





Enfin!… Joseph Kabila semble avoir tranché entre rester et quitter. Son dauphin est connu depuis la réunion élastique du 07 Aoùt 2018 à Kingakati. Il s’appelle Emmanuel Ramazani Shadari. Il a déposé sa candidature à la prochaine présidentielle. C’est bien lui le substitut de Joseph Kabila. Son profile laisse entrevoir un oncle personnel du chef de l’Etat congolais, quand beaucoup l’identifient au frère de maman SIFA, la prétendue mère de Joseph Kabila Kabange. Déjà cette ambition à maintenir le pays sous un pouvoir familial est de nature à indisposer toutes les opinions nationales, eu égard aux torts et crimes par lesquels ladite famille a offensé la nation congolaise au cours de ces dix-sept dernières années.
Pourquoi Joseph Kabila n’a choisi qu’Emmanuel Shadari? Ne pouvait-il pas faire mieux?
Tenez, même lorsque Joseph Kabila semble prendre des décisions irréfléchies ou immatures, il ne fait pourtant rien au hasard. Ce sont toujours ses grands techniciens – Azarias Ruberwa et Kigali – agissant dans l’ombre qui sont dans l’œuvre. Des observateurs avertis perçoivent sans entrave dans le dauphin Shadari un « enfant né handicapé ». Oui, dans le terrain politique où il est lancé, Shadari s’amène avec cet état. Joseph Kabila en est bien conscient, et pourtant il le préfère malgré tout. Quels sont les traits de cet handicape?
D’abord, nul n’ignore qu’Emmanuel Shadari, ancien Ministre de l’Intérieur, est sous le coup des sanctions de l’Union Européenne. En cette qualité, Shadari est d’office de nature à ne point attirer la sympathie de la communauté internationale en faveur du régime de Kinshasa, ni en faveur du pays tout entier. Le choix d’un tel dauphin inapproprié vise un double objectif, à savoir le sabotage à la fois de la communauté internationale et du peuple congolais. C’est une tendance à énerver les bailleurs des fonds qui soutiennent la R.D. Congo. Entretemps, cette situation sera susceptible de mettre le pays en difficulté, quand lesdits bailleurs de fonds refuseront de tendre leur main de soutien. Ainsi, Kabila et son système politique calamiteux resteront les maîtres absolus du destin de la R.D. Congo, de sa population et de ses ressources.
Quelle catastrophe! Joseph Kabila lègue le destin des congolais entre les mains des brigands, criminels, assassins et terroristes. Tel est un Shadari aujourd’hui proposé candidat président de la République, pendant qu’il est sous la sanction de l’Union Européenne pour des faits indéniables. Tels sont ces officiers militaires terroristes hissés récemment à la tête de l’armée nationale et aux postes stratégiques de sécurité du pays… C’est par ces actes que Joseph Kabila définit la nature et le genre de sa politique en R.D. Congo, ce qui aide aussi à découvrir son réel objectif : transformer la RDC en déluge.
Ensuite, Shadari est un dauphin handicapé, parce qu’il n’a pas une personnalité devant Joseph Kabila. Ce dernier le tient juste pour un garçon de course qu’il peut manipuler à son gré. De fait, Shadari ressent tellement de dette morale envers Kabila qu’il ne saurait opposer une quelconque résistance à la volonté ou aux ordres du Raïs. Cela s’est constamment vérifié jusqu’à ces jours, si bien qu’il est toujours prêt à se résigner aux frappes disciplinaires de son patron en cas de défaillance. N’est-ce pas qu’il fut récemment démis de son poste du Ministre de l’Intérieur pour sa maladresse ayant porté à l’échec le plan des massacres monté en Ituri par le pouvoir en place? On notera qu’avec Shadari, l’après Kabila restera égal à l’époque de Kabila.
Enfin, il y a lieu de souligner une réalité au sujet de la désignation de Shadari comme dauphin. C’est au terme d’une longue hésitation que Kabila parvint à accepter de se le désigner. La raison en est claire: Joseph Kabila n’a jamais concédé à l’idée de quitter le pouvoir; jusqu’à 08 août 2018, il rêvait toujours qu’il pouvait se présenter personnellement à un troisième de la présidentielle. D’ailleurs, des sources de la présidence, il est informé que Joseph Kabila menaçait de donner sa propre candidature, lorsque son entourage avait catégoriquement rejeté Matata Ponyo et Aubin Minaku qu’il proposait comme son dauphin au cours de la réunion du 07/08/2018. Par l’acte de désignation d’un dauphin, Joseph Kabila tente juste de calmer, voire duper, pour la énième fois les opinions de la région et de la communauté internationale ainsi que déjouer l’éventualité de tension à l’intérieur du pays. Car, la vérité est telle que Kabila ne permettra jamais que Shadari devienne président de la République.
A ce niveau, il muse sur deux options suivant l’alternative ci-après:
– Soit que Kabila donnera bientôt l’ordre à ses escadrons de la mort de déclencher la guerre civile et le terrorisme sur toute l’étendue de la République pour rendre impossible la tenue des élections attendues en décembre 2018, car des multitudes des troupes rwandaises de RDF, des FDLR et des M23 sont déjà déployées pour couvrir tous les coins du pays en prévision de cette opération macabre.
– Soit, en se rassurant du truquage des machines à voter, la victoire de Shadari est d’emblée garantie comme président de la République. Dans ce cas, Kabila est rassuré de continuer à tenir le destin du pays à travers ce figurant. Or, du même coup Kabila vise la présidence du Sénat. Ce qui cache une autre intention criminelle consistant en un plan visant l’élimination subite de Shadari, pour que Joseph réapparaisse personnellement à la tête du pays en qualité du président.
Il faut éviter la naïveté!
En nommant un dauphin, nous savons déjà que dans l’apparence Kabila semble avoir ouvert la voie aux élections, pendant que son cœur s’en tient loin, trop loin même. Il souhaiterait blâmer même un rêve qui lui apporterait la vision de ce qui s’appelle « élections ». Toute fois, déjà dans ce comportement hypocrite, il y a lieu de percevoir un pas dans la victoire du peuple sur le champ de la conquête de la démocratie.
Qu’à cela ne tienne! Le plus grand combat reste maintenant celui qui doit conduire à drainer la machine à voter hors de toute pratique électorale en R.D. Congo dans le contexte actuel, pour parvenir à un choix démocratique auquel le peuple congolais aspire de toutes ses forces.
Kazadi Joseph Bondeko
Kinshasa.
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Ceux qu’on appelle « opposants » (mais qui ne sont en réalité que les accompagnateurs de l’occupation rwandaise) sont ceux qui seraient à même de changer la donne s’ils le voulaient. Mais pourtant ils ne pourront barrer la route à alias Joseph Kabila (de son vrai nom Hippolyte Kanambe) et à son « Dmitri Medvedev » dit Emmanuel Shadari. On verra plutôt ces soi-disant opposants aller en ordres dispersés afin d’assurer expressément la victoire de leur pourvoyeur dans cette élection déjà pipée d’avance, les « machines à tricher » aidant.
« La politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c’est d’être petit ». [Général De Gaulle]