





En tournée dans son terroir du 03 au 17 septembre 2011, l’honorable Lusenge K. Bonane J. a lu l’impasse dans les esprits des vieilles personnes qui, au vu des effectifs de candidats retenus en ville de Butembo ou de Beni, en territoire rural de Beni ou de Lubero, s’interrogent sur comment opérer le choix sans sacrifier l’avenir de Beni Lubero entre 2011 et 2016.
Plus de cent candidats pour la seule ville de Butembo, du double pour le territoire de Lubero et de Beni ; il est en fait difficile aux vieilles personnes de ces espaces d’opérer un choix responsable. D’où elles sont prêtes à rester chez elles le 28 novembre 2011 ou à cocher des nouveaux « Kavira Wanyanzuva » c’est-à-dire des députés de l’enrichissement individuel ou familial sans devoir de rendre compte à la communauté.
Profitant de cette confusion et pour faciliter la tâche aux électeurs, peu importe le sort de la communauté, certains candidats, certains politiciens et même certains partis jouent au « collinisme », au clanisme, au regroupement religieux et quelques extrémistes au terroriste.
Tous les moyens étant bons pour eux, l’exploitation du « collinisme » mal enseigné tend à pousser la population à se ranger sans le savoir derrière le leader qu’elle redoute et qui est caché derrière cet homme du village apparemment bon, doux, chrétien qui n’aura jamais de décision à prendre et qui ira au parlement, bouche cousue, pour exécuter, comme c’est le cas actuellement, les plans conçus pour les intérêts des tiers. La population apprend à longueur des journées à rejeter le candidat de l’autre chefferie, de l’autre religion pour être jetée dans les mains du politicien également et même plus étranger d’une autre province ou païen ; moins bien placé par rapport aux préoccupations beniluberoises.
Pour couper court, l’Honorable Lusenge K. Bonane a préféré indiquer tant devant la presse que la population de plusieurs agglomérations de son terroir qu’en fait, il ne s’agit que de deux types de candidat en face de chaque futur électeur, celui de la majorité présidentielle et celui de l’opposition qu’il sied de savoir distinguer. La population beniluberoise elle-même est structurée en deux catégories, celle qui croit aux œuvres de la majorité au pouvoir et celle qui se sent insatisfaite et qui s’identifie à l’opposition.
Pour être clair, l’Honorable Lusenge K. Bonane J. a indiqué qu’une opinion importante des Beniluberois pourrait avoir la conviction que le pouvoir installé en 2006 a fourni le meilleur de lui-même tant en matière de sécurité que celle de développement, notamment le développement des infrastructures routières, des hôpitaux, construction des écoles, paiement des salaires des enseignants et autres fonctionnaires. Ladite opinion est donc sympathisante de la majorité présidentielle et son choix doit être porté sur l’actuel président Joseph Kabila et sur les candidats députés de la majorité à savoir ceux qui sont sur les listes PPRD, MSR, COFEDEC, PRP, UPDI, MIR, CNDP, etc.
Malheureusement pour avoir indiqué à la population les candidats de cette tendance, l’honorable Lusenge K. Bonane J. qui croyait faire leur publicité pour le travail bien fait par eux pendant cinq ans se trouve menacé de mort à travers des textos anonymes alors qu’à Kinshasa, en plein air, en présence des cameras ils proclament le même succès. Est-ce de l’hypocrisie ? Est-ce pour soutirer des fonds sans conviction auprès de l’Autorité morale ? Le voile est levé, il n’est pas bon de rouler son chef. Il a fallu plutôt le rapprocher des aspirations de ce peuple pour que l’heure du bilan ne soit pas un calvaire.
