





La demande du recensement de la population congolaise par Jaynet Kabila comme un préalable à l’appréciation du programme économique du gouvernement Matata est très pertinente dans une RDC où les gouvernements s’auto-félicitent de xx % de croissance économique sans qu’il y ait une amélioaration de la vie du congolais, du taux de l’emploi, une baisse du chomage, etc.
Sans recensement de la population, tous les chiffres économiques tirés des ordinateurs pour correspondre aux modèles des IFIs sont mensongers comme les résultats des élections du Pasteur Ngoy Mulunda. Il n’est pas rare que les experts du gouvernement embarrassent leurs auditeurs en estimant la population congolaise entre 60 et 70 millions d’habitants. Avec une marge d’erreur de 10 millions d’habitants, l’équivalent de la population du Congo-Brazzaville, RCA, Gabon, Guinée Equatoriale, Cape Vert, et Swaziland, ceux qui gèrent les programmes de l’Etat sont sûrs de se remplir les poches. Depuis des années, les grandes marges d’erreur des effectifs de l’armée, de la police, des fonctionnaires de l’Etat, des enseignants, du personnel des entreprises, etc. sont le mot de passe de l’enrichissement illicite des gestionnaires de ces entités.
Actuellement, les institutions humanitaires internationales emboîtent les pas aux gouvernants congolais en donnant des chiffres basés sur zéro recensement. Les chiffres des refugiés, retournés, rebelles de Bosco Ntaganda, FDLR, ADF/NALU, LRA, déplacés, Banyamulenge, … qui circulent ne sont basés que sur une estimation avec des grandes marges d’erreur.
Le belge Ludo Martens (paix à son âme) qui a soutenu jusqu’ à sa mort la révolution congolaise initiée par Mzee LDK rappelle dans son livre ‘’ Kabila et la Révolution Congolaise, EPO, 2002) la guerre des chiffres très divergents des réfugiés Hutu à l’Est de la R.D. Congo qui devaient retourner au Rwanda en 1996/1997 :
Médecins Sans Frontières : 800 000 et 900 000
Belgique : 700 000
Allemagne : 500 000
Canada : 300 000
USA : Quelles dizaines des milliers seulement selon leur dernière technologie d’espionnage par satellite et par avion.
Qui avait raison ? La fourchette entre 900 000 et quelques dizaines de milliers reflète selon Ludo Martens ‘’ l’ampleur des manipulations des chiffres’’.
La France avait besoin d’un grand nombre des réfugiés HUTU pour pouvoir forcer Kigali au dialogue et pour obtenir assez d’argent pour les nourrir dans les camps du Congo en attendant le dialogue inter-rwandais qui n’a pas encore lieu jusqu’à nos jours.
Les USA qui soutenait Kigali ne pouvait parler que des quelques dizaines des milliers des réfugiés Hutu car selon Kigali la mission de rapatriement était terminée le 10 novembre 1996.
En 2009, quand il fallait imposer des faux retournés au Kivu, le HCR a sorti des chiffres abracadabrants entre 350 000 et 500 000 réfugiés congolais au Rwanda qui devaient retourner au Kivu. Est-ce une estimation par satellite ou par trombinoscope ? Quand les chefs coutumiers du Kivu exigèrent les cartes HCR de ces réfugiés, aucun d’eux n’avait une carte du HCR. La suite est connue. Les retournés installés à Luofu ont dit la vérité pour contredire le HCR en disant à leurs voisins congolais « Nous sommes des rwandais. On nous a promis une terre où faire de l’agriculture et de l’élevage ».
Un fils des retournés du Rwanda à l’éntrée du village des retournés de Kyuto au Sud de Lubero
La RDC a donc un sérieux problème du à l’absence du recensement de sa population et d’une mise à jour de son registre d’immigrés, des visiteurs, etc. Nous espérons que l’Hon. Jaynet Kabila ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
©Beni-Lubero Online
Source: Congo Forum/ Belgie





