





A la veille de la campagne électorale, il ne se passe un jour sans que la cité de Kirumba ne soit victime de tuerie, vol, viol des femmes, pillages, etc. alors que chaque jour dans les médias officiels et onusiens on parle de la pacification totale de la RDC. Sur terrain, loin de ces medias de l’empire, on assiste chaque jour au sang qui coule sur les avenues et rues des villages, cités, et villes de l’Est du pays, et plus spécialement dans la région martyre de Beni–Lubero.
Une vue de la cité de Kirumba au Sud de Lubero
Ce mardi 21 Juin encore aux environs de 19h30, Mr Jackson KAMBALE, surnommé « Patchelli », vendeur des téléphones au shop Airtel, une maison de télécommunication jadis appelée Celtel puis Zain, revenait du service pour se diriger vers son domicile sis au Quartier Virere, Cellule Katero en Cité de Kirumba. Tout à coup il rencontre des bandits armés et en uniforme militaire Fardc. IL est à 75 m de son domicile. Les bandits le séquestrent, fouillent ses poches, et ravissent son téléphone portable et toute sa recette du jour.
Comme si cela ne suffisait pas, ils lui logent une balle assassine dans sans la poitrine avant de disparaître dans le noir. Patchelli s’écroule et meurt sur le champ. Comme plusieurs martyrs avant lui, Patchelli est arraché brutalement de la vie sans aucune faute de sa part. Dans un pays sans autorité de l’Etat, aucune enquête n’a été initiée pour retrouver et punir les assassins. Le droit est du côté de ceux qui ont la force, les armes, c’est-à-dire les assassins, les retournés, etc. Entre-temps la population ne sait plus à quel saint se vouer ! Elle est abandonnée à son triste sort. Mais, un jour, elle décidera de se prendre en charge !
Ce mercredi 22 juin, son corps est attendu à Butembo chez ses parents et d’où il était parti pour travailler à Kirumba. Agé de 28 ans, Mr Jackson laisse derrière lui une veuve inconsolable et un orphelin.
Edgar Mateso,
Correspondance avec un habitant de Kirumba
©Beni-Lubero Online
La complicité : efficace stratégie pour les assaillants en territoire de Beni-Lubero pour cacher leur vraie identité
Depuis le début de la guerre d’occupation de la province du Nord Kivu, le territoire de Beni et de Lubero ne cesse d’être endeuillé du jour au lendemain. Dans notre coutume le deuil durerais 3 jours pour les personnes externes à la famille éprouvée. Cependant, cela demanderais pas moins de 30 jours au minimum pour la famille du disparu pour commencer à se consoler du sort qui leur ait arrivé.
Chaque semaine en moyenne une personne est tuée en travers le territoire de Lubero et de Beni C’est-à-dire avant que nous ne finissons de pleurer le notre, nous sommes endeuillés de plus par cette armée d’occupation. Apres l’assassinant des plusieurs de nos sœurs dans les centres d’enrôlements, attaques et tueries dans les paroisses catholiques, attaques de plusieurs jeunes commerçants dans la partie sud de Lubero, voilà encore une fois les imposteurs assaillants viennent d’abattre Kambale Misonia en cité de Kirumba dans la partie Sud de Lubero.
Kambale Misonia, jeune de 28 ans est marié et père d’un enfant il ya 2 mois. Jeune gradué en Information et communication au niveau de la cité de Kiwanza il était « Marketeer » pour la compagnie de télécommunication Congo Chine Telecom (CCT) dans son agence de Kirumba. D’une famille pauvre et Orphelin de père, ce courageux garçon était conscient que seul le travail amène à l’autosuffisance. Ce gentilhomme avec beaucoup de pseudonyme comme « Bagola, Prédicateur » était amical et pacifique.
Tu ne peux pas t’imaginer ce coup de foudre qui a frappé mon cœur quand j’ai reçu le coup de téléphone ce matin avant de me lever de mon lit pour les cours. « Ton ami d’enfance Kambale Misonia a été abattu par des bandits en main armée ». Quand bien même l’appel venait de mon grand frère, j’ai pris l’initiative l’arme aux yeux de composer le numéro de téléphone de l’illustre disparu à partir de mon cellulaire pour vérifier l’information. La personne qui me reçoit, qui avait du mal a m’écouté comme j’étais entrain de pleurer me dira tout simplement que le propriétaire de ce téléphone a été tué par des bandits. Je suis allé encore plus loin pour confirmer l’information à partir d’un ami dans la cite de Kirumba. Cet ami va me confirmer que l’enterrement se prépare déjà et que les enquêtes n’ont rien produit comme résultat d’identification de ces tueurs.
