





Selon plusieurs blogs des congolais, le fait a eu lieu le mercredi 29 septembre 2010 vers 13h, heure de Kinshasa, sur le Boulevard du 24 Novembre ( ou Boulevard de la Libération quand le Président de la Républiques Joseph Kabila revenait de New York après sa participation à la 65 Assemblée Générale de l’ONU. L’intifadiste répondrait au nom de Mr Armand Tungulu. Il vivait en Belgique avant de revenir à Kinshasa pour régulariser ses papiers d’immigration. Les deux postings ci-dessous sont des réactions de deux associations congolaises (BLO).
COMMUNIQUE DE PRESSE de Presse 039/T.N/S.G/2010 de « Toges Noires«
APRES CHEBEYA FLORIBERT ET FIDELE BAZANA, Me NICOLE BONDO MUAKA DANS LA GUEULE DE LA POLICE NATIONALE ;
L’organisation de Défense et de promotion des Droits de l’Homme ainsi que de développement démocratique « TOGES NOIRES » est très préoccupée par l’arrestation et la détention prolongée de Me Nicole BONDO MWAKA dans les bureaux de la Police chargée des renseignements spéciaux mieux connue sous la dénomination de Kin Mazière et logée , actuellement derrière l’Inspection Provinciale de la ville de Kinshasa.
Mercredi, le 29 septembre 2010, aux environs de 13h00’, le Cortège du Président Joseph KABILA longe l’avenue du 24 Novembre (Libération). Quand le cortège présidentiel arrive en face de la Maison Schengen, un jeune homme d’une trentaine d’années, tiré à quatre épingles et sorti de nulle part, lance une pierre sur l’une des jeeps de sa suite. Furieux, les gardes du cortège présidentiel tombent, comme des fauves, sur le jeune homme, le tabassent à mort et le jettent dans leur jeep.
La foule assiste, abasourdie devant cette scène et l’ampleur de la brutalité qui s’en est suivie. Dans la foule, se trouve un observateur gênant : Maître Nicole BONDO MUAKA. Maître Nicole était postée débout à côté de sa jeep Cherokee. La voiture était en réparation au terrain situé en face de ma Maison Schengen. Me Nicole BONDO MUAKA était en conversation téléphonique, quand les agents de la Police, qui faisaient déjà la terreur dans la foule, vont tenter de lui arracher le téléphone.
Ces agents lui reprochent d’avoir filmé la scène de brutalité avec laquelle s’étaient distingués les gardes du cortège présidentiel sur l’infortuné. Maître Nicole se présente qu’elle est avocate et défenseur des Droits de l’Homme. Cette présentation énerve davantage les policiers. Ils lui reprochent maintenant d’avoir manqué du respect envers le Chef de l’Etat et l’avoir outragé. Comme des malfrats, Me Nicole BONDO MUAKA et Mme Mado MANGANBU, qui l’accompagne, sont enfouis dans des jeeps et conduits dans les bureaux des Renseignements spéciaux de la Police nationale sis derrière l’Inspection Provinciale de la Ville de Kinshasa.
Me Nicole BONDO MUAKA a été entendu. Son téléphone avait été visualisé. Aucune trace de la scène de brutalité sauvage, qua les gardes du Cortège présidentiel avait offert à la foule ne s’y est retrouvée. Mais hélas ! La Police continue à la garder.
L’Organisation de Défense et de Promotion des Droits de l’Homme ainsi que de développement démocratique « TOGES NOIRES », tout en désapprouvant le jet de pierre fait sur le cortège présidentiel, se dit très préoccupée par le sort du jeune homme amené comme un sac par les gardes du cortège présidentiel ainsi que par l’arrestation et la détention de Me Nicole BONDO MUAKA. Sa préoccupation est d’autant plus grande, qu’elle a encore frais en mémoire l’assassinat de Floribert CHEBEYA et Fidèle BANZANA, dans les bureaux de la Police nationale.
Elle rappelle que Me Nicole BONDO MUAKA, comme il en est ressorti de la visualisation de son téléphone, n’avait pas filmé la scène de brutalité que les gardes du cortège présidentiel avaient offerte au public et quand bien même quelqu’un filmerait pareille scène cet acte ne constitue pas une infraction à la loi pénale en vigueur au pays.
