





Les habitants du quartier Vurole de la cité Luofu, au Sud du Territoire Lubero, se sont réveillés le matin de jeudi 12 juin 2014 dans une situation non habituelle. A la base, Mr Jean-Baptiste MUMBERE alias « JB » (28 ans), Considéré comme collabo des FDLR, a été lapidé par la population lorsque lui et ses trois compagnons ont tenté d’assiéger le domicile de Mr Sakalombi. Il a été maitrisé par Mr Bahati, fils de Sakalombi qui a directement alerté les voisins.
(Photo tiers exclu)
Identifié comme fils de Musafiri et Pendeza de cette même cité et résidant au quartier Buhimba, Mr JB, comme c’est ainsi qu’on l’appelle souvent, était en train de conduire l’opération d’une bande de quatre bandits habillés en tenues civiles, avec des armes blanche et à feu.
Il est 2h15 lorsqu’ils ouvrent de force la porte de la chambre Mr Bahati. Mr Bahati ne sachant que faire, il commence à ressentir frayeur et angoisse, voyant sa mort très prochaine. Il n’a plus le temps d’égrainer son chapelet. On entre dans sa chambre. Ce sont des intimidations : « donne l’argent », « donne le téléphone », « assied-toi parterre » … Il se laissait faire et récite une série de prières silencieuses. D’un coup, il se lève et réussit à mettre la main sur leur chef de fil, celui qui conduisait le convoi. Il se met alors à alerter son père Sakalombo qui, à son tour réveille les voisins. C’est le fils du village qui est pris au piège.
Pour se sauver d’affaire, ces trois bandits se mettent à crépiter des balles pour effrayer ceux qui viennent au secours. Mais Bahati n’a pas lâché sa prise. Voyant que leur frère ne pouvait plus s’en échapper, ils prennent une seule option : « fuir ». Ils abandonnent ainsi leur compagnon d’opération, le chef de leur fil. Il est 2 heures 30 minutes, heure de Luofu (00h30 GMT). Hommes, femmes, jeunes et enfants tous dehors, éclairés par la lune.
C’est l’interrogatoire public qui commence. Mr JB finit par avouer qu’ils étaient en mission de service d’un grand réseau. Il fallait l’amener soit à la police, soit aux Fardc. Les jeunes et les femmes commencent à crier « Tuez le, s’il arrive là-bas (entre les mais des agents de l’ordre), il sera aussitôt libéré et viendra avec ses gens (les FDLR) pour se venger ! ». Tout le monde sait que la justice populaire est condamnable par la loi congolaise, on se le rappelle d’ailleurs sur place… ! Mais aussitôt on commence à lui jeter des pierres et des sticks de bois. Il meurt sur place. Son corps a été conduit à la morgue du Centre de Santé de la place.
Kasoki HANGI
De retour de Luofu pour Kirumba
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





