981.
Les brevets d’aptitude professionnelle sont au nombre de 73 jusqu’alors (depuis la création du cycle court C. couture en 1989)
3. Impact de l’école sur l’évangélisation et inversement
Ecole sur l’évangélisation
Un des soucis des premiers missionnaires fut la formation des animateurs, enseignants
de la parole de Dieu. Ils devaient savoir lire et écrire. Certains de ces formateurs ayant étudié à Biondi sont aujourd’hui engagés dans la vie chrétienne dans ses différentes formes.
Evangélisation sur l’école
Les missionnaires peuvent être considérés comme fondateurs de toutes les anciennes
écoles catholiques dont la nôtre a dépendu depuis sa création. Cela est prouvé par le fait que les premiers chefs d’Etablissement du C.O Biondi furent les religieux.
4. Difficultés rencontrées.
Quelque soit le degré de financement, il n’ y a pas d’institution sociale sans difficultés.
Les premières années d’existence.
Les premières années d’existence du C.O Biondi ont connu de problèmes financiers : c’est la collectivité de Baswagha qui payait le personnel les années (71, 72, 73).
Les parents se sont même occupé de la prime des enseignants l’année 74-75 quand la collectivité de Baswagha n’en était plus en mesure. Ce n’est qu’ à la date du 30/09/1974 que le préfet a appris que le cycle d’orientation Biondi fut agréé.
B.De la rétrocession à nos jours
Le salaire du personnel est devenu de plus en plus insignifiant voire nul. Depuis que l’Etat a fuit totalement ses responsabilités, les parents des élèves supportent difficilement de soutenir le don de la prime à l’enseignant.
Aucun nouveau bâtiment ne peut être construit comme avant (Epoque coloniale). Les salles sont insuffisantes.
Perspectives de l’avenir.
Trois salles se classe sont à construire dans un bref délai pour accueillir la 5è, la 6è sociale et une Véranda des professeurs.
Les élèves seront mobilisés pour la vie chrétienne dans divers domaines.
Fait à Mulo, le 25 novembre 2004
Le chef d’Etablissement
KASEREKA VIGHANZIRE.
5. INSTITUT MULO
HISTORIQUE
A. GENESE DE L’ECOLE
La fondation d’une Ecole Normale fut projetée comme nécessaire par le Père Henri Piérard dès sa nomination comme Supérieur Ecclésiastique de la Mission “ Sui juris ” de Béni : pendant une visite qu’il fit à Muhangi en 1934, le Père fit confidence de son projet à celui qui devait devenir le premier Directeur de l’Ecole Normale.
Demeuré à l’état de projet pendant plus d’un an, la fondation ne fut véritablement décidée qu’à la fin de l’année 1935 lors de la visite canonique de toute la Mission par le T.R.P. Gervais PIERARD, Supérieur Général. Le renfort du personnel que la Mission venait de recevoir, permettait d’entrevoir la mission comme possible et assez prochaine.
Les travaux de construction des locaux scolaires commencèrent en février 1936. Lorsque le premier mars, arrivèrent les premiers élèves de MUHANGI, l’école était loin d’être terminée. Pendant deux mois les nouveaux arrivés logèrent provisoirement au village de la Mission et furent occupés à des travaux manuels, surtout agricoles. Ce fut pour eux une période de repos intellectuels, mais excellente pour l’acclimatement. Seule une petite conférence les réunissait le dimanche après le salut autour du Directeur et était suivie pour les bien portants d’une excursion aux environs de la Mission.
Le 1er mai enfin, sous les auspices de la T. Ste Vierge, eut lieu l’ouverture des cours et l’école fut mise sous la protection du Bienheureux KAROLI LWANGA, Martyr de l’Uganda. Le patronage de ce catéchiste noir, martyr de la foi, semblait tout indiqué pour une école de catéchistes noirs. La première conférence plénière des Ordinaires des Missions du Congo et du Ruanda-Urundi, en 1932 avait décidé de demander au St Siège que le Bienheureux martyr fût déclaré “ Patron de toutes les œuvres de la Jeunesse Indigène ”. Et la Mission de Béni avait le bonheur de posséder une relique du Bienheureux Karoli.
A l’ouverture des cours, le T.R.P. Henri fit une brève allocution sur les dispositions que doivent avoir des élèves catéchistes et insista principalement sur la nécessité de l’humilité.
Le P. Marie-Jules Celis prit la direction de l’école. Yoani Sabuni, mulâtre, sorti premier de l’Ecole normale des Frères Maristes de Kilo, fin 1935, lui fut adjoint comme moniteur.
Mgr Leys, Vicaire Apostolique du Kivu, fit l’honneur d’une petite visite de l’Ecole Normale et d’une courte allocution aux élèves lors de son retour de la deuxième conférence plénière des Evêques de Léopoldville (début juillet 1936). Les élèves donnèrent une petite fête en l’honneur du Père Henri, Chef de la Mission, le 17 juillet.
Une excursion sous la conduite du Directeur, eut lieu jusqu’à la SEMULIKI ; retour le même jour.
