





Le mercredi 24 Février dernier, les taximen des motos du Quartier Kitulu, Cellule BULEMA, plus précisément au Rond Point Vutalirya surnommé “Rond Point du Congrès” ont mis la main sur un bandit qui venait d’extorquer la moto d’un taximan de leur parking.
Ayant encore frais dans la mémoire les assassinats de plusieurs de leurs camarades tués par des bandits du même genre pendant les trois derniers mois, les taximen du Rond Point Vutalirya s’étaient déchainés contre le voleur. A la suite des cris “ Mwizi, Mwizi” qui veut dire “voleur, voleur’, les passants ainsi que plusieurs habitants du quartier n’avaient pas tardé à emboîter le pas aux taximen pour “corriger” le bandit selon une expression consacrée de la place.
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Pendant la lapidation du bandit par une foule en colère, le bandit n’avait ni poussé un cri, ni répondu aux questions venant de la foule. Pour les témoins, le bandit ne voulait pas répondre pour ne pas trahir ses origines. Cet interrogatoire du bandit muet, très grand de taille et âgé d’une trentaine d’années, durera 5 heures.
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Informés de l’attroupement autour d’un présumé bandit, les Militaires et Policiers de Rughenda étaient descendus très nombreux sur le lieu pour sauver le bandit de la vindicte populaire. La foule en colère opposée à cette intervention en faveur du bandit décida de faire bloc autour de lui pour empêcher aux militaires de le libérer. Devant cette résistance populaire et comme on pouvait s’y attendre, les militaires avaient recouru à leurs armes pour disperser la foule. Les bubolais qui n’étaient pas au courant de l’incident avaient pensé que les clandestins armés avaient choisi ce jour pour attaquer la ville en plein jour. Les crépitements assourdissants des armes avaient alors eu raison de la résistance de la foule qui, dans la confusion, abandonnant le bandit entre les mains des militaires. Conduit à l’Hôpital Général de Référence de Matanda par les militaires pour des soins appropriés, le bandit succomba à ses blessures quelques heures après.
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D’après des sources de l’Hôpital de Matanda, le bandit n’avait pas non plus parlé aux soignants. Aussi, personne n’était venu le voir à l’hôpital avant comme après sa mort.
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C’est seulement après minuit, racontent les sentinelles de nuit, que deux voitures de marque Kiukumi avec vitres fumées viendront stationner brutalement devant la morgue. 5 géants hommes cagoulés et en Jackets noires, long mentons et en armes sortirent de ces voitures pour voler le cadavre de la morgue. Pendant l’opération, deux de 5 mousquetaires étaient restés à l’extérieur de la Morgue pour faire la garde. Les trois autres sortirent le corps de la morgue pour le mettre sur le siège arrière d’une des voitures avant de vider les lieux a vive allure.
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Ainsi le cadavre du bandit non autrement identifié a été extirpé de force de la morgue de l’Hôpital de Matanda en Ville de Butembo. Depuis lors, les commentaires sur l’identité du bandit et sur celle des voleurs du cadavre vont dans tous les sens. Mais tous les observateurs sont unanimes pour dire que la région de Beni-Lubero est en réel danger ! Le phénomène grandissant des clandestins armés dans les villes, cités, et brousses de Beni-Lubero pose une menace réelle à la securité nationale!
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Tembos Yotama
Butembo
©Beni-Lubero Online