Elle condamne, avec la dernière énergie, l’arrestation de Me Nicole BONDO MUAKA exige sa libération immédiate. Elle appelle toutes les personnes éprises de paix et de justice et toutes les organisations des Droits de l’Homme de s’investir pour obtenir la libération de Me Nicole BONDO MUAKA.
Elle dénonce le culte de personnalité et les dérives totalitaires qui caractérisent les services de renseignements congolais et demande à la Communauté internationale et au Gouvernement de commencer la réformer desdits services.
Pour Toges Noires
Secrétaire Général
Marie André MUILA KAYEMBE
ASADHO
B.P.16737
R.D. Congo
Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme
African Association for the Defense of Human Rights
COMMUNIQUE DE PRESSE N°25/2010
« Mes Nicole Bondo Muaka et André Marie Mwila Kayembe, deux défenseurs des droits de l’homme arrêtés et détenus arbitrairement à Kinshasa »
L’association africaine de défense des droits de l’homme, ASADHO en sigle, denonce l’arrestation et la détention de Mes Nicole Bondo Muaka et André Marie Mwila Kayembe, membres de l’ONG des droits de l’homme « Toges Noires », par les services spéciaux de la police nationale congolaise (DGRSS), situé sur l’avenue de la libération, ex 24 novembre, dans la Commune de la Gombe, à Kinshasa.
En effet, le 29 septembre 2010, vers 13h00, le cortège du Président Joseph Kabila, qui longeait l’avenue de la libération ex 24 novembre, aurait essuyé une pierre lancée par une personne, non autrement identifiée, au niveau de la Maison Schengen. Les gardes du corps du Président Joseph Kabila ont brutalement arrêté et tabassé cette personne avant de la jeter dans leur jeep et la conduire à une destination inconnue.
Me Nicole Bondo Muaka, qui se tenait à quelques mètres du lieu de l’incident, en attente du dépannage de sa jeep de marque cherokee, se fera arrêter par la police au motif qu’elle aurait filmé l’incident. Elle sera jetée dans une jeep avec Madame Mado Manganbu, qui l’accompagnait, et seront conduites au bureau de la DGRSS où elles sont détenues jusqu’à ce jour sans droit de recevoir la visite de membres de leurs familles et Conseil, ainsi que de la nourriture.
Après la publication d’un communiqué de presse dans la soirée du 29/09/2010, Me André Marie Mwila Kayembe, Secrétaire Général de l’ONG Toges Noires, s’est rendu ce 30/09/2010, au lieu de détention de Me Nicole Bondo. Curieusement, il a été aussi arrêté vers 15 heures 30 par les mêmes services et y est détenu jusqu’à présent. Son lap top, sa clé USB et son téléphone ont été violement arrachés. Son Avocat, qui est arrivé sur le lieu pour l’assister, n’a pas été autorisé à le rencontrer.
L’ASADHO condamne fermement ces arrestations et détentions arbitraires, les mauvais traitements administrés tant à la personne qui aurait jetée la pierre sur le cortège présidentiel qu’à Me Nicole Bondo, car violant gravement les obligations internationales de la RDC en matière de la protection des droits fondamentaux de personnes interpellées par les agents publics.
Ainsi, l’ASADHO recommande :
Au Président de la République :
– de faire libérer Mes Nicole Bondo, André Marie Mwila et Mme Mado Mangabu, et faire poursuivre en justice les auteurs desdits actes;
– de faire conduire urgemment la personne, supposée avoir jeté la pierre sur le cortège, dans une formation médicale pour de soins appropriés, et éventuellement devant son juge naturel afin de lui permettre de se défendre publiquement et valablement des faits mis à sa charge.
A l’Inspecteur Général de la police :
– de garantir, en toutes circonstances, l’intégrité physique et psychologique de Mes Nicole Bondo Muaka, André Marie Mwila, Madame Mado Mangabu et la personne supposée avoir jeté la pierre sur le cortège présidentiel;
– de permettre l’accès immédiat et inconditionnel de l’Avocat et des membres de familles à Me Nicole Bondo et tous les autres détenus;
Fait à Kinshasa, le 30 septembre 2010
ASADHO
Pour toute information, contactez :
Maître Jean Claude KATENDE : Président National
Téléphone (00243) 811 729 908
Maître Georges KAPIAMBA : Vice Président National
Téléphone (00243) 814043641
« Floribert Chebeya n’est pas mort pour rien, poursuivons le combat pour les droits humains »





