





Dans une interview accordée au Journal « Afrique Libre » il y a une année, Monsieur Mbusa Nyamwisi se fait remarquer par ses déclarations fermes qui trahissent sa détermination à sacrifier les meilleurs de lui-même, s’il y en a besoin, pour que la République Démocratique du Congo obtienne le véritable changement requis pour refonder le pays dans la perspective d’un nouvel horizon. Plus qu’une prophétie, tout ce qu’il a prédit se réalise mot par mot. Et, avant tout, il sied de reconnaître cette grande ambition de Joseph de ne plus lâcher le pouvoir. Pour cela, il n’organisera jamais les élections dans lesquelles et sa famille politique iraient perdant. En plus, connaissant que son régime catastrophique a conduit le peuple à le rejeter en bloc, Kabila s’est fixé alors sur la ligne de calcul de fraude. D’où cet accrochement inexplicable à l’utilisation de la machine à voter qui reste son ultime recours pour garder frauduleusement le pouvoir dans son camp politique.
D’où, Joseph Kabila peut faire semblant de céder son fauteuil en faveur d’un dauphin qui devrait se confirmer au pouvoir par les urnes. Cependant, que les opinions ne perdent jamais de vue qu’avec le dispositif de répression mis sur pied dans le pays, une cour constitutionnelle entièrement acquises en faveur de la corruption du régime en place, l’utilisation des machines à voter sur lesquelles les résultats seront préalablement configurés etc. le changement et l’alternance vraiment démocratique, transparente et crédible restera à jamais une utopie.
Bref, les élections organisées sous le patronat de Joseph Kabila et par les partisans à son système ne produiront que des résultats fantômes aux seules conséquences d’hypothéquer le changement auquel le peuple aspire de toutes ses forces. Car Joseph Kabila entretient une ambition diabolique de continuer à tenir le destin du pays, même à travers un président figurant qu’il se sera choisi pour successeur fictif.
Scrutez le contenu de ces assertions dans les lignes qui s’ouvrent sous ce lien: https://afrique.lalibre.be/22702/mbusa-nyamwisi-face-au-blocage-des-urnes-il-faut-envisager-dautres-pistes-de-solution/
Ce n’est plus le temps de se faire des illusions en applaudissant la désignation d’un dauphin par Joseph Kabila. C’est le moment de resserre la pression sur lui et son entourage en vue d’obtenir l’écartement de la machine à voter du programme électoral, la décrispation du climat politique, la cessation d’obstruction d’espace politique et des poursuites judiciaires comiques entretenus dans l’unique objectif d’éliminer les figures emblématiques de l’opposition dans la course pour la présidence du pays, le remplacement de l’actuelle composition de la cour constitutionnelle par des magistrats neutres/impartiaux, nettoyage du bureau de la CENI de ses actuels agents instrumentalisés par le pouvoir en place en commençant par Corneille Nanga lui-même etc. Point n’est besoin de continuer à permettre à Joseph Kabila de mener dans la conquête de la démocratie tel que le peuple congolais en est épris, car toutes ses intentions malsaines et malveillantes sont systématiquement connues. Les mensonges et les injures, le dénigrement, la destruction du pays, le torpillage de la démocratie, le sabotage de la Constitution, les répressions aveugles des manifestations légitimes, les massacres organisés ça et là dont lui et son entourage sont les promoteurs contre l’opposition politique, la société civile et le peuple congolais tout entier sont assez pour que ce dernier, en sa qualité de souverain primaire se lève comme un seul homme pour lui dire « halt ».
Car, avec Joseph Kabila, il n’y a rien de bon à espérer; il parle d’une chose mais il fait juste son contraire. L’acte du choix de son dauphin ne convaincra que les étrangers qui ne le connaissent pas. Et il ne sera possible de lui apporter ne fût-ce qu’une goute de crédit que lorsqu’il acceptera ouvertement et en acte de: renoncer à sa machine à voter, de libérer l’espace politique à l’opposition, cesser ses répressions militaires et policières brutales et aveugles comme des civils innocents, remplacer l’actuelle présidence de la CENI par des personnes crédibles et loyales, changer tous les actuels magistrats siégeant à la Cour Constitutionnelle par ceux qui s’avèrent conséquents vis-à-vis à leur serment devant la Nation et devant Dieu.
D’aucuns comprennent dès lors, comment Monsieur Mbusa Nyamwisi n’a cessé d’alerter à juste titre les opinions aussi bien nationales qu’internationales sur les véritables intentions de Joseph Kabila et son système, et surtout quand on réalise la finesse des manœuvres qui couvrent leur jeu. C’est pourquoi, il n’est nullement surprenant de constater que Mbusa Nyamwisi, qui fut le premier à claquer la porte au système « kabiliste », ne figure pas même parmi les derniers qui se précipitent à courir derrière la présidentielle. En effet, même quand tout le monde semble se laisser emballer par le mensonge de celui qui prétend désormais ouvrir la porte à l’alternance, alors qu’il continue à monter des stratégies pour plonger le pays dans un chaos total, il préférerait continuer à jouer le rôle de guetteur dont la veille et la surveillance profite énormément à préserver la nation et les consciences encore intègres de risquer des faux pas. Il est donc nécessaire de procéder méthodiquement de manière à éviter d’offrir à Kabila un cadeau qu’il ne mérite pas, et surtout éviter de lui donner l’occasion de détruire, en nous détruisant, l’espoir que le peuple a placé en lui pour le changement heureux de son avenir. Il importe de tirer les conséquences de l’expérience faite dans la personne de Moïse Katumbi le 03 août dernier et de découvrir que l’homme de Kingakati n’est jamais sorti de sa coquille.
Habib Safari
Congolais de l’étranger, à Bruxelles.
©Beni-Lubero Online.





