





La tolérance zéro est en marche à Kasindi en Territoire de Beni. Depuis la semaine dernière le Tribunal de Grande Instance, Siège Secondaire de Beni a entrepris une série d’audiences publiques en chambre foraine à l’intérieur du Territoire de Beni. Elles portent toutes sur les dossiers relatifs aux violences sexuelles. A en croire le Président de cette juridiction, le Juge résident Alain KANANE, il s’agit de sensibiliser et éduquer la population contre les violences sexuelles en rapprochant la justice des justiciables.
Juge Alain KANANE du Tribunal de Grande Instance du Nord Kivu, Ss.de Beni
Selon cette autorité judiciaire, sa juridiction bénéficie d’un accompagnement logistique et financier du Bureau de droits humains de la Monusco-Beni.
Plusieurs axes du Territoire sont ciblés à savoir Ruwenzori, Oïcha, Watalinga et Mangina.
La composition se déplace pour instruire et juger publiquement les prévenus aux arrêts à la prison de Beni (KANGWAYE).
La première étape de ces audiences a été la Collectivité de Ruwenzori où depuis jeudi 23 à lundi 27 juin dernier l’agglomération de KASINDI, à la frontière Congolo-ougandaise, a abrité la composition pour la cause.
Pour le travail abattu à Kasindi, 13 jugements ont été prononcés, dont 12 condamnations et 1 acquittement pour défaut de preuve. Les peines ont varié entre 3 et 20 ans. Et, c’est un Pasteur d’église ayant violé sa chantre âgée de 8 ans qui a subi la plus lourde peine (20 ans).
Cette incitative qui a connu la participation des milliers des populations est salué par la Société Civile du Territoire de Beni. La prochaine étape est la Cité d’Oïcha, chef-lieu du Territoire, indique des sources proches du Tribunal. Enfin les violeurs sont dans le collimateur de la Justice. Pourvu que les gros poissons ne résistent aux mailles du filet de la Justice.
Obède Bahati
©Beni-Lubero Online