Les vacances du 1er au 15 août furent remplacées par la visite, sous la conduite du Directeur (qui faisait en même temps l’inspection des écoles) de diverses stations. Les étapes furent les suivantes :
Beni – Pigamwendo,
Pigamwendo – Bunyuka,
Bunyuka – Misebere,
Misebere – Vutengele,
Vutengele – Mulo,
Mulo – Wimbi,
Wimbi – Mbingi (emplacement désigné pour la future Mission),
Mbingi – Mulo : ce retour se fit en camion : pendant le trajet, beaucoup d’élèves eurent le mal de la mer !
Mulo – Kimbulu – Mukuna,
Mukuna – Muhangi,
Muhangi – Musienene,
Musienene – Butetsi,
butetsi – Beni. Cette dernière étape fut faite en voiture par le Directeur, invité par le Directeur des Mines, Mr Hounnga, roulant vers Beni, à prendre place à ses côtés : les élèves, eux, firent le trajet en deux jours. Cette excursion de 15 jours pour remplacer les petites vacances était faite à titre d’expérience : il vaut mieux ne pas recommencer.
Pendant cette première année de fonctionnement de l’Ecole Normale, un petit examen (sorte de composition ou de sabbature) avait lieu presque chaque semaine sur l’une ou l’autre des matières les plus importantes de l’enseignement. En outre, deux examens en règle eurent lieu l’un fin juillet, l’autre quelques jours avant Noël.
Le Directeur ne put assister qu’à une partie des examens ; on lui demanda d’aller, le 22 décembre à Stanleyville au devant de six Sœurs Oblates venant d’Europe. Un élève, Silvestre Kakule, l’accompagna dans ce voyage. Aussi les notes données presque toutes par le moniteur, n’ont qu’une valeur très relative.
Les élèves firent une promenade en auto jusqu’à Mutwanga sous la conduite du Directeur ; une autre au village de Moera sous la conduite des moniteurs.
B. TRANSFERT DE L’ECOLE A MULO
Bientôt il parut avéré que Beni n’était pas l’emplacement favorable à une Ecole Normale pour les élèves provenant des montagnes de Lubero. Il fut décidé que l’Ecole serait transférée à Mulo à partir du 1er juin.
Le camion de la Mission de Beni transporta en deux fois les élèves et le mobilier.
A Mulo, les classes fonctionnèrent pendant sept mois dans les locaux menaçant de ruine ; les élèves furent provisoirement logés au village des écoliers dans des huttes encore plus mauvaises.
Un élève de 2e année, Fabien VUSU, y fut pris de dysenterie et dût être hospitalisé à l’hôpital de Lubero. Le directeur lui donna les derniers sacrements. Son état s’améliora cependant bientôt, mais il parut opportun d’accorder au convalescent quelques jours de repos dans la famille près de Misebere. Il y fit une rechute et Sylvestre KAKULE fut dépêché pour prendre de ses nouvelles. Entre temps le malade avait été transporté à la Mission de BUNYUKA.
Sylvestre KAKULE passa par l’hôpital de Butembo pour y saluer un ami avant de se rendre à BUNYUKA Sans douter qu’il y allait à l’encontre de la mort.
Surpris par un infirmier à uriner du sang, il fut conduit au Docteur Mauroit qui diagnostiqua une lématurie. A cette nouvelle, le Directeur descendit à Butembo ; il y vit Sylvestre dans la nuit du 30 juin au premier juillet. Cependant l’état du malade ne semblait pas inquiétant et le Directeur, après une courte entrevue, le quitta avec la promesse de lui faire une nouvelle visite le surlendemain. Le 3 juillet il revit le malade en compagnie du Docteur. Celui-ci donna l’assurance que tout danger était écarté et que Sylvestre pourrait revenir à Mulo quelques jours plus tard. Hélas ! il n’y revint pas. Le 7 juillet il eut une syncope et la mort qui la suivit fut presque subite. La nouvelle de sa mort causa une vive émotion à l’Ecole Normale et fit taire un moment le mauvais esprit qui se manifestait chez les élèves mal logés et mal nourris depuis le transfert de l’école à Mulo.
Les petites vacances eurent lieu du 1er au 15 août et le Directeur en profita pour faire sa retraite à MBINGI, y inspecter l’Ecole Centrale et inspecter celle de Beni.
Au retour des vacances, Pierre BILARI, qui s’était distingué plus que les autres par son mauvais esprit, ne fit qu’une courte apparition à Mulo ; il demanda lui-même de pouvoir retourner à MUHANGI dans le but de se marier. Le Directeur, heureux de cette solution, s’empressera de le laisser partir.
Entre Temps un dortoir en briques sèches avait été construit pour l’Ecole normale et les élèves purent en prendre possession le 1er octobre. Pour le repas, ils devaient s’entasser dans l’ancienne petite cuisine de la Mission, tandis que les classes se donnaient dans l’ancien réfectoire et le petit magasin en attendant.
Ce n’est que le 15 novembre que l’on put commencer la construction des bâtiments scolaires, comprenant 5 salles : bureau, 3 classes et un réfectoire. Le bureau et les deux classes étaient terminés début 1938 et les élèves purent en prendre possession au début de la nouvelle année scolaire.
