











A lire tant de témoignages, des remises en question ou des ruptures ou encore des volte-face sur la politique rd-congolaise sur Beni-Lubero Online et bien d’autres médias tant nationaux qu’internationaux, on risque d’oublier les hommes qui font bouger le monde comme si leur histoire personnelle- qui se croise dans bien des cas avec celle de notre chère patrie- n’était qu’une étoile filante. Ces personnes-ressources qui ont inscrit leur nom en lettres dorées dans l’histoire de la démocratie naissante congolaise méritent la reconnaissance de tous. L’Abbé Malumalu, prêtre du Diocèse de Butembo- Beni, ancien Recteur de l’Université Catholique du Graben (UCG) et qui, depuis l’Accord global et inclusif, est Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), vient de témoigner aux yeux du monde qu’il y a des congolais honnêtes et soucieux du bien commun. Par amour patriotique, l’Abbé de Butembo, alors que tout le monde n’y croyait pas, a prêché dans le désert comme Jean Baptiste l’avènement de la démocratie. Sa parole, doublée d’un engagement concret que d’aucuns saluent, a porté du fruit en abondance. Désormais, grâce à sa détermination, parce qu’il était sûr du bien fondé de la mission lui confiée pour l’avenir de son peuple qu’il aime et a toujours défendu contre le plan macabre du prédateur, la RDC a son Président démocratiquement élu après 41 ans.
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Certains compatriotes, qui se disent fils du pays en le saccageant, verront désormais en ce digne fils du pays, prêtre catholique de son état et acteur de la société civile, un modèle imitable. Mr l’Abbé Président de la CEI, fidèle à son enracinement paysan, a témoigné aux yeux des kinois pour qui la RDC se réduisait en sa capitale que le salut peut venir de l’Est comme le soleil qui s’y lève chaque matin. D’une transparence incontestable, la CEI a abattu un travail que les observateurs tant nationaux qu’internationaux n’ont pas tardé à saluer. Ce qui est un exemple pour bien d’autres.
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Pris dans un tourbillon d’événements, les incompréhensions inhérentes au régime plus qu’hybride « 1+4 », Malumalu a été victime du rejet de son président de la Composante Société Civile qui avait d’ailleurs déclaré : «Nous ne pouvons plus soutenir un homme qui ne fait pas correctement son travail», au «Soft International» («Le Soft2», n°831, daté 27 septembre 2005). Comme si cela ne suffisait pas, ses Pères Evêques, dont la récente déclaration de Son Eminence le Cardinal Frédéric NZABI BAMUNGWABI vient de jeter l’opprobre sur le processus électoral pourtant immaculé, sans oublier le boycotte qu’avait lancé, avant le premier tour des élections présidentielles et législatives, Mgr Laurent MONSENGWO PASINYA Archevêque de Kisangani et Président de la Conférence Episcopale du Congo (CENCO), n’ont pas l’unanimité sur le travail de ce digne fils de l’Eglise Catholique pour le redressement national. Pourtant nul n’ignore que nos Evêques avaient conçu et accompagné le programme d’éducation civique et électorale dispensé à travers le pays. L’Eglise en appelait d’ailleurs à l’engagement au profit du bien commun et de l’avènement d’un Etat de droit !
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L’Ancien Recteur de l’UCG, d’abord éberlué comme un homme de terroir, s’est mis à distance du cliquant des apparences, du tohu bohu des paroles et des opinions manichéennes. Comme Président de la CEI, Mr l’Abbé n’a pas des prédispositions à la corruption. D’ailleurs il n’a jamais nourri d’ambitions politiques. Il revient à ces affirmations souvent pour convaincre ceux qui tentent de le soumettre à un procès d’intention n’ayant pas trouvé de chef d’accusation pour arrêter la marche vers la normalisation de la vie et des institutions nationales dont il a été le moteur. Pièce maitresse de la machine de la transition, il n’a pas été indifférent aux fractures manifestes de l’univers politique congolais. Mais il a appris à bouger, sans perdre pied, sur un sol ferme, sans prendre au tragique les débats et fausses accusations. Il a fait bouger la RDC vers un horizon meilleur.
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Bête noire, bouc-émissaire, l’Abbé Malumalu a été pourtant le trait d’union entre des frères ennemis qui se tiraient dessus à boulets rouges. N’attendons pas que les voisins décorent notre compatriote, soyons reconnaissants envers ce digne fils du pays, rendons lui les honneurs qu’il mérite. Politiciens, Professeurs d’université, étudiants, chercheurs et tous les citoyens congolais consciencieux reconnaitront en l’Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu Président de la CEI une personne-ressource.
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PALUKU MAYANI Adélard, a.a.
Rome
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