





14 avril 1998-14 avril 2011, 13 ans jour pour jour, des jeunes, vieux, mamans, papas, et enfants de Quartiers FURU et KALEMIRE étaient massacrés, tués, enterrés vivants, fusillés, écrasés par des charres des militaires KATANGAIS de l’AFDL basés sur la colline de KIKYO. Ces massacres sont restés dans les oubliettes, comme ceux de Kiwanja, Kanyabayonga, Kasika, Muramba, Rubare, etc. Les auteurs de ces massacres qui sont encore dans l’armée congolaise restent impunis et peuvent un jour être affectés à Butembo sur le lieu de leurs crimes.
En mémoire de ces victimes innocentes, une messe a été célébrée ce jeudi 14 avril 2011 à la paroisse Assomptionniste de LYAMBO/Kalemire. Selon le curé de la paroisse, Père Jacques Kinyama, a.a., Son Excellence Mgr SIKULI Paluku Melchisédech, a donné l’ordre que désormais, une messe solennelle soit dite à la paroisse de Lyambo/Kalemire en mémoire des victimes qui habitaient pour la plupart le quartier. Cette reconnaissance de l’évêque a été bien accueillie par les victimes qui se préparent à lui demander de baptiser la Paroisse de Lyambo en « Paroisse des Martyrs du 14 avril ». L’autre demande concerne l’érection d’un monument sur la concession de la paroisse catholique étant donné que l’Eglise protestante CBCA a déjà acheté la colline KIKYO et ne veut pas entendre parler des massacres de KIKYO. Les victimes n’ont pas oublié que l’église protestante CBCA avait aplanie les fosses communes lors de l’entretien de sa pelouse au point que le bruit a couru que certains ossements étaient déterrés et mis à feu en même temps que les feuilles mortes.
Pendant la messe de ce 14 avril 2011 dite par le père Victor NDAKASI, a.a., lui aussi victime survivante de ces massacres, avec comme concélébrant le Père Jacques Kinyama, a.a. Curé de la paroisse, les victimes ont offert leur pardon aux tueurs pour se libérer de la colère qui détruit et qui empêche d’envisager l’avenir sur des nouvelles bases. Comme l’a dit un jour l’évêque anglican Desmond Tutu de l’Afrique du Sud quand il pardonnait aux blancs racistes de l’apartheid qui avaient tué des millions des noirs entre 1945 et 1990, « il n’y a pas d’avenir sans pardon ». Mais le pardon n’exclut pas la justice et la mémoire. Le rêve des victimes est que les tueurs reviennent à FURU et à KALEMIRE pour demander pardon aux survivants et raconter tout ce qui s’était passé, les derniers paroles des victimes, les ordres qu’ils avaient exécuté, etc. pour panser les plaies par le rétablissement de la vérité de ce crime et pour que d’autres militaires ne commettent dans l’avenir un acte pareil. Une commission Vérité et Réconciliation pour les massacres de Kikyo serait, dans ce sens, le premier pas vers la justice que demandent les survivants.
La participation à la 13ieme commémoration était sans pareille. Les gens sont venus de tous les coins de la ville de Butembo. L’église de Lyambo était pleine à craquer au point que plusieurs personnes étaient à l’extérieur. Les Parlementaires Debout de FURU avaient sillonné la ville à l’aide d’un Mégaphone pour convier les bubolais et les bubolaises à la cérémonie commémorative. Des annonces et débats étaient aussi faits sur plusieurs antennes des radios émettant à Butembo.
Après la messe, le cortège d’une foule immense habillée en noir, est partie de la paroisse LYAMBO/ KALEMIRE, jusque Rue Mgr Charles MBOGHA, a.a. (Rue Muchanga) en passant par le pont SAGHASA. Du pont Saghasa, c’est une marrée humaine qui a pris d’assaut la Rue Kinshasa jusqu’au Rond Point Station TAKENGA (rond point ITAV). De là, le cortège a remonté l’artère principal de la ville de Butembo en scandant des cantiques comme « watu wengi sana wanajidanganya wakisema FURU yetu ni ya wabandi ! Ee baba, baba uwasamehe ! Wa katangais, baba uwasamehe ! Wa Nyarwanda, wa Hutu-Nande, wa CNDP, wana uwa watu kwa bure, baba uwasamehe, ee baba uwasamehe » !