Depuis le transfert de l’Ecole à Mulo, les élèves avaient fait l’excursion d’une semaine avec le Directeur à Mangi sur le bord du lac Edouar (du 19 au 14 juillet).
A Mulo, ce fut le Père Florent Jehuée qui donna les leçons de musique et de plain chaud à l’Ecole Normale.
Le moniteur Jean SABUNI, mulâtre, profita des vacances d’août pour s’engager comme infirmier à l’hôpital M.G.L. de Butembo. Ce fut Titi LUFUNGULA, ancien séminariste, qui le remplaça provisoirement – une quinzaine de jours – en attendant que l’on put faire appel au dévouement d’Alberti KANDARA, qui venait de sortir premier de cours de l’Ecole Normale de Kilo.
Au mois de septembre nous parvint la nouvelle que Victor MAFUTAMINGI, qui avait déserté l’école à Beni en mars, était mort à MISAGHALYO (NGULO) le 7 septembre après une courte maladie. Ce fut la fin de l’année 1937.
La rentrée fut fixée au 9 février 1938. La retraite d’ouverture (5 jours pleins) fut prêchée par le Directeur du 9 soir au 13 matin : chaque jours trois instructions et une conférence, 3 chapelets, 1 chemin de Croix ; le reste du temps, travail manuel et temps libre. Les catéchistes de Mulo participaient à cette retraite. Les moniteurs de Beni n’arrivaient à Mulo que lorsqu’elle était terminée depuis quelques jours.
Dès le début de l’année scolaire, l’on put prendre possession des nouveaux bâtiments scolaires, terminés en partie, à savoir 2 salles de classe pour les 2 premières années. La 2è année suivait les cours dans l’ancien magasin du réfectoire. Le bureau servit de la préparation des leçons pour tous les moniteurs.
A partir du 21 juin le P. Martial Ronvaux succéda au P. Florent Sehuie comme professeur de Musique. Il se chargea également des cours de Français : 2 heures par semaine en première année et 2 heures par semaine en deuxième et troisième années. Il assura en outre le soin des malades de l’Ecole Normale et de la Mission. C’est encore lui qui s’occupa de l’organisation des jeux de ballon.
Signalons pour l’année 1938 comme événements mémorables :
La réception du T.R.P. Henri PIERARD, retour d’Europe en compagnie de la T.R. Mère Générale des Oblates et de sa secrétaire, le 2 mars.
La réception de Mr le commissaire de District et de Mme Absil.
Le Te Deum solennel du 21 juillet chanté par les Normaliens, ensuite chants de circonstance devant la résidence des Missionnaires.
Le sacre de Mgr Henri piérard le 21 novembre. Les normaliens assurèrent les cérémonies, chants et cantale. Monseigneur, pour récompenser les élèves, leur accorda 15 jours de vacances extraordinaires du 22 novembre au 9 décembre.
L’année se termina par les examens. Les élèves de 3e année passèrent ces examens de sortie en présence du P. Romanus Declerq, Missionnaire-Inspecteur délégué par l’Inspecteur Mr Liescuboghs. Trois obtinrent le grand diplôme et trois le petit diplôme.
Le 2 janvier 1939, le Fondateur et premier Directeur de l’Ecole Normale du Vicariat quitte Mulo pour Mbingi où l’obéissance le nomme : “ Missionnaire ”. Nous lui redisons ici notre admiration et nos mercis les plus chaleureux, pour la belle œuvre qu’il a si bien mise sur pied, organisée et dirigée pendant 10 ans avec le plus grand succès.
Nous n’oublions point dans nos prières notre cher Fondateur.
C. EVOLUTION DE L’ECOLE
P. Martial Ronveaux remplira dès la rentrée de février, les fonctions de Directeur de l’Ecole Normale.
Pendant ces grandes vacances, la Mission paye une maison en briques aux instituteurs indigènes de l’Ecole Normale.
Les 3 février nous prenons possession de nouveaux locaux de l’Ecole Normale : trois belles classes ornées comme il convient. L’ancienne école de M. Jules est transformée en cuisine, réfectoire, magasin et … une classe pour la cinquième des “ Wa-centraux ”. Le dortoir est remis en neuf, toiture rajeunie, et une bonne couche de pemba blanc et rouge en fait pour l’œil, s’il n’est pas vu de trop près, un nai joyau !
Et la belle petite école a grandi petit à petit en passant par plusieurs autres étapes pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, c’est- à- dire :
“ Une vieille maman au visage ridé et qui a besoin du secours de ses enfants ”
Entre autres étapes, l’évolution des années d’études de trois ans à six ans, en passant par quatre et cinq ans. Le système de C.O. y sera introduit pendant l’année 1962 – 1963 pour disparaître en 1967 – 1968.
Mais le 8 novembre 1971 de l’année scolaire 1971 –1972, s’est ouvert à Mulo un C.O. mixte sous le patronage de la collectivité locale des Baswagha en accord avec l’Inspection diocésaine de Butembo.Les raisons suivantes ont poussé la collectivité à créer le Cycle :
Le grand nombre de finalistes des 6e primaires, qui après l’obtention du Certificat de l’Enseignement Primaire, ont réussi l’examen officiel d’admission en première secondaire, organisé par l’Inspection diocésaine de Butembo et n’ont pas pu trouver place pour les premières années de l’Enseignement Secondaire et post-primaire existant dans les deux territoires (Beni – Lubero).
