





Les rebelles HUTU Rwandais de Forces Démocratique pour la Libération de Rwanda (FDLR) ont mené, dans la nuit du Mercredi 12 février au jeudi 13 Février 2009, une opération de sabotage du studio de la Radio Communautaire Tayna (RCT en sigle) de Kasugho, en Territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Le fait s’est passé à 22h00, heure locale. Quatre personnes étaient dans le studio au moment de l’attaque. Il s’agit de trois journalistes et un invité. Un animateur et un technicien se trouvaient dans la cabine technique.
Les quatre premières personnes participaient à l’émission « AVANDU V’AGHERWE » (Les gens ont souffert) une émission nouvellement créée à la RCT et qui permet aux intervenants de donner leurs cris de cœur. L’émission a été interrompue par des coups de fusils dont les tirs étaient dirigés vers la station-radio en provenance de la place dite Cantine, près du Centre médico-chirurgical « MULINDE NGILA », situé à environ sept cents mètre au sud de la station-radio.
Surpris de voir les journalistes sortir subitement du studio, le technicien est sorti pour vérifier ce qui se passait à l’extérieur. Des coups de balles qui s’approchaient de plus à plus de la station l’ont obligé de se sauver et de se cacher dans la brousse. Quelques instants après les FDLR ont mis le feu sur le studio, sans doute après avoir aspergé le bâtiment de l’essence. Tout le matériel d’équipement de la radio qui se qui se trouvait à l’intérieur du bâtiment a été consumé par le feu. En titre d’exemple citons : un émetteur MM 250 EB de 300 Watts, un mixeur SAMIKE de 12 pistes, un autre mixeur de marque HAUJA, un Amplificateur OMAKX et un récepteur radio« World space » etc.

Image de la Station-Radio RCT brûlée par les FDLR à Kasugho (Lubero)
Les rebelles HUTU Rwandais n’ont pas épargné les documents administratifs qui se trouvaient dans le bureau du Directeur de la Radio. Là, ils ont emporté un sceau et les archives sonores sur les opérations de traque en cours dans la contré de Lubero et dont ils sont la cible.
Après l’incendie de la station-radio, les FDLR ont pillé plusieurs boutiques de la cité de Kasugho. Prenant tout leur temps car n’étant inquiétés par personne, les FDLR ont investi le quartier des étudiants à qui ils ont ravi des téléphones portables, de l’argent, et d’autres biens de valeur.
Les forces armées de la R.D. Congo ne se présenteront sur les lieux que vers la fin de l’opération commando des FDLR. Il y eu a quelques tirs sur les FDLR en fuite. Le lendemain les Fardc rapporteront que l’opération avait coûté la vie à un Fardc, une information difficile à vérifier.
Cette attaque de Kasugho par les FDLR fait douter la population locale de la crédibilité des opérations de traque des FDLR en cour dans cette partie Est de la République Démocratique du Congo. C’est pourquoi elle lance un appel au gouvernement provincial et national de :
– De déployer dans toutes les zones opérationnelles des nouvelles troupes combattantes et des nouvelles forces de la Police Nationale Congolaise pour assurer la securité des congolais et de leurs biens,
– Maintenir les troupes combattantes sur la ligne de front et non les laisser déambuler dans les villages où ils rançonnent les paisibles congolais,
– Déployer tous les ex-miliciens du CNDP devenus Fardc ainsi que les commandants Fardc du Nord-Kivu dans d’autres provinces de la R.D. Congo pour mettre fin à la coopération dans le mal qui semble caractérisée les relations de ces derniers avec les FDLR.
– Payer la solde des militaires et des policiers au front et les nourrir pour éviter que ces derniers n’utilisent leurs armes pour se ravitailler auprès d’une population déjà traumatisée par plusieurs années d’occupation rwandaise.
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Correspondance particulière de Kasugho
Beni-Lubero Online