Une autre opinion des Beniluberois, importante ou non, penserait que le pouvoir en place n’a pas assez rencontré les préoccupations de la population en matière notamment de sécurité à travers des différents actes de pillage, de braquages, les tueries par ci par là dans son espace. Elle pense qu’il en serait de même pour le projet de développement routier quasi inexistant par rapport aux autres provinces et les actions sociales notamment en matière de salaire des fonctionnaires y compris les enseignants. Ceux là sont donc sympathisants de l’opposition et devront voter parmi les candidats président de l’opposition tels que Etienne Tshisekedi, Vital Kamerrhe bien connus dans leurs terroirs et d’autres qui se sont ajoutés en dernière minute. Les seuls candidats députés concernés par leur choix sont ceux des partis de l’opposition actifs sur terrain à savoir l’U.DE.C.F, l’UNC, l’UDPS et peut être le RCD/KML s’il décide d’accompagner le candidat indépendant Mbusa dans l’opposition.
Cette démarcation claire et nette entre les candidats de l’opposition et ceux de la majorité ne pose aucun problème dans les grandes villes mais en milieu rural comme Benilubero, beaucoup de politiciens qui avaient envie de flouer soit leur Autorité morale soit la population pourvu qu’ils tirent leur profit à eux, qualifient cette démarcation d’injure pour obtenir le soutien des services de sécurité et donc l’élimination physique de ceux qui les ont démasqué. D’où des textos anonymes ne cessent de tomber : « Nous avons décidé pour avoir injurié le Chef de l’Etat de te tuer » 16/09/2011, 11h 30’ 07’’ ; « Nous allons te tuer même à Kin. » 19/09/2011, 07h 54’ 28’’ ; « Ta mort est déjà programmée » 21/09/2011, 14h 39’ 12’’. D’autres textos signés dans le même sens de menace de mort avec le concours du pouvoir par l’Honorable Juliette Mughole sont bien gardés.
A ce sujet il est important de faire observer à ceux qui s’illustrent dans les montages de cette élimination physique suite à l’intolérance idéologique en vue de mieux embrouiller les beniluberois que leurs petits faits et gestes en leur qualité « d’apprenti assassin » sont notés dans un dossier judiciaire ouvert à cet effet et qu’une fois le forfait commis ils devront aussi apprendre à se défendre, eux qui, pour la plupart, n’ont jamais été à la barre. Beaucoup croient sans expérience qu’après le forfait c’est toujours le silence ou la peur. « Les portes de la prison restent ouvertes pour y entrer ».
Entre temps benilubero survivra avec ou sans les acteurs politiques actuels. Aussi faudra-t-on retenir, avec l’évolution de la technologie, avec ou sans eux, benilubero aura toujours la bonne information sur ce qui est fait de mal pour son compte par qui que ce soit, à Kinshasa ou ailleurs.
Enfin, rappelant pour une énième fois « ohé oyuvakwa syowa » il y a lieu d’indiquer que le sort de BeniLubero pour 2011-2016 se décide et se dessine maintenant. Lorsque les plus rusés de la communauté, les plus fins, les plus expérimentés, les plus forts se mettent à l’écart lors du dépôt des candidatures aux postes de représentation des populations beniluberoises pour aligner les va nu pied comme nous qui, quand nous parlons au nom de cette population, certains disent que nous ne méritons pas ; il faut avertir qu’une fois le processus électoral terminé ce sont ces va nu pied qui vont décider bien ou mal.
Il importe de signifier aux retardataires qui se cachent dans la société civile, FEC, Kyaghanda, Corps de professeurs, etc de se ressaisir au dépôt des candidatures au niveau provincial car il nous faut par exemple un gouverneur digne, capable de faire face aux adversaires originaires d’autres ethnies de la province. Il faut chercher à mériter sinon il faut laisser aux autres d’occuper.
Le choix des députés provinciaux valables déterminera le Sénat, l’autre chambre du Parlement, le gouvernement provincial et la qualité de services attendus de celui-ci.
D’ici là, la société civile sera hors jeu et c’est par amour qu’on le lui rappelle. Celle qui avait tiré le pouvoir des concertations de Sun City ne reviendra plus. D’ailleurs celle dont il est question dans ce cas a déjà compris le besoin de se transformer au sein d’un parti politique faussement qualifié de société civile et est déjà membre de ce parti du compte de la majorité présidentielle. Le Kyaghanda doit tirer la même leçon et aligner ses notables capables dans les partis politiques de l’une ou l’autre tendance.