Le nombre nettement insuffisant des premières années des écoles secondaires et post-primaires de la région.
La conviction que l’institution et l’éducation de l’école sont à la base du progrès du pays.
L’intime conviction d’aller au- devant des désirs du Gouvernement Central de la grande famille Zaïroise, sur l’approbation et l’aide duquel elle compte beaucoup.
Pour un rendement plus efficace de l’œuvre entreprise, le C.O. a été crée aux côtés de l’Ecole Normale St Charles Lwanga Mulo, qui s’occupe de la Direction ainsi que de l’encadrement des professeurs. Le personnel enseignant est payé par la collectivité locale des Baswagha. L’enseignement est dispensé selon les normes édictées par le Ministère de l’Education Nationale aussi bien pour le programme que pour l’horaire des professeurs.
En 1975, le Cycle d’Orientation Biondi est séparé de l’Institut Lwanga. Il a aussi un nouveau préfet : le citoyen KAHINDO MAKASI, qui entrera en fonction en principe le 2 juillet 1975.
Pendant tout ce temps, l’école est demeurée simple avec la seule section organisée : Pédagogie Générale. Ce n’est qu’en 2001-2002 que l’Institut Mulo a ouvert en son sein une seconde section avec la création de la troisième Commerciale et Administrative dont la première promotion va se présenter comme candidate à l’examen d’Etat édition 2005.
Il convient de noter aussi que depuis sa création, l’Institut Mulo n’a jamais fermé les portes de son Internat malgré la conjoncture économique difficile que traverse le pays.
Aujourd’hui, l’Ecole Normale Saint Charles Lwanga, baptisée INSTITUT MULO par l’Inspecteur Alex du SECOPER, totalise 68 ans d’âge. Dix-huit chefs d’établissement ont eu l’honneur de diriger cette institution scolaire pionnière du Diocèse de Butembo-Beni, à savoir :
N°
|
NOM ET POSTNOM
|
ANNEE SCOLAIRE
|
DUREE
|
OBSERVATION
|
01
|
R.P. Marie-Jules CELIS
|
1936-38/ 1948-56
|
10 ans
|
|
02
|
R.P. Martial RAMVEAUX
|
1938-1946
|
9 ans
|
|
03
|
R.P. Léon LEUWING
|
1946
|
Quelques mois
|
|
04
|
R.P. Marc CHAMPION
|
1946-48/ 1956-61
|
7 ans
|
|
05
|
R.P. Lieven BERGMANS
|
1956
|
Quelques mois
|
|
06
|
Abbé KASEREKA Théophile
|
1961-1967
|
5 ans
|
|
07
|
Abbé KAHONGYA Valérien
|
1967-1970
|
3 ans
|
|
08
|
Abbé MUSUBAHO Philipe
|
1970-1972
|
2 ans
|
|
09
|
Abbé MULEKYA Octave
Commis
|
1972-1975
|
3 ans
|
|
10
|
Mr KATSORO MITONDO
|
1975-1976
|
1 an
|
|
11
|
Mr MASUMBUKO MWENE NDEVU
|
1976-1978
|
2 ans
|
|
12
|
Mr KABILA KAKULE WAVUNGIRE
|
1978-1985
|
7 ans
|
|
13
|
Mr KAYANGE LUTERA Jean
|
1985-1989
|
4 ans
|
|
14
|
Mr KABUYAYA KARONDWA
|
1989-1995
|
6 ans
|
|
15
|
Mr SIMISI KAKULE
|
1995-1997
|
2 ans
|
|
16
|
Mr PALUKU TSUTSANGA Pascal
|
1997-2002
|
5 ans
|
|
17
|
Mr KATSUVA PILIPILI Martin
|
2002-2003
|
1 an
|
|
18
|
Mr KAMBALE SIVIHOLYA Gilbert
|
2003-
|
Ce jour
|
|
STATISTIQUES
Tableau Synoptique
ANNEE SCOLAIRE
|
EFFECTIS/ ELEVES
|
NOMBRE DE
|
|||||
BREVETS APPBI
|
CERTIFICATS 6 ANS
|
DIPLOMES DE
|
|||||
AP2
|
D3
|
D4
|
D6
|
||||
1935
|
27
|
|
|
|
|
|
|
1936
|
14
|
|
|
|
|
|
|
1937
|
22
|
|
|
|
|
|
|
1938
|
44
|
|
|
|
6
|
|
|
1939
|
57
|
|
|
|
14
|
|
|
1940
|
62
|
|
|
|
12
|
|
|
1941
|
51
|
|
|
|
20
|
|
|
1942
|
48
|
|
|
|
11
|
|
|
1943
|
35
|
|
|
|
13
|
|
|
1944
|
30
|
|
|
|
8
|
|
|
1945
|
36
|
|
|
|
10
|
|
|
1946
|
32
|
|
|
|
11
|
|
|
1947
|
88
|
|
|
|
21
|
|
|
1948
|
85
|
|
|
|
15
|
|
|
1949
|
78
|
|
|
|
9
|
|
|
1950
|
82
|
|
|
|
–
|
|
|
1951
|
51
|
|
|
|
–
|
|
|
1952
|
67
|
|
|
|
–
|
|
|
1953
|
90
|
|
|
|
–
|
|
|
1954
|
104
|
|
|
|
–
|
|
|
1955
|
91
|
|
|
|
–
|
|
|
1956
|
159
|
|
|
|
16
|
|
|
1957
|
205
|
|
|
|
15
|
|
|
1958-1959
|
165
|
|
|
|
15
|
|
|
1959-1960
|
202
|
|
|
|
|
12
|
|
1960-1961
|
262
|
|
|
|
|
34
|
|
1961-1962
|
128
|
|
|
|
|
55
|
|
1962-1963
|
143
|
|
|
|
|
22
|
|
1963-1964
|
96
|
|
|
|
|
32
|
6
|
1964-1965
|
84
|
–
|
|
|
–
|
–
|
–
|
1965-1966
|
221
|
–
|
|
|
–
|
–
|
–
|
1966-1967
|
165
|
17
|
|
|
–
|
–
|
–
|
1967-1968
|
189
|
18
|
|
|
–
|
–
|
–
|
1968-1969
|
150
|
17
|
|
|
–
|
–
|
21
|
1969-1970
|
187
|
27
|
2
|
|
|
|
22
|
1970-1971
|
197
|
31
|
|
|
|
|
22
|
1971-1972
|
176 + 94 du C.O. de la Collectivité locale des Baswagha.