Lors du passage de ce cortège par la rue principale de Butembo, les passants se sont arrêtés pour demander de quoi il s’agissait et qui venait d’être assassiné par les Fardc, etc. En effet, la grande croix d’environ 3 mètres et les gens habillés en noir donnaient l’impression d’un cortège funèbre d’un nouveau martyr de l’occupation de la région comme on en connait chaque jour…
Pour répondre au questionnement des passants et des curieux, un parlementaire debout de Furu, mégaphone sur la bouche, disait tout le long de la marche en mémoire des martyrs du 14 avril : « Leo ni siku ya kuwakumbuka ndugu zetu waliozikwa wakiwa hai pale Kikyo/Kalemire na wa soda wa AFDL, mwaka 1998. Leo wanamaliza miaka 13 ». Ce message rappelait la triste mémoire de 4 jours que les bubolais avaient passé enfermés dans leurs maisons sans eau ni nourriture parce que les militaires de l’AFDL menaçaient de tirer sur quiconque sortait de sa maison et accusant toute victime tombée sous leurs balles de Mai-Mai. L’alibi de Mai-Mai que les officiers militaires actuels commencent à inventer avant d’occuper une localité est ainsi perçu par les survivants de massacres de Kikyo comme un prélude à des massacres voire un génocide. Assimiler tout une population à une milice est le prétexte qui avait conduit au massacre de Kikyo. Le retour de cette assimilation est donc à dénoncer avant qu’il ne soit trop tard.
Arrivée à la SONAS, la marée humaine des marcheurs a pris la Rue Père JEROME Masumbuko (ou Route KAMBALI). Arrivée au niveau du Tribunal de Grande Instance, Me MBUSA NZANZU Yotama, candidat de FURU à la Députation Nationale, a donné le mot d’ordre du sit-in devant le TGI, symbole de la Justice, pour demander que justice soit faite pour les martyrs de KIKYO ainsi que les centaines d’assassinats perpétrés à Butembo ces derniers temps dont les auteurs sont connus et circulent librement sans se faire inquiéter.
Après un temps, la foule s’est levée pour continuer la marche. Arrivée au niveau de la Mairie, le Me MBUSA NZANZU YOTAMA a encore donné l’ordre de sit-in devant la Mairie pour demander au Maire de ville de lever l’accusation de son Conseil de Sécurité qui traite souvent les habitants de FURU de Mai-Mai, une assimilation malheureuse que les katangais de l’AFDL avait utilisée pour massacrer des innocents en 1998. Mr Mbusa NZANZU YOTAMA a déclaré que les habitants de FURU sont la voix des sans voix de Butembo, qu’ils demandent tout simplement la securité de leurs personnes et de leurs biens et que la police urbaine fasse son travail de sécurisation sans insécuriser elle-même les bubolais, que les habitants de FURU sont plutôt des collaborateurs de la Mairie pour la securité de la ville.
Arrivée à la prison centrale de Butembo, les organisateurs de la marche ont remis plusieurs biens alimentaires et manufacturés aux prisonniers dont la plupart sont des jeunes gens, innocemment incarcérés sous prétexte qu’ils sont des Mai-Mai ou qu’ils ont commis des viols…
Après la prison, la marée humaine est descendue au cimetière de Kitatumba, où par le concours de services de la Croix Rouge, une autre fosse commune a été indiquée pour qu’on y dépose une gerbe des fleurs. L’immense croix qui était le symbole de la grande marche du jour a été plantée en ce lieu pour toujours. Les noms des martyrs ont été lus sous les gémissements et pleurs des survivants !
Une prière dirigée par le catéchiste de FURU a clôturé la longue marche du 14 avril 2011.
