





Depuis le rendez-vous électoral congolais manqué en fin décembre 2016, l’avenir politique de la République Démocratique du Congo est devenu un objet de manœuvre dont la maîtrise du jeu semble échapper à quiconque s’y trouve impliqué. Il y a certes de nombreux acteurs dans ce dossier. On retient avant tout la personnalité de Joseph qui s’est hissé au rang d’une célébrité de triste considération, car il a fondé la base de sa stratégie de résistance et de maintenance sur la légitimation des crimes à la fois contre l’Etat et le peuple qu’il prétend diriger. on retrouve ensuite le peuple congolais souvent naïf ainsi qu’une classe politique marionnette. Enfin, se pointe la communauté internationale jouant en quelque sorte en catalyseur.
Le premier, Joseph Kabila, joue en un égoïste sans remède. Le dernier ou la communauté internationale feint être épris du destin du pays de Lumumba, mais ne parvient pas à dissimiler sa vision prédatrice. Malheureusement, la catégorie qui serait au cœur du jeu, c’est-à-dire le peuple congolais lui-même, n’a cessé de s’enlacer dans l’attentisme, espérant de manière béante que les autres (la communauté internationale) devrait travailler pour son destin. Il est tellement aveuglé par cette illusion qu’il ne saurait réaliser que Joseph Kabila a violé son identité sacrée, sa Constitution, mais la communauté internationale n’y pouvait rien; que Joseph Kabila l’a asphyxié par l’insécurité partout, et la communauté internationale ne fait rien; que Joseph Kabila est sur le point de l’exterminer par des massacres organisés pour léguer la terre de ses ancêtres aux étrangers, et la communauté internationale s’amasse sur terrain non pas pour l’en empêcher mais pour l’observer et l’y accompagner.
Les discours et les misions des organisations sous-régionales, régionales, africaines et de l’ONU ont capturé toute l’énergie révolutionnaire d’un peuple immense et fort de 80 millions d’habitants. C’est dans ce cadre que depuis le mois d’avril 2018, les congolais rêvent d’une mission conjointe libératrice de l’ONU-UA à Kinshasa. Même au moment où le sabotage par Joseph Kabila d’une telle démarche ne devient que plus qu’évident, en considérant le refus de Kinshasa d’accueillir cette assise en avril, en juin et tout récemment au début de ce juillet 2018, réduisant la communauté internationale en ridicule, le peuple congolais persiste dans sa naïveté, pensant que des négociations de l’ONU ou de l’UA peuvent obtenir quelque chose en sa faveur (élection, stabilisation, progrès social, liberté politique et d’expression, bonne gouvernance etc.) d’auprès de Joseph Kabila.
Que viennent faire Antonio Guterres et Moussa Faki à Kinshasa ?
L’ONU et l’UA veulent rencontrer le président congolais pour négocier sa sortie du pouvoir. Les élections présidentielles ont déjà été reportées par deux fois, et cette troisième fois ne rassure encore rien, pendant que lesdites élections devraient se tenir endéans six mois.
L’Union Africaine et les Nations Unies, sous l’impulsion des Etats Unis d’Amérique, proposent à Joseph Kabila de quitter calmement le fauteuil présidentiel et de favoriser la tenue des élections comme prévues en décembre 2018. La piste suggérée consiste à ce que Joseph Kabila se choisisse un dauphin par lequel il pourrait continuer à exercer une influence au-delà de son mandat en tant que chef de l’Etat.
Mais, parallèlement à ce plan, Joseph Kabila aurait eu la fuite d’information stipulant que la même communauté internationale le considère comme un personnage non seulement encombrant mais surtout appelé à subir bientôt les rigueurs de la justice pour des multiples crimes en sa charge. Parmi les faits lui reprochés se trouvent entre autres:
– l’assassinat des deux enquêteurs de l’ONU au Kasaï,
– le dossier de vente illicite de l’Uranium congolais aux pays d’Asie;
– la coopération militaire récemment signée entre les autorités de Kinshasa et la Russie;
– les enquêtes sur les massacres de Beni;
– les atrocités commis par les FARDC au Haut-Uélé ainsi que tant d’autres dossiers similaires pendants.
Eu égard à ces faits, le destin de Joseph Kabila serait scellé par la communauté internationale à la prison. Celui qui sera instruit d’exécuter ce verdict sera bien le dauphin qu’il aura lui-même propulsé à sa place.
Joseph Kabila mène une ruse supérieure!
Le refus d’acceptation de la visite d’Antonio Guterres et de Moussa Faki la semaine dernière fait suite au sabotage du dernier sommet du Luanda par le président Joseph Kabila. Ce dernier a eu la chance de voir son parrain hissé à un niveau qui lui permet de surveiller toutes les planifications en amont pouvant le secouer à contre courant.
Le refus de côtoyer les délégations de la communauté internationale est une stratégie qui lui aurait été dictée par le parrain Rwandais pour éviter de se voir confronter à ses propres forfaits qui militent pour son départ du pouvoir.
Dans l’apparence, Joseph Kabila admettra même la piste de « dauphin-age » lui suggérée. Cependant, dans la pratique et le concret, il campe sur sa détermination de ne point permettre aux congolais d’aller aux élections présidentielles du 23 décembre 2018 qui excluraient sa propre candidature. Des indiscrétions proches du réseau de la présidence de la République dévoilent qu’il a continué à insister sur ce fait devant le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Monsieur Corneille Nanga ce 07 juillet 2018. Quelle fourberie!
Bien au contraire, le laboratoire politique et sécuritaire de Joseph Kabila étudie comment installer des conditions nécessaires pour troubler la prévision desdites élections, notamment par la provocation des guerres civiles qui détourneront l’attention du peuple congolais et du monde de cette préoccupation (élections).
Il sied de comprendre combien Joseph Kabila est un grand menteur. C’est depuis la réunion de Rome de 2016 qu’il continue à duper les opinions par des manœuvres dilatoires. En plus, il ne respecte personne lorsqu’il fait son calcul sur la conservation du pouvoir. Voilé pourquoi il peut se permettre de saboter à volonté les assises sous-régionales, régionales ainsi que des grands rendez-vous avec l’ONU ou l’UA.
Kazadi Joseph Bondeko
Kinshasa.
©Beni-Lubero Online.





