





Après avoir pris assaut sur la localité de Kamango, chef-lieu de la chefferie de Watalinga, en territoire de Beni, le mercredi 25 décembre 2013, les militaires de l’armée ougandaise (UPDF) se sont placés à la rivière LAMIA, frontière Congo-Ouganda, juste à l’entrée de Nobili pour empêcher les rescapés Congolais de prendre fuite en Ouganda. Ceux qui veulent forcer leur entrée sont contraints d’accepter être envoyés au camp de KANYANGWALI, très loin du Congo, à la frontière de l’Ouganda avec le Sud-Soudan.
Des militaires Ougandais au pont pour empêcher l’entrée des civiles Ouganda
Cette situation fait peur à la population qui n’a autre choix que d’accepter mourir sur le sol de ses ancêtres. Depuis la soirée du 25 décembre, quand la situation semblait être maîtrisée par les casques-bleus de la MONUSCO en collaboration avec les vaillants militaires des FARDC, la population restait dans ses villages, mais venait passer nuit au stade de l’EP MPOKU à plein air, sans manger quoi que ce soit, à même le sol, … On est obligé de dormir ensemble pour que, une fois la situation se complique la nuit, l’on saura se débrouiller avec sa famille et ses compatriotes.
Au stade de l’EP MPOKU
Notre correspondant sur place à Nobili nous a indiqué que la population est obligée de rester immobile ; ne peut pas se rendre au champ sous peine d’être la cible des insurgés ougandais ou des FARDC qui sont en train de traquer les ennemis dans les fins fonds de la forêt.
Pendant ce temps, la MONUSCO ne s’occupe que de l’évacuation des militaires et des civils blessés pour leur soin à Beni ou Goma selon le cas. Les hommes de bonne volonté ainsi que les humanitaires sont priés de venir porter secours à ces nécessiteux.
Alain KASEREKA
Kamango
Benilubero Online





