





Le Préfet Kisondu de l’Institut Kivugha de Kayna a été fusillé le jeudi 27 avril 2017 à 20h00 à Katero, quartier Birere, dans la cité de Kirumba. La victime est de Kirumba, mais il oeuvre à Kayna. Voilà pourquoi les deux cités voisines ont été en alerte totale ce vendredi 28 avril 2017 pour protester contre cet acte ignoble et lâche. Etant donné que la victime est de Kirumba, les jeunes de Kirumba ont barricadé la route de Katero, au quartier Kikimba à Kirumba, refusant le passage à quiconque, même à la MONUSCO. Pour s’en sortir, le contingent de la MONUSCO a dû tirer plusieurs coups de balle en vue de disperser les jeunes gens en furie.
Au moins cinq personnes ont été blessées par la réaction de la MONUSCO, et l’un des blessés a succombé à ses blessures, en effet il a été tiré à bout portant. Ceci n’a fait qu’enflammer la tension parmi la population locale. C’est au rythme de cette même tension que Kayna qui devait accueillir l’enterrement de la victime a continué à vibrer également.
Le martyrologue de Beni-Lubero est loin de lever son joug. Le climat est toujours à la panique, car nulle ne saurait prévoir ce qui peut lui arriver n’importe quand, n’importe où. C’est le règne de l’insécurité totale comme si l’autorité de l’Etat a carrément cessé d’exister.
Judith TUNGU
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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