|
25
|
|
|
|
|
29
|
1972-1973
|
345
|
19
|
|
|
|
|
28
|
1973-1974
|
306
|
22
|
|
|
|
|
27
|
1974-1975
|
367
|
|
|
|
|
|
26
|
1975-1976
|
254
|
|
|
|
|
|
30
|
1976-1977
|
249
|
|
|
|
|
|
32
|
1977-1978
|
237
|
|
|
|
|
|
12
|
1978-1979
|
253
|
|
|
|
|
|
42
|
1979-1980
|
253
|
|
|
|
|
|
31
|
1980-1981
|
259
|
|
|
|
|
|
28
|
1981-1982
|
279
|
|
|
|
|
|
47
|
1982-1983
|
251
|
|
|
|
|
|
34
|
1983-1984
|
252
|
|
|
|
|
|
56
|
1984-1985
|
270
|
|
|
|
|
|
56
|
1985-1986
|
253
|
|
|
|
|
|
38
|
1986-1987
|
232
|
|
|
|
|
|
29
|
1987-1988
|
198
|
|
|
|
|
|
34
|
1988-1989
|
153
|
|
|
|
|
|
24
|
1989-1990
|
411
|
|
|
|
|
|
21
|
1990-1991
|
445
|
|
|
|
|
|
22
|
1991-1992
|
597
|
|
|
|
|
|
19
|
1992-1993
|
467
|
|
|
|
|
|
13
|
1993-1994
|
396
|
|
|
|
|
|
22
|
1994-1995
|
404
|
|
|
|
|
|
36
|
1995-1996
|
407
|
|
|
|
|
|
29
|
1996-1997
|
356
|
|
|
|
|
|
30
|
1997-1998
|
359
|
|
|
|
|
|
31
|
1998-1999
|
397
|
|
|
|
|
|
39
|
1999-2000
|
411
|
|
|
|
|
|
27
|
2000-2001
|
398
|
|
|
|
|
|
31
|
2001-2002
|
388
|
|
|
|
|
|
24
|
2002-2003
|
440
|
|
|
|
|
|
35
|
2003-2004
|
462
|
|
|
|
|
|
20
|
2004-2005
|
474
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
15046
|
176
|
2
|
|
196
|
155
|
1073
|
Commentaire
Les élèves du C.O. Biondi initié par la collectivité locale des Baswagha et rattaché à l’Institut Mulo pendant quatre ans ne sont pas comptés dans ce total. Ainsi les brevets du C.O. ne sont pas inventoriés non plus, seuls ceux de 5e APPBI le sont dans le tableau.
En 1963-1964 six élèves ont obtenu leurs diplômes homologués d’Instituteurs de 6 ans qualifiés d’anciens. Les autres sont des diplômes d’Etat. Deux certificats ont été obtenus par des élèves qui n’avaient pas bien réussi à l’Examen d’Etat.
L’école a fait tout pour adapter ses enseignements conformément aux différentes réformes de programmes qui ont été opérées depuis sa création. Ceci explique les différentes catégories des diplômes qui se sont succédé au cours de son histoire.
Les effectifs des années scolaires 1963-1964 et 1964-1965 ont connu une chute sensible à cause de la rébellion de Pierre Mulele.
IMPACT DE L’ECOLE SUR L’EVANGELISATION ET INVERSEMENT
L’objectif primordial de son Excellence Monseigneur Henri PIERARD de créer une Ecole Normale dans son Diocèse, l’avons-nous dit, était de former des catéchistes noirs capables de comprendre, d’intérioriser, de prêcher la Bonne Nouvelle à leurs frères et de la partager avec eux, bref, de contribuer à l’évangélisation de notre peuple.
