





Vive tension dans la bourgade de Kyavinyonge à 90 km au sud Est de Butembo dans le territoire de Beni ce lundi 22 septembre. A la base, l’assassinat de Jeannot KIGHUNZA, pêcheur de son état. Un élément de la force navale a tiré à bout portant sur l’infortuné à 6 heures du lundi 22 septembre 2014. Ce citoyen détenu pendant plus de 48 heures a reçu deux balles au dos qui sont sorties par le ventre.
Pour matérialiser son dessein de s’évader, KASEREKA TAMBULA Jeannot alias KIGHUNZA a trompé la vigilance de l’élément de l’ordre prétextant qu’il veut se soulager. Des habitants qui ont vu la victime aux dernières minutes de sa vie, ont tenté de la dépêcher aux soins au centre de santé de Kyavinyonge mais en vain. PALUKU BWAHASA MUSUBAO, président de la société civile de Kyavinyonge, condamne cet assassinat. Les animateurs de la société civile locale exigent le départ sans condition des éléments de la force navale qui contrôlent cette contrée. Précisons que la victime et ses deux compagnons ont été arrêtés le vendredi 18 septembre dernier sur le lac Edouard. Ils étaient en activité de pêche illicite.
Consécutivement à cette mort, les activités sont restées paralysées dans la localité de Kyavinyonge toute la journée de ce lundi. Il est 10 heures, les collègues de l’illustre disparu envahissent la cour du centre de santé de référence de la place pour le retrait du corps. Jeunes et vieux se dirigent dans le camp des éléments de la force navale avec le corps sans vie du pêcheur tué, gisant sur un tipoy. Des cris et des chants hostiles aux éléments de l’ordre sont scandés pour déplorer cet assassinat. Les militaires et policiers s’interposent pour obliger ces manifestants à renoncer à leur action. Inlassable, la foule en colère a boudé cet appel. Les éléments de l’ordre ont tout de suite une idée en tête. Celle de tirer en l’air pour dissuader les manifestants. Ces derniers ont bravé le retentissement de ces coups de balle. Ils décident par la suite de déposer la dépouille du pêcheur à même le sol et engager une discussion avec les forces de l’ordre. La seule assurance des manifestants, des armes blanches en mains. De part et d’autre, des manifestants réclament que les enquêtes soient faites pour tirer au clair les circonstances dans lesquelles est mort monsieur Jeannot KIGHUNZA.
Comme pour se faire entendre, les habitants en colère ont cassé les portes de l’amigo de la PNC, brulé la paillote et cassé le mât qui fait hisser le drapeau national. Toute la journée de ce lundi, le cadavre était déposé au sol à moitié couvert. Autre conséquence de cette marche, le bureau du comité des pêcheurs a aussi été saccagé. Tous les documents qui s’y trouvaient, ont été réduits en cendre. Par ailleurs, certains chrétiens qui prenaient part à la journée de prière avec le frère PIUS ont jugé mieux regagner leur domicile alors que d’autres ont continué de suivre les enseignements en dépit des coups de balle qui se faisaient entendre de l’autre côté. Les dernières nouvelles sont telles que la situation s’est empirée la soirée de ce lundi. C’est un véritable concert des balles qui a vécu jusqu’à ce que les manifestants, qui ne lâchaient pas encore la dépouille de Jeannot, ont fini par l’abandonner dans la cour du commissariat de la police. Monsieur DARAMU, l’un des manifestants, a été touché par balle à son épaule. Il est admis aux soins au centre de santé de référence de la place. La dépouille mortelle de monsieur Jeannot KIGHUNZA couvert du drapeau national a passé nuit dans l’amigo de la police locale alors que les manifestants ont passé nuit dans cette cour en se regardant à chien et chat avec les éléments de l’ordre. La situation était toujours confuse le matin de ce mardi. Les habitants en colère ont creusé la tombe dans laporte du bureau de la police locale où serait enterré monsieur KASEREKA TAMBULA. Ceux-ci ont été dispersé par des balles réelles.
Les dernières nouvelles renseignent qu’une délégation de l’auditorat militaire venue de Kasindi est arrivée dans la localité de Kyavinyongue ce mardi vers 10 heures toute fois la situation reste precaire. Les habitants de cette entité située au bord du lac Edouard souhaitent que la force navale installée dans ce milieu soit changée. Au même moment le commandant de la police locale est aux arrêts pour des hraisons d’enquêtes. Comment l’amigo de la PNC était gardé par un élement de la force navale? Voilà une confusion. BLO vous promet la suite de cette actualité dans le Beni-Lubero.
Butembo
Jean de Dieu Mbusa Kayithula de retour de Kyavinyongue à 90 km
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