





Peut-être vers la mobilisation populaire dont parlait le Chef de l’État Congolais lors de son discours sur l’état de la nation…! Le Colonel Ali, en a payé pour son compte le lundi 7 janvier 2013 à Tanika, près de la localité de Kamandi-Lac, sur la côte Ouest du lac Edouard.
Il a été tué par balle au moyen de sa propre arme et ses deux gardes ont été également touchés l’un sur son épaule gauche et l’autre sur sa jambe droite.
Pour rappel, le Colonel Ali était actif dans les rangs des Farc à Kanyabayonga en 2011 et semait mort et désolation aux populations du Sud du territoire de Lubero. Il a été maîtrisé par les éléments de la MONUSCO en pleine patrouille nocturne avant d’être conduit à la prison centrale de Munzenze à Goma.
Cependant, lors de la prise de Goma par les militaires rwandais du M23 le 20 novembre 2012, il a été libéré avec les autres prisonniers dont la plupart furent arrêtés pour complicité avec les agresseurs. A sa libération, il est allé s’installer dans le domaine de Ndwali, au bord de la rivière Taliha-Sud, sur les collines de Tanika, près du village de Kamandi-Lac, dans la partie Est du territoire de Beni, où il a créé une milice qui se faisait passer pour mouvement Maï-maï.
Ses activités principales étaient de violer les femmes et les enfants, voler les biens des paisibles populations, recruter les jeunes et les enfants pour le compte du M23 et faire rapport journalier de ces activités aux responsables du M23. Pendant ce temps, le colonel préparait un assaut des villages du Graben entre Vitshumbi en territoire de Rutshuru et Kyavinyonge en territoire de Beni.
Fatigués de cette manœuvre, les hommes de cette contrée se sont mobilisés la journée du lundi 7 janvier 2013 à 10h00. Ils ont brisé la barrière d’entrée au camp du colonel jusqu’à arrêter, sans armes, leur bourreau. Parmi eux, un ancien démobilisé des rangs des Fardc de Kisangani; il ravi l’arme à feu d’un garde-corps pour tirer sur le pauvre colonel. Il l’a criblé des balles dans sa poitrine. Il est mort sur-le-champ et ses ouailles ont pris la clé des champs.
Contacté à ce sujet, le président de la société civile du territoire de Lubero, Monsieur Joseph Mutsuva Malikidogo, a confirmé ces informations. La journée de ce mercredi 9 janvier 2013, des coups de balle se sont fait attendre dans cette contrée et jusqu’à présent, aucun bilan n’est encore disponible
EKM
Lubero
©Benilubero Online





