





Nous sommes le 19 octobre 2016. Toutes les villes congolaises se sont réveillées dans l’ambiance du Carton jaune. Les rues des villes de l’Est du pays sont débordées par l’afflux des manifestants pacifiques déterminés à exiger l’exécution de la volontaire souveraine du peuple qui reste le strict respect de l’Article 64 de la Constitution au sujet du mandat du chef de l’Etat. Ailleurs, comme dans la capitale Kinshasa, des rues sont plutôt désertes, pour marquer la ville morte, mais toujours avec les mêmes objectifs de rappeler que le 19 décembre est attendu avec impatience, date du changement en termes d’alternance.
Partout le peuple dit « non » a l’accord de défi du « monologue national » qui vient d’être conclu et renouvelle l’avertissement au chef de l’état, Monsieur Joseph Kabila, et tous les collabos de son régime prédateur, que les deux mandats successifs reconnus et permis au président de la République expirent dans 60 jours.
Le carton jaune est un grand défi pour les signataires de l’accord du monologue conclu à Kinshasa hier, le 18 octobre 2016 sous l’égide d’Edem Kodjo.
Par les actions engagées ce jour sous le symbole de carton jaune, le peuple congolais prend en témoin la communauté internationale de son refus catégorique de l’accord comique et fallacieux que Kabila et son lobby ont tenté de forcer pour qu’il conserve son pouvoir au delà du 20 décembre prochain. Désormais tous ceux qui continuent à forcer la nature seront les seuls responsables de toutes les conséquences fâcheuses de cet accord qui est considéré à juste titre comme un accord de honte de ceux qui y ont posé leurs signatures, et une injure pour le peuple et la Nation congolaise.
Il serait sage que la communauté internationale tire toute les leçons nécessaires des manifestions de ce 19 octobre, qui intervient en défi à la conclusion ou accord d’un dialogue de tromperie, et prenne des dispositions conséquences en prévision du carton rouge qui interviendra inévitablement le 19 décembre 2016.
« On ne garde pas l’équipe qui perd ». Ayant lamentablement échoué, Joseph Kabila mérite d’être remplacé. Telle est la souveraine volonté du peuple congolais, qu’on le veuille ou pas !
Lukas Mbaki Junior
Goma
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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