





L’Insécurité dans la ville de Goma a tellement pris un rythme quotidien que d’aucuns la considèrent à comme un dossier de routine, parce qu’on n’a pas toujours fourni assez d’effort pour en scruter les origines véritables. Cette façon d’interpréter ce phénomène sous un angle relativement passif a fait qu’il prenne de plus en plus d’ampleur sans que beaucoup ne s’en rende vraiment compte, car distraits par la lutte pour la survie quotidienne que cette insécurité a rendu davantage difficile. Or la triste réalité de criminalité, tuerie barbare et violence ciblé a fini par gagner toute l’étendue de Goma et même sa périphérie, teintée régulièrement de grands événements tragiques tels que le carnage de Ndosho dans la soirée du vendredi 04 décembre 2020.
Qu’est-ce qui s’est passé à Ndosho ?
Dans l’intervalle de 18 heures et 19 heures du 04 décembre 2020, des hommes armés surgissent dans une rue de ce quartier et ouvrent le feu sur des civils innocents tout en ciblant un salon de coiffure. On assiste alors à un véritable carnage où 8 personnes succombent sur le champ sans oublier quelque trois blessés graves.
Certes, ce genre de tragédie est fréquent dans le quartier Ndosho, tel qu’on pourrait se rappeler entre autres de celle du septembre dernier où un fusillade similaire causa 5 morts. Mais la gravité des fusillades du 04 décembre 2020 relève du fait que, contrairement aux faits précédents par lesquels les criminels opéraient surtout dans la profonde nuit, maintenant lesdits assaillants se donnent l’audace de commettre leur forfait même en pleine lumière ou dans la petite soirée, car 18 heures sont encore un moment quasiment diurne.
Pour rappel, les assassins de Monsieur Ngezayo, par exemple, ont accompli leur mission en plein jour, aux heures matinales, pendant que les écoliers sont conduits à l’école.
Qui sont ces criminels ?
Par une complicité tacite, les autorités locales ne le diront jamais explicitement, quand bien même les pièces à conviction ne cessent d’abonder pour fixer les opinions sur l’identité de la catégorie de ces bouchers humains.
le 28 novembre 2020, le service de sécurité a organisé un bouclage dans un quartier de la ville de Goma dénommé Bujovu. Une quarantaine de personnes (bandits à main armée) ont été arrêtées au terme de cette mission, parmi lesquelles au moins 18 ont été identifiées comme des rwandais. Cependant, ni les autorités locales ni les média ne se sont donné la peine d’élucider ce fait à l’intention du public.
S’il faut revenir sur l’assassinat de Ngezayo, pour une rare des fois, on a assisté à un exploit exceptionnel des services de sécurités de la ville de Goma, qui s’étaient déployés avec détermination en vue d’appréhender en un temps record les présumés criminels auteurs de ce forfait. Tous les prévenus arrêtés en cette circonstance étaient visiblement des rwandais.
Le Rwanda a entrepris un sabotage approfondi à Goma
Le plan rwandais pour l’occupation de l’est de la République Démocratique du Congo repose sur une stratégie consistant à anéantir toute la capacité de la population locale congolaise par des actes de violences systématiquement organisés en termes de massacres massifs, tueries ciblées dans les milieux urbains ou agglomérations rurales, kidnappings contre des rançons exorbitantes, destruction méchante et pillage des biens et propriétés privés ou publics etc.
Cette œuvre est exécutée par des groupes armés et des groupes de criminels motivés. Ces groupes s’appuient sur l’implication de multitudes des rwandais désœuvrés que le régime de Kigali a décidé de larguer sur le sol congolais aux côtés des marionnettes obtenues parmi les congolais eux-mêmes pour travailler au compte de l’occupant. Ces désœuvrés sont considérés par Kagame et son cercle politique comme des citoyens encombrants dont le pays devrait se débarrasser intelligemment, tout en tentant de les utiliser pour étendre l’impérialisme rwandais en R.D. Congo, c’est-à-dire des combattants devant conquérir l’espace à occuper sans redouter le risque qu’ils peuvent en même temps être exterminés comme de chair à canon. Leur vie n’a aucun prix pour le tout-puissant Paul Kagame qui est décidé de construire le Rwanda par les ressources à piller en RD Congo au prix du sang de ces victimes rwandaises inconscientes devant être mêlé au sang des congolais qu’ils ont reçu mission d’exterminer et d’extorquer.
Ces rwandais en opération à Goma, dans tout le Nord-Kivu, en Ituri et au Sud-Kivu savent assez bien qu’ils doivent au risque de leur propre péril, mais ils n’ont pas le choix. Ceux qui échappent à la mort, peuvent retourner à volonté au Rwanda avec les butins obtenus sur le sacrifice de sang innocent des congolais et peuvent ainsi se taper un nouveau démarrage de la vie sans que la justice rwandaise ne le prenne au tournant. Tel est le paradoxe et l’ironie de l’insécurité dont les congolais peuvent innocemment le prix à Goma et partout ailleurs dans l’est de leur pays. C’est par là que Kigali a décidé de faire transiter la balkanisation de la RD Congo.
Complicité locale
Cette complicité est à placer avant tout dans l’actif des autorités locales. C’est réalité qui a été clairement trahie entre autres par la légèreté recueillie dans le langage du Maire de la ville de Goma qui instruisait ouvertement et publiquement sur le média local les criminels de cette ville de suspendre leurs actions juste pendant le séjour du chef de l’Etat à Goma en début d’octobre dernier, tout en leur permettant de reprendre leur besogne aussitôt après le départ de l’autorité nationale. Ceci n’est qu’une preuve de ladite complicité parmi tant d’autres.
Mais le plus grand malheur du congolais de l’est provient du fait de l’infiltration rwandaise systématique dans les services publiques et les institutions congolaises. Ceci est facilement remarquable à travers des ordres et décisions aussi bien civiles que militaires souvent prises en défaveur des autochtones dans l’est de la RD Congo, uniquement dans un souci masqué pour accompagner les occupants dans la réalisation de leur plan macabre.
C’est pourquoi, malgré les renforts apparents des dispositifs sécuritaires et militaires, l’insécurité, les tueries, le kidnapping, les massacres ne font que multiplier d’ampleur à Goma, à Beni et en Ituri en gagnant davantage d’espace.
Conclusion
Il est urgent que l’Exécutif local fait preuve d’un dépassement de soi en adoptant des dispositions conséquentes pour préserver son crédit devant ses administrés dans les régions en proie au malheureux phénomène ci-dessus décrit.
En effet, si le seul quartier de Bujovu, à Goma, peut totaliser une quarantaine de très redoutables criminels, qu’en sera-t-il de tous les 18 quartiers qui composent cette ville? On comprend d’emblée dans ce contexte combien l’autorité de l’Etat tant brandit en RD Congo demeure un slogan vide de sens.
Rédaction BLO
©Beni-Lubero Online.





