





La résidence des Pères assomptionnistes de Ngaliema/Kinshasa a servi de cadre le dimanche 7 novembre 2010, pour la rencontre du Kyaghanda Kinshasa avec les députés nationaux qui reviennent de vacances parlementaires dans leurs circonscriptions électorales. Ils viennent rendre compte de la réalité rencontrée sur le terrain de leur base électorale. Qu’ont-ils constaté ? Sont-ils satisfaits ?
Ouverte par la prière dite par Mr. L’abbé Lysoliri, sous la conduite du président du conseil d’administration, la réunion entre le Kyaghanda et les députés nationaux a pour objectif le compte rendu des élus du peuple au sujet de l’insécurité grandissante qui sévit ‘chez nous’ depuis une période assez longue et dont les conséquences sont on ne peut plus déplorables. La grande question à laquelle il fallait tenter de trouver une réponse était de savoir ce qu’il faut faire pour mettre fin au crime qui décime la population de ‘chez nous’. L’assemblée était curieuse d’écouter le constat des élus du peuple, qui, cette fois-ci, ont palpé la réalité du doigt.
Dans leur compte rendu, les députés nationaux qui se sont présentés à la rencontre ont reconnu que l’insécurité est réelle et les conséquences sont visibles et très inquiétantes. Par qui est- elle orchestrée ? Quelle est la main noire qui entretient et sème la désolation au milieu de la paisible population sans défense ? Et, depuis que la crise humanitaire a été signalée et décriée, qu’est-ce qui a été fait pour arrêter, un tant soit peu, cette situation qui a endeuillé bien des familles et jeté d’autres dans la rue ? Nos élus prennent-ils la peine de parler de la situation de crise qualifiée de ‘génocide au Kivu’ ou préfèrent-ils se taire ? Ce sont ces quelques questions qui ont fait sujet d’échange avec les députés nationaux présents au rendez-vous.
Selon les élus du peuple, l’insécurité qui prévaut ‘chez nous’ est multiforme et très complexe. Une constante : Ceux qui tuent et sèment la désolation parlent une langue étrangère, notamment le Kinyarwanda.
La question d’insécurité est réelle. Elle n’est plus à démontrer. Les conséquences sont visibles. Au lieu de réfléchir sur les conséquences, il est urgent d’en démanteler les causes. Il faut urgemment penser aux dispositions pratiques pour sauver le petit reste de mains des tueurs. Nos élus laissent l’impression d’avoir peur de tirer le diable par la queue, d’attaquer le taureau par les cornes. Certains, semble-t-il, minimisent la question et préfèrent se taire plutôt que d’unir les efforts pour aboutir à une action commune. D’où le secours nous viendra-t-il ? ‘Aide-toi et le ciel t’aidera’, disons-nous. ‘Mwamabya bake imwalwir’omo buhemba !’ Conjuguons les efforts comme un seul homme pour barrer la route aux ennemis de la communauté.
Evidemment, ne l’oublions pas, la question d’insécurité est très délicate. Il y en a, certainement, certains qui en tirent profit. Il est temps que ceux-ci comprennent qu’on ne construit pas sur le sang humain et que la vie humaine est sacrée. Nos élus ont besoin du concours de tous les ‘bathunga’ pour trouver la solution durable à cette crise. Il faut des actions concrètes. Et, là, tout le monde doit s’impliquer. Nous avons besoin des réactions et contributions de tous les ‘byaghanda’ qui nous lisent sur le site www.benilubero.com pour qu’ensemble, nous trouvions une solution à cette désolation.
Le débat de la rencontre du dimanche 7 novembre a été tellement houleux que le temps s’est épuisé avant qu’on ne passe aux recommandations. Il a été unanimement décidé de programmer une autre rencontre dans un bref délai. Celle-ci ne concernera que les dispositions pratiques et recommandations devant être appliquées pour nous entraider à penser aux stratégies qui seront bénéfiques pour tous. Entretemps, ceux qui auront lu ce reportage nous auront envoyés leurs contributions que nous allons analyser et traiter avec les élus du peuple ici à Kinshasa. Aidez-nous, s’il vous plaît, à répondre à la question du départ : que faut-il faire ? Vos contributions sont les bienvenues. Elles peuvent nous parvenir via Beni-Lubero Online sur benilubero@benilubero.com ou sur mon email personnel : nzanzu72@yahoo.com
P. François KAMBALE, a.a.
Kinshasa
©Beni-Lubero Online