Son objectif n’a pas été vain même si l’Ecole a vite changé en une école de moniteurs. En effet, nombreux sont les catéchistes qui sont passés par l’Ecole Normale ; et même les autres fruits de cette institution continuent à contribuer largement à l’évangélisation par leurs prestations de services dans les écoles respectives du Diocèse.
Sur les dix-huit chefs d’Etablissement cités ci-haut, la moitié, c’est-à-dire les 9 premiers étaient des Pères et des Abbés qui ont encadré les Normaliens à l’instar des Séminaristes. Retenons aussi qu’avant l’indépendance, le corps enseignant était constitué en majorité des Pères Assomptionnistes, secondés par leurs anciens élèves qui se distinguaient par leur intelligence et par leur conduite. Aussi constate-t-on que suite à leur degré de moralité, les enseignants qui étaient formés à l’Ecole Normale étaient pris comme modèle à suivre dans la vie sociale, raisons pour laquelle beaucoup de parents ont préféré y faire étudier leurs enfants. Alors que les messes se chantaient encore en latin à partir de gros paroissiens dont nulle autre personne ne pouvait déchiffrer les cantiques composés des portées et notes grégoriennes, seuls les enseignants étaient capables d’animer les offices liturgiques avec leur voix angélique qui n’a cessé d’attirer les fidèles à l’église. Et la plupart des maîtres de chants étaient des éducateurs.
En un mot, l’influence de l’Institut Mulo en matière d’évangélisation est très manifeste dans notre Diocèse à travers ses ressortissants, et l’Ecole reste toujours imprégnée de cet esprit de piété qui se manifeste chaque jour à travers les différentes activités ecclésiastiques dans lesquelles la communauté scolaire ne cesse d’intervenir au niveau de la Paroisse, même si la structure de l’école aujourd’hui n’est plus celle d’antan.
DIFFICULTES RENCONTREES
Avant l’Indépendance
Mauvais choix de la région pour l’emplacement de l’école : climat aride n’offrant pas les conditions nécessaires d’adaptation aux originaires des contrées de haute altitude.
Infrastructure absente et difficile à bâtir.
Corps enseignant imposé de l’Europe et par conséquent difficile à gérer.
Recrutement compliqué à cause de l’âge avancé des élèves.
Après l’Indépendance
Départ massif du corps enseignant et technique étranger.
Difficile réadaptation aux programmes réformés.
Perturbation dans l’application de ceux-ci à cause des grèves répétées des professeurs nationaux.
Arrêt d’activités et diminution des effectifs pendant la rébellion de 1964-1965.
Manque de professeurs qualifiés et révolte des élèves pendant l’année 1969-1970.
A l’étatisation
Revirement à la tête de l’école entraînant des périodes éphémères de direction par manque d’expériences suffisantes.
Faute de contrôle, pillage du patrimoine scolaire.
Baisse dans la moralité du personnel et des élèves.
Vandalisme.
De la rétrocession à nos jours
Difficile réadaptation à la nouvelle convention.
Instabilité du personnel difficile à gérer avec le système de prime qui a remplacé le salaire.
Création d’une nouvelle section sans avoir songé à augmenter l’infrastructure d’accueil.
Vutusté de l’infrastructure existante difficile à améliorer suite à la disparition des subsides de l’Etat.
PERSPECTIVES D’AVENIR
Prendre des compromis avec la Paroisse pour la délimitation et l’évaluation de la concession scolaire et pour l’entretien des maisons d’habitation des professeurs conformément à l’esprit de la lettre N° MINEDUC/C.D./526/S.P./1692 du 19 septembre 1990 émanant du bureau de la Coordination Diocésaine des Ecoles Conventionnées Catholiques.
Exploiter la concession de BUGHERE nouvellement achetée pour reboisement afin de la mettre en valeur.
Ouvrir la classe de 6e Commerciale et Administratives et présenter les premiers candidats de cette section à l’examen d’Etat édition 2005.
Construire des salles de classe pour cette même section.
Réorganiser les Unités Pédagogiques pour un meilleur rendement, surtout en scindant certaines d’entre elles, comme celle des langues.
Cimenter le bureau du Directeur des Etudes et créer une fenêtre au fond pour l’illuminer.
Fait à Mulo, le 24 / 11 / 2004
LE PREFET DES ETUDES,
KAMBALE SIVIHOLYA
5. E.P. CHANGAMUKA
I. Genèse de l’Ecole
C’est un certain deux février mille neuf cent quarante neuf à huit heures cent cinquante, cent cinquante-sept filles entrent dans quatre salles de classe sous la direction d’une religieuse blanche Mère Marcelle Renault. Ses collaborateurs, enseignants congolais et une religieuse Blanche. Cette Ecole s’appelle “ Ecole centrale des filles Mulo ”.
Six années scolaires successives de janvier à décembre, les effectifs ont augmenté, le nombre de classes aussi de quatre à cinq, puis six, sept, huit, onze, treize, quinze enfin seize aujourd’hui.
Dès la fondation à l’indépendance, la 5e année était la classe terminale ; mais en 1960-1961, la 6e, qui jusque là faisait partie du cycle secondaire, s’adjoint au primaire. C’est pourquoi les finalistes de l’exercice 58-59 doivent continuer et recevoir leurs certificats en 1961.
