





Le double attentat du 6 septembre 2009 contre les élus du Kyaghanda-Kikulu de Nande et contre Kasereka Kasomo Charité, un étudiant de l’ISC Beni presente plusieurs caractéristiques communes. Il était planifié voire exécuté à partir de la ville de Beni. Il avait eu lieu le même jour à une heure de différence l’un de l’autre. N’eut été l’intervention divine de Nyamuhanga, les deux grandes villes de Beni-Lubero auraient été endeuillées en même temps !

Les 5 rescapés au lendemain matin de l’attentat
Les victimes du double attentat étaient aussi toutes parties de Beni le même jour, c’est-à-dire le samedi 5 septembre. Selon les dernières révélations, les victimes de deux attentats s’étaient vues au Centre Ville de Beni vers 14h30 le samedi 5 septembre pour parler de la mise en place du Comité du Kyaghanda local de la Cité d’Oïcha.
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Pourquoi Beni ? That’s the question. L’attaque du quartier Furu de Butembo avait aussi, selon les témoignages des victimes, connue la participation des militaires venus de Beni. On peut continuer la liste missions suicides parties de Beni pour déstabiliser l’axe Oïcha-Lubero Cité. Aux chercheurs analystes d’élucider ce phénomène qui risque de se répandre comme un cancer, tuant lentement mais sûrement le dynamisme du Munande !
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Premier Attentat : A 19h30 à SOSE, environ 1 km de la rivière Tuha, route Beni-Butembo: Deux militaires en uniforme Fardc tirent sur la Jeep ou voyageaient les élus du Kyaghanda-Kikulu de Nande, à savoir, Ir. Musavuka Balinande, Mr Guillain Bwanasiki Nzanzu, Mr Austère Yalala Malivika, Mr. Hangi Bin Talent et sa fille Valérie (3 ans). Ils revenaient de Kyondo où ils avaient été en campagne de sensibilisation du Kyaghanda-Kikulu !
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Lors de leur trajet Butembo-Beni, plus précisément à la Barriere de Kangote, c’est-à-dire à la sortie de la ville –agglomération de Butembo, les élus du Kyaghanda-Kikulu étaient agréablement surpris par la rapidité avec laquelle les agents de l’ordre commis à ce poste de contrôle s’étaient empressés d’ouvrir la barrière. Les élus du Kyaghanda-Kikulu crurent que ces policiers de roulage faisaient honneur au Kyaghanda-Kikulu. D’ailleurs, rapportent les rescapés, un policier de roulage avait demandé à son chef « Bango Ba nani ? » (qui sont-ils ?). Au chef de répondre « si Kyaghanda yango wana ». Un des élus s’adressant alors aux agents de l’ordre en leur disant que le Kyaghanda c’est la maison de tous et qu’eux aussi étaient membres du Kyaghanda ! Cet honneur reçu à la barrière de Kangote ressemble ainsi au baiser de Judas !

Cette image montre l’impact d’une balle qui vise le chauffeur au volant.
En voyant cette image, Plusieurs disent que seul Dieu a sauvé le chauffeur!
D’autres disent qu’un des élus du Kyaghanda doit être un Mai-Mai dont
les gris-gris ont transformé les balles en eau ( Maji)

La trajectoire d’une balle qui visait le siège à côté du chauffeur

Impact d’une balle qui visait tous l’occupant du siège à côté du chauffeur et qui s’est plantée miraculeusement
contre la ceinture de barre de fer.

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Deuxième Attentat : A 21h00 en pleine Ville de Butembo, Mr Kasereka Kasomo Charité est lâchement abattu par balles par des militaires en uniforme Fardc, à moins de 80 mètres du bureau de Groupe Mobile d’Intervention, GMI, à côté du stade Matokeo, Commune de Vulamba, Ville de Butembo. Parmi ses tueurs, il y avait une fille qui serait venue quelques heures plutôt de Beni pour conduire l’opération ou pour remettre la prime aux tueurs.

Le but de ce double attentat était la mort des personnes ciblées. Muthunga Kasereka Kasomo Charité en est mort. Les élus du Kyaghanda-Kikulu ont survécu mais à voir l’impact des balles sur leur Jeep, on se rend compte que l’intention des tireurs était, à part le pillage des biens, de tuer le chauffeur Guillaume Bwanasiki Nzanzu et tous les autres membres d’équipage.
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Une plainte contre inconnu a été déposée à qui de droit. Mais si les plaintes contre les malfrats connus piétinent, il est difficile de s’imaginer que la justice se dérangera pour traquer des inconnus ! On sait que le juge voire la police de la R.D.Congo est roi. Il ne fait pas d’enquête. Celui qui se sent lésé doit faire l’enquête lui-même, attraper le bandit qui lui doit, l’amener au juge ou à la police, payer les frais d’ouverture du dossier, payer les policiers pour qu’ils mettent au gnouf le bandit, payer du carburant pour le juge ou les policiers qui descendront sur le terrain pour une parodie de constat, etc. De fois, l’accusateur doit aussi nourrir son accusé pour éviter qu’il ne meure de faim avant le jugement. En effet, les bandits qui maitrisent bien cette jurisprudence congolaise jouent tous aux insolvables si leur accusateur se fait passer pour un boss. De fois, les geôliers de l’accusé montent avec lui des stratégies pour soutirer davantage des sous à l’accusateur. Après l’avoir suffisamment sucé, le juge lui donne raison mais lui dit que l’accusé est incapable d’honorer une quelconque amende ou un dommage intérêt. C’est pourquoi les congolais disent que traduire quelqu’un en justice est un luxe qui ruine l’accusateur et non l’accusé.
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Dans ce contexte, on peut dire que si le Kyaghanda-Kikulu veut connaître ses tueurs, il doit faire les enquêtes lui-même selon le coutumier Nande. Autrement, il attendra un siècle avant de connaître ses bourreaux !
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Makelele Muhindo
Beni
Beni-Lubero Online





