





Depuis la publication tant dans le quotidien la Référence Plus du vendredi 23 avril 2010 que sur le site web : www.benilubero.com de l’article « Adolphe Muzito : Que vous ont fait les banande » reprenant l’intégralité de l’intervention de l’Honorable Lusenge Kambale Bonane Jérôme élu de Lubero, beaucoup de lecteurs ne cessent de poser des questions de tout genre.
De prime abord certains veulent savoir si le député Lusenge a parlé au nom du parti COFEDEC ou à celui du Groupe Parlementaire CDF, des sigles signifiant respectivement Convention des Fédéralistes pour la Démocratie Chrétienne et les Chrétiens Démocrates Fédéralistes, toutes ces terminologies pouvant porter à confusion.
A ce sujet il faut noter qu’un député national parle avant tout en son nom car le mandat dont il jouit n’est pas impératif. Ceci veut dire qu’il n’est pas tenu de demander l’opinion de son parti. C’est ainsi que la COFEDEC, parti de l’Honorable Lusenge ne pouvait être consulté mais, pour ne l’avoir pas contredit, l’on peut supposer que soit celle-ci approuve soit elle ne se sent pas concernée ou directement engagée.
Concernant le Groupe Parlementaire, il y a lieu de faire savoir que c’est à lui que le Bureau de l’Assemblée Nationale a accordé vingt minutes pour la séance d’interpellation du mercredi 21 avril 2010 et c’est ce groupe qui a réservé treize de ses minutes pour ladite intervention. Bref le groupe CDF est donc directement engagé.
Il y a lieu aussi de noter que le groupe parlementaire en question engage indirectement tous les partis qui le composent dont la COFEDEC. Autrement dit, s’il y a du bien qu’on peut relever c’est pour la fierté de la COFEDEC mais pour les faiblesses qu’on peut noter ça et là, vaut mieux les retenir au nom de l’individu car tout homme est faillible.
Beaucoup d’autres lecteurs surtout de l’opinion nande ont tendance à crucifier les autres députés nande pour n’avoir pas été aussi tranchants. Il faut noter ici que les 26 autres députés nande éparpillés dans une dizaine de groupes parlementaires ne pouvaient pas nécessairement avoir de l’espace ce même jour là. A d’autres occasions, ils s’exprimeront certainement. Ceux qui n’ont eu chacun que deux minutes du temps réservé à leur groupe ne pouvaient faire l’impossible.
C’est pour cela que l’honorable Lusenge rappelle l’article publié encore sur ce même site et dans le quotidien la Référence Plus : « Les députés Beni-Lubero du Nord Kivu ne parlent pas : l’honorable Lusenge Bonane Jérôme s’explique » dans lequel il a justifié les agissements de ses pairs.
Le constat général cependant est que l’opinion semble ignorer l’importance d’un groupe parlementaire ; c’est là l’espace d’expression politique. Ceux qui, par l’effectif des députés de leurs partis, peuvent constituer un groupe au parlement ont naturellement déjà gagné ; ils sont consultés pour toute décision. C’est le cas du PPRD, du PALU, du MLC et consorts. C’est au groupe qu’on donne des minutes pour parler, c’est au groupe qu’on donne des postes au Bureau de l’Assemblée Nationale, c’est toujours au groupe et leurs composantes internes qu’on donne des postes au Gouvernement ou dans les entreprises publiques, jamais aux indépendants pris dans leurs individualités quelles que soient l’intelligence et la technicité.
Les questions qui proviennent quelque fois des milieux des Nande pour revendiquer au nom de la tribu de l’espace d’expression ou de poste au profit des individus peut-être réellement intelligents, doivent cesser.
Il faut noter que par exemple le PALU qui a pu produire des députés suffisants a formé son groupe parlementaire et est toujours servi à tous les niveaux peu importe le fait que presque tous ces députés seraient de même origine régionale ou tribale.
Il ne sera donc plus question de demander à qui que ce soit pourquoi n’y a-t-il pas de président du groupe parlementaire du Nord Kivu à l’Assemblée Nationale car les députés de cette province sont éparpillés. Et tel a été le choix du peuple. Il faut donc éviter des plaintes inutiles.
En ce qui concerne les Nande qui ont posé des questions certainement sans beaucoup savoir, il faut faire observer que deux formations politiques dirigées par les leurs, ont produit chacune une petite moisson en terme de nombre des députés, n’ont pu se coaliser pour constituer un groupe parlementaire (il faut 30), se sont plutôt alliées chacune avec une autre formation numériquement plus importante pour devenir minoritaire dans les groupes parlementaires ainsi composés.
Chacun de ces groupes parlementaires participe au pouvoir en servant la composante majoritaire du groupe. Au Bureau de l’Assemblée Nationale, par exemple, le Premier vice Président et le Questeur Adjoint représentent respectivement les groupes parlementaires dans lesquels les formations politiques citées ci-dessus, se sont alliées.
Il y a lieu que les dilués restent honnêtes vis-à-vis de leur base, acceptent leur sort, cessent de se tirailler et que certains leaders autoproclamés ou non, cessent de poursuivre le schéma de la division ou de l’exclusion qui ne paie jamais.
Réponses de l’Honorable Lusenge Bonane,
Député National du DCF-COFEDEC
Kinshasa
©Beni-Lubero Online





