





Depuis quelques mois, la violation de la frontière territoriale entre la R.D. Congo et ses voisins de l’Est est quasi quotidienne. Après le Rwanda, c’est maintenant le tour de l’Ouganda. Si l’alibi du Rwanda a toujours été la chasse aux FDLR, l’attaque préventive des rebelles ougandais de l’ ADF/NALU est l’éternel alibi que brandit l’Ouganda de Yoweri Museveni pour violer la frontière de la R.D. Congo en Territoire de Beni. Cependant, un fait nouveau caractérise les incursions actuelles des armées du Rwanda et de l’Ouganda en R.D. Congo : l’occupation des villages congolais d’où sont chassés les autochtones congolais !
La veille de Noël 2009, 560 militaires Ougandais ont franchi la frontière de la R.D. Congo sous prétexte de faire la chasse aux rebelles ougandais de l’ADF/NALU qui seraient entrain une opération de déstabilisation de l’Ouganda à partir du Secteur de Batalinga, en Territoire de Beni. Ces contingents ougandais du 54 ième Bataillon conduit par le Major ABOUBAKAR, basé à BUBANDI en District de BUNDIBUJO (Ouganda) avaient assiégé sans combattre les localités de KICHANGA, BUKONGO, MULOBYA dans le groupement BAUMU ainsi que le groupement de BATALINGA et les abords de l’agglomération de KAMANGO, Chef lieu de la Chefferie de WATALINGA. Les congolais habitants tous villages assiégés n’avaient pas pu célébrer la fête de Noël devant les mitrailleuses d’une armée étrangère d’occupation.
Il a fallu le courage de la population de KAMANGO, le Chef de Chefferie SAAMBILI BAMKOKA et le Capitaine ANTOINE des FARDC pour arrêter la progression des militaires ougandais vers l’intérieure de la R.D. Congo. En effet, en apprenant que l’alibi de l’incursion ougandaise était la recherche des rebelles de l’ADF/NALU, la vaillante population de Kamango a demandé au Chef SAAMBILI et au Capitaine FARDC d’aller rencontrer le commandant des assaillants ougandais pour lui démontrer que les localités occupées par ses troupes n’ont jamais hébergé des rebelles ADF/NALU. Cette initiative de la population a eu comme résultat le retrait des troupes ougandaises.
Cependant les observateurs pensent que les contingents ougandais avaient plutôt une mission de reconnaissance dans la chefferie des Batalinga. En effet, ailleurs en Territoire de Beni, des villages dans les localités de Mutwanga, Lume, Rugezi, sont déjà occupés par des rwandais et des ougandais armés qui se disent refugiés congolais rentrant d’exil.
Les bruits des bottes aux frontières congolaises avec le Rwanda et l’Ouganda nécessitent une implication ouverte des dirigeants congolais pour clarifier la situation afin d’éviter trop de souffrance aux paisibles congolais.
Comme on dit souvent, le malheur ne vient jamais seul. Pendant que la population est préoccupée par les bruits des bottes des militaires ougandais, une épidémie de cholera s’est déclarée à Mutwanga, Chef-lieu de la Collectivité de Ruwenzori, en Territoire de Beni.

Agents de la Croix-Rouge sensibilisant la population à l’hygiène à MUTWANGA
Le bilan humain de cette épidémie de cholera en cette période de festivités de noël et du nouvel an s’élève à 35 malades enregistrés dont 5 décès. Le dernier cas de décès a eu lieu le mercredi 30 Décembre 2009 d’après des sources médicales de la Zone de Santé de MUTWANGA qui se sont livrées à Beni-Lubero Online.
O.BAHATI
Beni
©Beni-Lubero Online