Il n’y a pas longtemps que la cité de Kirumba était en ébullition compte tenu du meeting tenu par le chef de la cité qui n’a pas voulu mettre disponible les soupçonnés assaillants qui endeuillaient la cité au vu de la population de cette cité. Partout en travers le territoire il ya toujours de message des autorités politico administratives selon lequel ce sont toujours nos enfants qui tuent leurs confrères. Cependant nous n’avons jamais eu des évidences pour confirmer si réellement c’est sont les fils du territoire de Beni- Lubero qui posent ces actes cruels.
D’un autre coté, les rumeurs font état de l’existence des éléments du CND recrût au sein de l’armée et de la Police Congolaise qui posent ces actes macabres avec la haute complicité de la hiérarchie hautement positionnée dans les institutions de la république à partir du chef de la cellule jusqu’à l’organe morale de l’autorité de la nation congolaise. L’intention de la balkanisation et de l’occupation du Congo par ces voisins n’est plus un secret. Ceci est toujours visible dans tous les processus : traitement des refugiés étrangers sur le sol Congolais, de soit disant refugiés Congolais vivant dans les pays limitrophes, l’enrôlement des étrangers et des mineurs pour réélire ces imposteurs…. Nous sommes un peuple hospitalier mais si vous voulez venir chez nous ce n’est pas à nous tuant mais plutôt nous démontrer que vous êtes pacifiques et non des ennemis que nous pouvons vivre avec vous sans animosité.
Comment donc ces imposteurs cachent – ils leur vraie identité ?
Faut – il simplement me dire que ce sont des bandits qui ont tué ? N’est pas me faire une réponse convaincante c’est favoriser quelque chose d’autre dans ma tête. Bien sur une enquête est nécessaire mais pas simplement un constat de l’Etat de lieu qui est gardé dans les archives du bureau de la police ou du chef de la cité. Tous ces lettres mortes développent une perpétuelle animosité au sein de la population à la quelle vous prôner la cohabitation et la tolérance inter- ethnique.
Nous comprenons que vous (assaillants) avez convaincu les institutions de la république sans esprit nationaliste ainsi que la communauté internationale pour se masquer enfin de devenir uns de notre. Nous sommes aussi informer que vous avez rachetés même les cœurs de nos autorités politico- administratives au niveau de nos bases. Vous nous faites croire que ces tueurs sont de gens qui viennent de très loin, chaque fois que vous exécuter votre mission, la tendance est de dire que ce sont des Rwandais qui on fait ça, pour taire la pauvre population qui n’a ni moyen de se déplacer, ni outils pour aller faire des investigations au Rwanda. Vous déplacer les auteurs de crime en complicité avec nos maires des villes, chefs des cités, chefs des quartiers et chefs des villages pendant qu’ils sont sous votre protection près de notre population, vous êtes maudits comme Judas Iscariote tous.
Le Congo est une terre de nos ancêtres, nous n’allons jamais accepter que vous continuer de nous tuer. Nous prendrons toutes les mesures possibles pour nous prendre en charge. Pour votre rappel nos populations sont entrain de réfléchir sur le model efficace pour empêcher votre action. Nous citons ici le cas du parlement débout de Furu en ville de Butembo, des vigoureuses populations en travers tout le territoire de Lubero qui démontrent une résistance contre les oppresseurs en mains armées qui volent et nous tue et une armée d’autodéfense qui a la confiance de la population.
Ne pas considérer la vie humaine au Congo est un grand maux. La police tout comme l’armée ne se sent responsable ni redevable de compte à rien. « Aux grands maux, des grands remèdes ». Une façon d’empêcher l’action de ces oppresseurs est de mettre en prison le commandant de la Police et de l’armée de la juridiction dans laquelle se passera une action macabre de ce genre. On ne doit pas attendre qu’un homme à la grandeur de Floribert Chebeya meure pour que l’on mette en prison un commandant de la police censé assurer la sécurité de la population mais à chaque fois que l’on tue une personne sans voix la première personne à interpeller doit être l’autorité de la police, le chef de quartier ou de cite, maire de la ville. Déplacer l’oppresseur serait une marque de complicité. Si les oppresseurs de Kirumba avaient été mis à la disposition de la population pour être exécuté, ces tueurs de Kambale Misonia auraient eu peur d’opérer. Mais ils continuent leur mission sans être inquiétés comme ils savent que ce sont les protégés de ces soit disant autorités au niveau de Kinshasa, de Goma et même au niveau de nos villages.
Mr Juillson Kavakerwa
Nairobi/Kenya
©Beni-Lubero Online