Les manifestants ont pris la direction du siège du Parlement de FURU, surnommé « Place TAHRIR » à l’image du carrefour du Caire en Egypte d’où est partie la révolution qui a mis fin au règne sans partage d’Hosni Moubarak, un grand allié des USA.
Un repas de consolation était apprêté en ce Tahrir congolais pour tous ! Les organisateurs disent merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de l’opération en envoyant de l’argent, des biens matériels, et des encouragements aux parlementaires debout de FURU et des autres communes de la ville de Butembo. C’est ensemble que nous ramènerons la securité, la paix, et la justice dans notre région et dans notre ville de Butembo.
Tembos Yotama
Butembo
©Beni-Lubero Online
. Réactions
1. NORD KIVU EN DETRESSE
Jour après jour, les années avancent depuis que Butembo a été en proie des militaires KATANGAIS vidés de tout état d’âme ayant farouchement ravagé leur Frère (NANDE). Ces derniers ont été considérés comme ennemies et pourtant on parlerait d’ennemies si ce peuple meurtrié serait muni d’armes à feu.
Comme si cela ne suffisait pas peut-être pour faire taire ce peuple, en 2008, KIWANJA subira le même sort où plusieurs d’entre ce peuple seront massacrés.
Les hommes prêtés de mauvaise foi cherchent par quel moyen organiser un complot qu’il considère de secret et pourtant connu comme un génocide en gestation, la question de HUTU-NANDE, lequel peuple n’a jamais existé sur ce territoire. Et l’Assemblée provinciale et le gouvernement tant provincial que central semblent négliger cette affaire car n’ayant que des hommes cupides dont personne n’épargnera à ses conséquences.
Pourquoi aucune mesure n’est prise pour chacun des faits épinglés ci haut ?
Ø Pouvons-nous dire que ces massacres commis à Butembo étaient favorables pour que le gouvernement garde une attitude téméraire ?
Ø Quant à KIWANJA, est-ce qu’il ne s’agissait pas d’un complot politique malgré l’implication du gouvernement et l’arrogance du ministre de l’information pour dissimuler une complicité avérée ?
Ø Quelle méfiance faites-vous gouvernement congolais sur la question HUTU-NANDE ?
1. avez-vous en esprit que ces enfants, ces femmes et ces hommes ont été et continuent à être victimes d’atrocités qui défient l’imagination et heurtent profondément la conscience humaine ? faut-il qu’on vous rappelle comme vous semblez l’ignorer que ces hommes enterrés vivant criaient « pourquoi sommes-nous massacrés ? »
Qui viendra au secours à ce peuple qui ne fait que perdre les leurs du jour au lendemain ?
A vous assassins, sachez que vous restez avant tout humain et voués à la mort. Un jour vous viendrez répondre de vos actes auprès de votre seigneur lui qui reste seul maître de toute vie.
La commémoration de la date du 14 Avril 1998 est pour nous l’occasion de souhaiter qu’il y ait installation des tribunaux spéciaux pour réprimer ces actes ignobles.
Il est vrai que ce crime n’entre pas dans la compétence de la CPI bien que certains s’en soient servis pour faire taire les autres.
2. Les massacres de KIWANJA ont profité à certains hommes politiques, un jeu où la vie humaine est assimilée à un objet de distraction. Le sang, c’est quoi pour vous ?
Vraiment vous êtes une honte pour tout ce qui incarne vos actions. La réflexion nous impose à vous dire que le jour où vous développerez en vous un esprit de discernement vous comprendrez pourquoi il incombe à chacun de ton équipe de s’emaciper de ton aliénation.
La démocratie ne se construit pas comme tu l’entreprends.
Pouvons-nous dire que par maladresse ou par désir de visibilité, ton programme serait génocidaire ?
Ton attitude irresponsable nous pousserait à tes qualifié d’être un faux nationaliste moins encore citoyen congolais en dépit de tout serment politique qui te confie cette citoyenneté !
Nulle part dans le monde, l’occupation des fonctions hautement politique ne peut être accordés aux personnes ayant des mains salles.