Revenant à la question selon laquelle le bonheur ou le malheur de beniluberois est dessiné maintenant à travers les petits faits vécus sans tellement être attentifs ou exigeant, il y a lieu de rappeler l’existence de deux tendances, la majorité au pouvoir à laquelle participent les beniluberois au sein des partis PPRD, MSR, COFEDEC, RCD/KML, PRP, MIR, UPRDI, CNDP, etc. et l’opposition installée à Benilubero par U.DE.C.F, UNC, UDPS, PLD, l’indépendant Mbusa, etc.
L’opinion beniluberoise devrait se rappeler que s’étant dispersée dans plusieurs partis politiques au sein d’une même majorité au pouvoir entre 2006 et 2011, elle n’a pas pu faire bloc comme le PALU du Bandundu pour exiger une part de lion et faire passer ses projets notamment sa vision de la gestion de la question militaire au Nord-Kivu.
Pour éviter de vivre la même déception, l’inefficacité des députés envoyés au parlement, c’est le moment de monter le groupe parlementaire en formant les plates formes.
Autrement dit la société civile qui se plaint toujours devrait peser de tout son poids pour mettre sous une même plate forme les députés qui proviendront de la tendance majorité présidentielle. Si les leaders auxquels les voix seront données ne sont pas au niveau d’organiser cette jonction, alors il y aura encore dispersion avec comme conséquence l’incapacité de peser comme espace dans cette majorité au cas où elle prenait le pouvoir. La COFEDEC par exemple qui se dit principalement basée au Nord-Kivu devrait trouver dans cette même région d’autres partis de même tendance pour constituer la plate forme devant former le groupe parlementaire qui porterait les aspirations des populations de cet espace.
De même, si l’indépendant Mbusa et probablement le RCD/KML qui le suivrait ne faisaient pas alliance sous forme de plate forme avec le PLD et l’U DE C F pour négocier ensemble, malgré les faiblesses des uns et des autres, dans une même plate forme à créer pour peser dans la tendance opposition, encore une fois il y aurait une dispersion regrettable au cas où l’opposition prenait le pouvoir.
D’où la nécessité pour la société civile de peser de tout son poids pour réunifier politiquement autant que possible ses fils d’une même tendance pour pouvoir peser au sein de celle-ci, bien entendu en acceptant l’alternance interne.
Les acteurs doivent se surpasser en ce qui concerne les intérêts personnels au profit du bien être communautaire et pourquoi pas national.
Pour ce faire, il faut puiser dans la sagesse nande « Oyutayasi lulengo, yukatahaya avakalwamo », c’est-à-dire comprenez la mesure de ce que vous demandez sinon vous n’aurez rien ; « wamavya mukuhi iwaghembwa boki » qui veut dire en recourant aux cheveux qui sont étrangers au corps on peut atteindre la taille voulue et gagner le test. On peut ajouter : « Omunwe mughuma syalivoha muliki », « Oghundi okoghundi yowakolaya omunyu w’evupiri ».
Ainsi dit, point n’est besoin de comptabiliser les fautes des uns et des autres dans le passé, supplions-les plutôt pour qu’à ce moment d’écriture de l’avenir pour cinq ans, que personne ne commette une erreur supplémentaire devant gaffer le bien être collectif. En poussant son frère de rester dans un schéma diabolique payable par tous pendant cinq ans à travers l’orgueil et le refus de lui tendre la main et lui accorder le pardon nécessaire à son retour au bercail, tout le monde payera cher. Par conséquent négocions chacun à son niveau par rapport aux intérêts de la communauté et de la nation qui nous rétribuerons et non pas par rapport à notre pauvreté qui ne finira d’ailleurs pas.
Vaut mieux tard que jamais, à bon entendeur salut!
Honorable Lusenge K. Bonane Jérôme
Député National
©Benilubero Online





