





C’est de la bonne politique! Machiavel l’avait bien dit: Pendant les élections le peuple oublie ses vrais problèmes et se soule des discours démagogiques des candidats! C’est. le cas de le dire des congolais qui ont pris goût au processus électoral avec le dépôt des candidatures au bureau de la CEI. Mais ont-ils toujours les yeux ouverts pour démasquer l’ennemi? Les combattants pour la souveraineté nationale vont-ils aussi baisser la garde contre l’agresseur qui lui ne veut pas du bulletin de vote? Les éditorialistes de Beni-Lubero Online ont déjà sonné le cri d’alarme en disant que le moment des élections est. le plus dangereux du processus électoral. Pour donner un exemple de cette dangerosité, il n’y a pas mieux que le décret présidentiel signé par Joseph Kabila et reconnaissant la BPC sarl (Banque Privée du Congo). Les congolais étaient distraits par la série des décrets signés la semaine passée dont celui de la BPC SARL porte atteinte à la souveraineté de la R.D.Congo. Joseph Kabila, n’avait pas meilleur moment pour le faire. Ceux qui combattaient cette banque à capitaux rwandais sont pris par leurs dépôts des candidatures, d’autres sont à la recherche de 50 000 US $ de la caution exigée aux candidats pésidents! Entretemps les congolais sont tués, affamés, violés, partout dans le pays. Coup de chapeau politique à Joseph Kabila! En effet, le Président Joseph Kabila qui se préparerait à visiter Goma avant les élections de juin 2006, veut rassurer les rwandophones qu’il ne les as pas oubliés même si pour le moment le dossier Minembwe est. en souffrance en attendant une autre étourderie des congolais.
La Banque Privée du Congo(BPC), une banque à capitaux rwandais, s’est. en effet installée au Congo avec l’arrivée de l’AFDL sous le label BANCOR,elle a travaillé à Kinshasa jusqu’au jour où les Tutsi ont été chassés de Kinshasa pour se retrancher à l’Est de la R.D.Congo.La Banque a voulu ouvrir ses portes à Goma, en Janvier 2002,quand l’éruption volcanique du 17 janvier 2002, comme une vengeance du ciel et de la nature, avait détruit son bâtiment à côté de l’imprimerie Les Volcans sur le Boulevard Kanyamuhanga. En effet, c’est. le jour de l’éruption volcanique que les rwandais voulaient posé le logo de la banque sur le bâtiment. Malheureusement ce n’était que partie remise. Après l’éruption, la Banque Internationale de Crédit (BIC) qui ouvrait ses portes à Goma a été frappée par une mesure d’interdiction du RDC-Goma de fonctionner à Goma. Cette mesure d’interdiction avait été mis en application par Mr. Nestor Kiyimbi qui s’occupait des Finances du RCD-Goma et par le Gouverneur Eugène Serufuli. Le RCD-Goma avait peur de la concurrence d’une banque aussi outillée et déjà connue dans la Province, notamment à Beni et à Butembo. La BIC de Mr. Pascal Kinduelo du Bas Congo était alors faussément accusée par les Rwandophones comme étant une Banque des Nande par le simple fait que son Directeur Provincial était Nande. C’est. ainsi que BANCOR, Banque rwandaise ayant son siège à KIGALI, s’est installée à Goma sous un autre label BPC pour tromper les congolais qui étaient déjà mis au parfum de la chose. Depuis lors, la BPC fonctionne dans l’immeuble LIWALI derrière l’Hôtel des Postes de Goma,avec comme gérante, une dame Tutsi. Pour gagner la confiance des congolais, cette banque a octroyé quelques crédits à certains hommes d’affaires de Goma d’obédience Tutsi, tel Vany BISHWEKA de l’Hôtel IHUSI qui a pu obtenir un crédit de financement pour la construction de la salle des fêtes de son hôtel.
La BPC n’a pas construit ses locaux propres à Goma puisque prête à évacuer les lieux à tout moment que les congolais peuvent se réveiller de leur peur de s’assumer et de se libérer. Jusqu’au jour du décret de Joseph Kanbila, la BPC a son coffre-fort au Rwanda, à Gisenyi. Chaque soir ses fonds sont transportés au vu et au su des travailleurs congolais au Rwanda dans l’agence de Bancor de Gisenyi. Maintenant que Joseph Kabila a décidé de la reconnaitre par décret, l’agence de Goma aura-t-elle son coffre-fort ? Les congolais de Goma attendent que la Banque Centrale du Congo qui pendant plusieurs missions avait refusé de reconnaitre cette BPC dise pourquoi ce décret présidentiel maintenant?
Joseph Kabila n’est. pas le premier à céder aux menaces des rwandophones. L’on se souviendra de Jean-Pierre Bemba qui avait été obligé de re-ouvrir les bureaux de la SCAR (Société Congolaise d’Assurances) de Mr. Makabuza, Pierre Kabanda ( Telecel), de Vany Bishweka, de Jean Pierre, un tusti qui en est. le directeur, et de faire libérer les avions de Gomair cloués au sol à Kinshasa. Désormais la BIC et la BIAC(Banque Internationale pour l’Afrique au Congo) ont ouvert leurs portes à Goma mais les directeurs ont comme consigne de n’engager que des sujets Tutsi aux postes stratégiques de la Banque (ex. Mme Christine proche de Moise Nyarugabo, sujet Tutsi résidant au Rwanda à Gisenyi et chargée du marketing de la BIAC) pour défendre les intérêts des Tutsi et surveiller le mouvement des comptes des congolais.
En signant le décret présidentiel reconnaissant la BPC sarl, Joseph Kabila a demontré de nouveau que le Rwanda pèse plus lourd au Congo que le Congo lui-même. Depuis Sun City, Joseph Kabila n’a fait que céder soit disant pour la paix mais cette paix tarde à venir. A la place de la paix, on assiste à l’éclosion progressive d’une autonomisation du Grand Kivu et de l’Ituri où ce qu’on peut appeler sécurité tient par la seule force de la Monuc, par ailleurs complice du Rwanda. La seule force dissuasive qui reste au cas où les élections barderaient pour donner lieu à un embrasement de l’est. du pays, c’est. celle de la résistance populaire. Tant que le Congo n’aura pas sa propre force, même le droit ne saura pas l’aider.Et si cette force continue à faire défaut au Congo, la reconnaissance de Minembwe n’est alors qu’une partie remise.
Mr. Rigobert Kanduki
Goma
Beni-Lubero Online





