





La voix du peuple, c’est la voix de Dieu ! (dit-on) Les slogans qui ont alimenté les manifestations populaires de ce jeudi 26 mai 2016, telles qu’ayant été vécues à Goma, Butembo, Kinshasa, partout ailleurs à travers la R.D. Congo et dans le monde, disent tout de l’attente du peuple congolais : Nul congolais, excepté les « vautours » au pouvoir, ne souhaite voir le Rais au sommet de l’Etat au terme de cette année 2016.
Le peuple, debout, est déterminé d’en arriver là, quel qu’en soit le prix. En effet on a suivi les jeunes citoyens qui s’encourageaient mutuellement à Goma et à Butembo, lorsque certains d’entre les manifestants ont succombé sous les balles des Agents de forces publiques, engagés au service des prédateurs au pouvoir. On a entendu des jeunes clamer : « nous sommes bien avertis que ces morts sont le prix que nous devons payer pour gagner la liberté de nos frères, de notre Nation… »
Le message de l’Opposition appelant à manifester pour défendre la Constitution du pays n’en n’était pas arrivé là. Et la population est descendue massivement à la rue pas non plus à cause d’une manipulation des hommes politiques de cette opposition, ni tellement pour uniquement dénoncer les manœuvres du « glissement » du calendrier électoral, mais plutôt parce que le peuple constate avec amertume que le Rais a démontré et prouvé en suffisance qu’il n’a pas un « cœur congolais ». En effet, le refrain qui a passionné tous les manifestants le fait assez comprendre : « Kabila doit partir ! », « Kabila nous tue ! »… Le monde entier l’a entendu et vu. Que faudrait-il encore pour que la communauté internationale sache détecter où se situe la volonté la plus profonde du peuple congolais à ce moment précis de son histoire ?
Visiblement les événements de ce 26 mai 2016 marquent l’inauguration d’une ère nouvelle, un réveil énergique et indomptable, une éveille de conscience irrépressible d’un peuple longtemps opprimé. Quiconque y opposerait une résistance sera certainement léché. Vraiment il aura fallu la tragédie pour que le peuple congolais, à travers le monde entier, reparte de la plus célèbre valeur morale de l’Afrique qui est « la solidarité ».
Une telle prise de conscience libérée de toute peur, mais surtout un exercice responsable de sa force en tant que souverain primaire, conduira certainement le peuple vers la victoroire.
MBAHENE MUSUBAO Baltazar
Goma
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016).
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