En 1961-1962, l’école porte le nom de “ Ecole Nationale Ecole Primaire Nationale ”. Elle bénéficié de l’encadrement d’un personnel masculin au départ, qui progressivement remplacé par des jeunes filles finalistes de l’Ecole Normale des filles du milieu, dès 1956.
La direction assumée par les Religieuses de l’Ordre de la Compagnie de Marie Notre Dame ou par un délégué de la Sous – division lors de la zaïrianisation seulement.
Elle a également joui de la visite des Inspecteurs en 1950, 1950, 1953, 1954, 1961, 1966, 1971, 1972, 1973, 1980, 1981, 1985, 1990, 2001 et de l’Inspection de formation en 2003. Les visites des conseillers d’Enseignement dès 1986, mais intense pendant la décennie 1990.
C’est en 1974 qu’elle a reçu son agrément.
Lors de la zaïrianisation, l’Ecole s’appelle d’abord Tuchangamuke pour l’affiner en Changamuka, nom actuel de ladite institution. En ces jours, elle a seize salles de classe, seize latrines, un clapier, un magasin et une guérite pour la sentinelle. Les trois vieux bâtiments en dur mais couverts de tuiles pendant cinquante ans ont changé de toiture sauf les latrines. Le bâtiment jubilaire construit en 1968 par les Religieuses, réfectionné en son jubilé d’or, reçoit les apprenants du degré élémentaire. Les fausses septiques ont été renouvelées.
La concession scolaire large de 62 ares dès la création s’est élargie de deux parcelles à 1 kilomètre et demi au nord-est dudit établissement.
II. STATISTIQUES
EFFECTIFS
Année
|
Effectifs
|
Classe
|
Certifiés
|
49-50
|
157
|
4
|
–
|
50-51
|
238
|
5
|
10
|
51-52
|
|
7
|
13
|
52-53
|
300
|
7
|
10
|
53-54
|
|
7
|
16
|
54-55
|
|
7
|
15
|
55-56
|
|
8
|
17
|
56-57
|
|
8
|
25
|
57-58
|
|
9
|
18
|
58-59
|
|
9
|
19
|
59-60
|
|
10
|
–
|
60-61
|
439
|
10
|
25
|
61-62
|
|
10
|
38
|
62-63
|
|
15
|
53
|
63-64
|
|
13
|
58
|
64-65
|
|
15
|
40
|
65-66
|
522
|
13
|
35
|
66-67
|
|
13
|
45
|
67-68
|
|
12
|
31
|
68-69
|
529
|
13
|
13
|
69-70
|
558
|
13
|
63
|
70-71
|
501
|
13
|
16
|
71-72
|
537
|
15
|
64
|
72-73
|
512
|
14
|
57
|
73-74
|
378
|
13
|
64
|
74-75
|
|
12
|
45
|
75-76
|
411
|
14
|
|
76-77
|
|
14
|
24
|
77-78
|
266
|
14
|
47
|
78-79
|
417
|
14
|
40
|
79-80
|
398
|
14
|
47
|
80-81
|
406
|
14
|
23
|
81-82
|
415
|
12
|
35
|
82-83
|
412
|
11
|
30
|
83-84
|
415
|
12
|
39
|
84-85
|
434
|
12
|
36
|
85-86
|
449
|
11
|
32
|
86-87
|
465
|
11
|
32
|
87-88
|
493
|
12
|
48
|
88-89
|
539
|
15
|
48
|
89-90
|
606
|
15
|
57
|
90-91
|
640
|
14
|
68
|
91-92
|
666
|
14
|
34
|
92-93
|
730
|
15
|
45
|
93-94
|
650
|
15
|
40
|
94-95
|
657
|
15
|
44
|
95-96
|
628
|
15
|
63
|
96-97
|
622
|
15
|
70
|
97-98
|
636
|
15
|
76
|
98-99
|
740
|
15
|
71
|
99-00
|
620
|
15
|
77
|
00-01
|
683
|
15
|
30
|
01-02
|
738
|
16
|
57
|
02-03
|
728
|
16
|
87
|
03-04
|
780
|
16
|
107
|
04-05
|
648
|
16
|
|
Observation :
le registre est à son 7 399 ième inscrit.
Catégorisation de Programme : l’école s’est adaptée au programme nationale 1958, 1963, à la révision de 1980 et de 2000.
Impact de l’Ecole sur l’Evangélisation ou Inversement : l’Ecole est née de l’Evangélisation. Tous ses élèves ont bénéficié de l’instruction dans la foi catholique grâce au charisme de l’Ordre de la Compagnie de Marie Notre Dame. Son choix visait surtout l’éducation intégrale de la jeune fille, aujourd’hui de l’homme tout entier.
Difficultés rencontrées :
Avant l’indépendance : l’absence des rapports administratifs périodiques.
Après l’indépendance :
insuffisance des salles de classes
l’année scolaire 64-65 prolongée par la guerre.
A l’étatisation :
Absence des rapports administratifs
Effectifs sensiblement bas
Un laisser-aller pédagogique et professionnel
De la rétrocession à nos jours :
Le personnel affecté par le laisser-aller antérieur
L’école totalement supportée par les parents
Le vieillissement des bâtiments, des supports pédagogiques et du mobilier.
