





Joseph KABILA est arrivé en ville de Beni en début d’après-midi de ce mercredi 29 octobre. Le président de la République a été accueilli par une foule compacte. De nombreuses personnes s’étaient déjà rangées le long de la grand-route pour accueillir le Chef de l’Etat congolais. Elles bordaient l’axe allant de l’aéroport international de MAVIVI jusqu’au rond-point du 30 juin. Tenez, ces personnes sont retournées insatisfaites comme elles n’ont attendu la moindre parole provenant de la bouche de Joseph KABILA.
Défis sécuritaires et socio-économiques majeurs
Il est évident que Joseph KABILA vient en ville de Beni pour s’enquérir de l’état sécuritaire de la région depuis les récents événements douloureux enregistrés à Beni ville et Territoire. Mais en dehors des défis purement sécuritaires, de défis économiques et sociaux attendent le chef de l’Etat qui a voulait faire de l’amélioration du social du congolais son cheval de bataille. Les traces économiques de laguerre sont actuellement observées en territoire de Beni.. Dans certaines localités et villages environnant ERINGETI, c’est le problème économique qui s’observe. Les prix des denrées alimentaires ont tellement pris de l’ascenseur de telle façon que certaines familles ne savent plus comment se procurer à manger. Outre le manger, D’autres familles sont butées au problème de logis. Elles vivent encore dans des écoles de la cité d’Oïcha, sans aucune assistance. Parmi les vivres dont le prix a haussé, des habitants citent la farine de manioc, le riz, le haricot et bien d’autres denrées alimentaires. A ces jours, un bassin de farine de manioc qui s’achetait à 3 mille francs congolais se négocie à 6 mille, voire 6 mille 500 francs congolais. Un kilogramme de riz est passé de 600 à mille francs congolais. Le prix du seau de haricot a aussi pris de l’ascenseur. Il faut noter que le calme revient progressivement à ERINGETI et ses périphéries, une dizaine de jours après le carnage déploré dans cette agglomération située en groupement de BAMBUBA-KISIKI en secteur de BENI-MBAU. Cette tuerie massive avait coûté la vie à une vingtaine des civils après une incursion d’une bande des criminels assimilée aux rebelles ADF à ABIALOS et à ERINGETI le vendredi 17 octobre 2014.
Les habitants des zones instables n’ont besoin que de la paix.
Certes les besoins matériels et financiers sont toujours multiples. Mais curieusement, les victimes de l’insécurité n’attendent rien du chef de l’Etat si ce n’est la pacification de leurs milieux. Nous n’avons besoin que de la paix, rien que la paix et non pas autre chose. Voilà la réponse qu’ils donnent à toute personne qui veut se renseigner de leurs attentes. Même l’argent n’est pas notre besoin du moment, poursuivent-ils. Les habitants de ces zones insécurisés argumentent que l’assistance des autorités et humanitaires ne sera qu’éphémère et qu’après son épuisement, ils redeviendront vulnérables. Un habitant de ERINGETI contacté indique que ses regrettent beaucoup le fait que leurs récoltes pourrissent dans des champs parce qu’ils sont devenus inaccessibles à Selon quelques déplacés, depuis l’époque de MOBUTU, ils vivent uniquement de l’agriculture et font même étudier leurs enfants grâce aux revenus de ce métier noble. Ces déplacés prennent pour inacceptable le fait qu’ils passent des moments sans manger alors que leurs produits vivriers trainent dans des champs. Notons que certains habitants d’ERINGETI qui doutent encore du calme dans leur localité vont passer la nuit dans des villages de la Province Orientale. Ils reviennent dans la cité le matin pour repartir le soir. Ils disent craindre une surprise désagréable dont ils peuvent encore être victimes.
Butembo
JM Vianney MUTULIRANO, stagiaire. et Jean de Dieu Kayithula
Beni-Lubero On line( benilubero2014@gmail.com)





