





Le mercredi 7 août a été consacré aux exposés thématiques. Plusieurs sujets ont été au rendez-vous pour intérioriser le thème principal à
savoir : « La solidarité Yira comme voie de résolution des conflits ».
Le premier exposé a été présenté par l’Assistant Kamabu Wa Kasuki au sujet de « L’évaluation des actions des partis politiques en matière de résolution des conflits dans le buyira ». Dans sa communication, il est revenu sur la division au sein des classes politiques yira. Au stade actuel, a-t-il ajouté, les partis politiques, au lieu de renforcer la cohésion dans le buyira, elles divisent la communauté suite aux intérêts égoïstes; pourtant la diversité des partis politiques devraient être une chance, une richesse et une occasion d’être représenté partout et ainsi attirer, sur toutes les voies, les actions des acteurs politiques vers chez nous. Pour l’Assistant Kamabu, la politique de notre communauté sera solide lorsque les commerçants, les religieux, les intellectuels, les chefs coutumiers, les politiciens, les associations de développement et de droit de l’homme, les associations des jeunes et de femmes,… seront à mesure de se mettre ensemble, sans tendance ni interférence pour
consolider et bâtir ensemble l’union de la communauté. A cet effet, le Kyaghanda devra constituer un cadre de concertation pour la réalisation de cet idéal.
Le deuxième exposé a été présenté par Mr KINAVA, sur « L’évaluation des actions des chefs coutumiers en matière de solidarité en Beni-Lubero ». L’orateur du jour a rappelé que les Yira, depuis le temps de nos ancêtres, étaient unis et bien organisés. Mais depuis un certain temps certains chefs ont vendu leurs terres à des inconnus et d’autres n’ont plus été intronisés ; par conséquent ils ont perdu leur honneur et celui de leur communauté. Malheureusement ceux qui en ont une certaine maîtrise
hésitent d’en révéler les rouages. Aujourd’hui ce qui crée des incompréhensions et des luttes interminables au sein des familles royales. Au lieu de chercher solution au sein de leurs familles conformément à la coutume yira, les coutumiers recourent aux tribunaux.
Les coutumiers contribueront à la solidarité Yira et à la résolution des conflits chez les yira, lorsque :
– Les chefs coutumiers respecteront eux-mêmes leur coutume en vu de réaliser leur tâche pour l’intérêt de toute la communauté ;
– Les conflits de pouvoir et de succession seront réglés en famille et non au tribunal ;
– Les autorités laisseront aux coutumiers d’exercer librement leurs actions.
Pour compléter l’intervenant, Mr Elisha KAPALATA de la famille MUHIYI, a indiqué que, au regard de la situation qui prévaut actuellement, leur famille est déterminée à contribuer à la résolution pacifique des conflits au sein des familles royales.
Le troisième message, celui du Dr Timothée KAKULE, Professeur de l’Université de LUKANGA sur « L’apport des universités en matière de résolution des conflits dans vuyira » a rappelé l’importance de la langue yira comme arme contre l’agression. Elle nous identifie, nous unifie et nous fait de l’honneur. Il est alors important d’accorder à son apprentissage une importance capitale. Ainsi, pour consolider la solidarité yira, les universités doivent lui accorder une importance capitale et une place
privilégiée. Par ailleurs, en vue de faciliter la résolution des conflits, l’égalité des chances doit chasser au loin la corruption, le clientélisme et la discrimination au sein des universités. Aussi, les universites œuvrant dans le vuyira doivent faciliter les enfants du milieu à participer au développement de l’Afrique afin qu’elle se libère du joug de l’agression et du néocolonialisme.
La quatrième intervention a été celle de Mme Esther MUHADAKU, activiste des droits humains sur « L’évaluation des actions des associations féminines en matière de résolutions des conflits ». Dans son exposé, Mme Esther a montré que le système de gestion d’héritage ne permet pas une bonne régulation des affaires au sein des
familles. Les associations féminines se butent à des conflits réguliers dans des familles dont la plus part concernent les conflits d’héritage. Pour résoudre ces genres de conflit, il convient aux responsables de famille d’avoir la culture d’écrire le testament pendant que l’on est encore en vie.
La cinquième communication a été celle de Me Omar KAVOTA. En sa qualité de Vice-président et Porte-parole de la coordination de la société civile du Nord-Kivu, il a rappelé l’inaction de la MONUSCO avec les Brigades d’intervention face aux massacres des populations du Nord-Kivu. C’est pourquoi il a invité toute la population de la province d’organiser trois jours de deuil allant du vendredi au dimanche et que cela sera observé sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu.
Tous les intervenants sont tous revenus sur l’agression du Congo par les pays voisins, les traitres de la communauté, l’infiltration et les complicités internes. Cette journée a été honorée par la présence de l’Honorable Omer KAMBALE, Député National, élu du territoire de Lubero ; à l’occasion, il a déposé une contribution d’une vache. La conférence a également reçu la présence de Monsieur Jackson KISOMEKO, Superstar Vodacom 2013.
Edgar Mateso
Kyondo
©Beni-Lubero Online