Effectifs augmentant : surpeuplement des classes.
Perspectives d’avenir
Plus de classes ; plus de latrines.
Formation permanente du personnel.
Un champ scolaire plus vaste.
Un logement du personnel.
Renouveler les supports didactiques et le mobilier.
Fait à Mulo, le 24 novembre 2004.
La Directrice Adjointe, La Directrice de l’école
Sœur KAHINDO MASUMBUKO. KAKUNIHA KALWAHALI.
6. HISTORIQUE DE L’ECOLE CENTRALE DE MULO (EPA)
I. GENESE DE L’ECOLE, EVOLUTION
L’Ecole Centrale de Mulo, située à 5 dam de l’église Ste Thérèse de Mulo en paroisse Mulo, a été fondée en 1934 par les Pères Assomptionnistes.
De 1934 à 1942, l’école était construite en pisé.
En 1943, ses cinq classes sont transformées en matériaux durables.
En 1958, un nouveau bâtiment comprenant six classes et un bureau sont érigés.
Vers les années 1955-1956, cette école fut appelée “ Ecole Centrale ” comme elle supervisait les écoles localisées dans d’autres paroisses telles que Lubango, Masereka, Lukanga, Lubero.
En 1961, dans le même emplacement de l’école centrale a été construite une écoled’application ne comptant que trois classes (4è, 5è, 6è années). Notons que les deux écoles utilisaient la même toilette et la même cour de récréation.
En 1966, l’Ecole Centrale cède deux classes à l’école d’application. De sa fondation jusqu’en 1989, l’Ecole centrale Mulo a été dirigée successivement par :
Les Pères Assomptionnistes : de 1934 au 01 septembre 1960. Le premier directeur est le Père Conrad déjà mort en Europe. Les autres Pères directeurs sont : Léopold, florent, romano, Marcial, Jean Kaghundu, Jean Bon, Julien, Pius, Monulphe, Lieven, Jean Thomas, Jean – Baptiste, Omer, Coelis, Gilbert.
De 1960 – 1965 : Dominique Musienene (Inspecteur)
De 1965 – 1986 : Kahasa Ngusa Gervais
De 1986 – 1987 : Katsuva Mwengesyali Lina.
De 1987 – 1989 : Mufundi Mukotso.
Jusqu’au 16 février 1989, l’Ecole Centrale de Mulo avait comme Succursales Kihemba, Ngudu, Kighali, Mukuka et Isungu. L’Inspecteur du Secoper a supprimé la succursale de Kighali ; par manque d’effectifs – élèves, celles de Mukuka et Isungu ont fermé leurs portes.
De sa création jusqu’au 16 février 1989, l’école d’application était dirigée par :
De 1934 au 1 septembre 1960 : les Pères Assomptionnistes
Monsieur l’Abbé Valérien.
David Kahongya.
Dominique Musienene.
Mupendawatu Jean.
Kyamakya André.
Lukando.
Kasiko Lughuma.
Mutuwa Njapanda.
Mwengesyali Lina.
Mathe Siriwayo.
II. FUSION.
Le 16 février 1989, l’Ecole Primaire Centrale Mulo et l’Ecole d’Application sont fusionnées et donnent naissance à l’Ecole Primaire d’Application (E.P.A.-Mulo).
a. Structure et infrastructure :
Désormais l’école compte 23 classes dont 17 à la centrale, 3 à la succursale de Kihemba et 3 à la succursale de Ngundu. Ce qui fait en tout 5 classes de Première, 5 classes de deuxième, 5 classes de troisième, 3 classes de quatrième, 3 classes de cinquième et deux classes de sixième.
A la centrale, 3 bâtiments dont l’un pour le D.E., le 2e pour le D.M., et le 3e abrite le D.T.
A la succursale Kihemba un seul bâtiment abritant les 1e, 2e et 3e années D et à Ngundu un seul bâtiment pour les 1e, 2e et 3e années E.
Tous les bâtiments ont été construits à l’époque coloniale sauf le bureau actuel et la 5e C qui sont les œuvres des parents.
b. Les dirigeants de l’E.P.A.-Mulo :
Du 16 février 1989 à la fin de l’année 1995-1996 : DP Siriwayo + DA Mukotso ; ensuite DA Kahemu.
De 1996 à 1997 : DP Kalipi + DA Kahemu.
De 1997 au 30 octobre 2002: DP Kahavo Kibali + DA Kasereka Sororo.
Du 31 octobre 2002 à nos jours : DP Kibali + DA Mutsomi Mbusa.
c. Statistiques de l’écoles :
Nous n’avons pas trouvé des documents pouvant nous renseigner sur les statistiques de deux écoles fonctionnant séparément. Signalons que le 31 juillet 1995, le DP Siriwayo a délivré le 2393e certificat. De 1996 à 2004, 530 certificats repartis comme suit ont été délivrés :
ANNEE
|
NOMBRE DE CERTIFICATS
|
FILLES
|
1996
|
51
|
10
|
1997
|
58
|
10
|
1998
|
54
|
12
|
1999
|