





En excellant dans l’envie de meurtrir les autres, on peut finir par se blesser soi-même.
En effet, dans un communiqué de presse intitulé « LA NON-EXECUTION DE LA PEINE DE MORT, FACTEUR ESSENTIEL DE LA MONTEE DE L’INSECURITE EN RDC » publié ce mardi 13 septembre 2016 à Goma, le Gouverneur de Province du Nord-Kivu, Monsieur Julien Paluku Kahongya, réclame au Parlement et au Gouvernement congolais « de suspendre pour une durée de 2 ans le moratoire à l’exécution de la peine de mort ». Très génial! Car l’impunité et des corrections disproportionnellement trop tendres par rapport aux gravités des crimes vécus « chez nous » ne peuvent que révolter les esprits non pas seulement des victimes, mais aussi de tout observateur au cœur compatissant.
Néanmoins, il y a lieu de s’interroger si Monsieur Julien était vraiment dans tous ses sens au moment où il élaborait un tel communiqué. Si non, il serait temps qu’il s’en ressaisisse immédiatement. Si oui, y aurait-il été forcé par quelqu’un d’autre ou l’aurait-il fait de son propre gré ?
Espérons tout de même qu’il demeure conscient d’une chose, à savoir que « la loi est pour tout le monde » et que « tout le monde est égal devant la loi ».
A ce titre, quoi de plus satisfaisant pour les victimes de Beni de voir que leurs bourreaux devront finalement subir très bientôt le sort qu’ils ont mérité de tout temps. Mais, plus que tout, il faudrait hautement applaudir le Gouverneur de Goma pour ce courage suicidaire de se dresser personnellement pour affronter son « mea culpa ».
Car, tout compte fait, s’il y a vraiment des personnes à pendre pour les crimes de Beni, les premières sur la liste devraient être, avant tout, Monsieur le gouverneur du Nord-Kivu Kahongya et son mentor en fauteuil à Kinshasa. Ils en sont bien conscients.
Alors, grande est l’impatience que Monsieur Julien Paluku vient de susciter dans le cœur de ses auditeurs dans l’attente de l’avènement d’une telle justice rêvée depuis de longues dates, d’abord dans Beni-Lubero et tout l’Est du pays, ensuite à Kinshasa pour la fosse commune de Maluku, et enfin partout ailleurs à travers le pays pour des faits similaires.
MBAHENE MUSUBAO Baltazar
Goma.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