Désolé que chez toi, pour prouver qu’on est en mesure de gérer la chose public, il faut être expert en vol, détournement , massacre,… n’est-ce pas ton slogan au « Nom de la paix » récupérons tous les criminels pour devenir éclaireur du peuple.
Savez-vous que tous leader doit autant avoir confiance dans le groupe ?
Toutes les normes ayant force de loi servent à quoi dans ton pays ? tu es comme ceux qui écrivent le mal sur la roche ( criminel de talent restent animateur des institutions)et le bon sur le sable (précipitation de tuer)
En effet, en Afrique à la fin du mandat, les présidents sortant cherchent par quel moyen se maintenir au pouvoir soit par fraude aux urnes soit par la création de tensions internes…
Assez cher compatriote ! Si la veste est pour vous une tenue d’honneur, le singlet vous servira de tenu dans l’avenir.
Pour toi, ce qui se passe ailleurs ne te sert à rien ?
Tu ne t’apprendras qu’à toi-même. Quand l’intention sera de te lever pour le ciel, seul la pesanteur te soutiendra.
La mauvaise gestion du pays a fait perdre toute confiance à certains hommes politiques qui se voient perdant lors des prochaines élections suite à leur programme sombre. N’est-ce pas une incapacité ?
En gaspillant le temps, le gouvernement par le biais de la CENI cherchent à distraire l’opinion pour chercher à trouver un terrain de compromis avec l’opposition politique il ne parvient à organiser les élections dans la délai constitutionnel. Pas question !
Ayant en esprit de perdre les élections, voilà que les bases arrière réfractaires au brassage gagnent l’Est du pays ? Rester vigilant !
3. La question de soit disant réfugiés congolais « HUTU-NANDE » ne sont-ils pas des
EX-FAR ? Ou tout simplement des troupes résiduelles de la coalition armées RWANDA-RDC pour la traque des FDLR institué dans le cadre de la coopération ?
La question des réfugiés est avant tout réglée par le HCR qui assure le retour de réfugiés sur le territoire du pays auquel appartient par leur nationalité. N’est-ce que le rapatriement suit une certaine procédure ? Alors l’entrée de force en RDC et la traque des citoyens à LUOFU ne justifierai pas qu’il s’agissait d’un complot entretenu avec le Gouvernement ?
Stratège, s’il existe d’experts en géopolitique africaine, ne l’as-tu pas devenu uniquement pour la province du NORD KIVU et particulièrement expert du territoire de LUBERO : C’est rigollot.
Venez sauvez ces enfants, ces femmes et ces hommes avant que le pire ne leur arrive.
A tous nos lecteurs laissez un commentaire, piste de solution, suggestion sur cette adresse :
Kambale NGUNZA Abdon
Kalemire- Butembo
abdonkambale @yahoo.fr
2. Monsieur Abdon
Merci pour tes commentaires, merci à BLO pour cette large diffusion. Par rapport à tes commentaires sur la situation des massacres/ Carnage de KIKYO, je pense qu’au jour d’aujourd’hui, nous ne devons nous limiter qu’à la dénonciation comme ça été fait avant hier pour ne pas effacer les traces. Sinon je pense qu’il est superflu de penser que justice peut être faite aujourd’hui. C’est serait demander aux personnes à la tête du pays d’être juge et parti à la fois, chose qui ne marche pas. Personne n’ignore que les auteurs des massacres : qu’il s’agisse de KIKYO, KIWANJA et ailleurs, même les tueries perpétrées chaque jour dans nos villages et villes de Beni -Lubero, sont ceux qui occupent des hautes fonctions dans le Gouvernement. C’est connu !!!
Je crois pour ma part que la stratégie serait d’abord d’extirper tous ces figurants de la gestion de la chose public par une sévère sanction lors des élections de 2011 et placer des réels congolais et après, déférer ces criminels et leurs complices devant la justice.
Merci cher compatriote.
Inf. Jules KASEREKA VAYIKEHYA
BUTEMBO/ NORD KIVU/ RDC
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