





Les échos qui viennent de l’est du Congo où se déroulent des opérations militaires entre l’armée congolaise et les armées du Rwanda, de l’Ouganda et du Soudan, sont plutôt inquiétants. Selon des Fardc loyalistes qui ont requis l’anonymat, plusieurs compagnies des militaires rwandais et ougandais n’opèrent pas avec des militaires congolais. Au lieu de traquer les LRA et les FDLR, ces compagnies font des missions de reconnaissance dans des zones de leur choix, telles Kisangani, Lubutu, Bunia, Walikale, etc. Certains commandants de ces compagnies rwandaises et ougandaises proféreraient des menaces de mort à certains commandants loyalistes congolais qui osent leur demander l’itinéraire de leurs opérations non conjointes. Si l’on en croit les mêmes sources, le climat entre les diverses armées de ce qu’on appelle coalition deviendrait de plus en plus tendu au fur et en mesure que la date du retrait des armées étrangères approche de vive allure. Le risque serait, d’après les Fardc loyalistes, un affrontement entre les Fardc et les hôtes de Joseph Kabila.
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Entretemps des nouvelles concordantes du front contre les LRA et les FDLR rapportent qu’ il n’y a pas encore eu d’avancée significative. Les armées étrangères semblent avoir leurs objectifs ailleurs que de traquer les LRA et les FDLR.
C’est ainsi que les jours et les semaines qui viennent seront riches en rebondissements.
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Les observateurs congolais très critiques vis-à-vis de l’accord secret entre Joseph Kabila et Paul Kagame, jouent aux prophètes de malheur en prédisant un début d’exécution du fameux plan secret de la balkanisation du Congo. D’où la question de Beni-Lubero Online : «La balkanisation du Congo est-elle en voie de réussir ?
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Dans la réflexion ci-dessous, nous voulons revisiter l’histoire récente du Congo pour montrer que l’arrestation de Nkunda a l’air d’une nouvelle diversion visant à démobiliser les congolais de leur résistance au moment où le plan secret de balkanisation du Congo voudrait passer à sa phase exécutoire.
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Depuis l’entrée officielle des armées rwandaises et ougandaises au Congo, les signes du début de l’exécution de la balkanisation du Congo se multiplient. Ainsi, la détente actuelle sur le front du Nord-Kivu depuis l’arrestation du criminel de guerre Nkunda est perçue par plusieurs observateurs comme une nouvelle diversion pour endormir le peuple congolais. Pourquoi les congolais seraient-ils ainsi si faciles à tromper ? Pourquoi déposent-ils facilement leurs armes avant que leur ennemi ne désarme ou ne soit désarmé ?
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L’histoire récente démontre que les pouvoirs imperialistes avancent avec leur plan de balkanisation du Congo par coups des diversions. A chaque diversion, les congolais se sont fait avoir, préférant la loi du moindre effort à une lutte onéreuse jusqu’à la victoire. Les congolais semblent souvent oubliés la sagesse selon laquelle, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! »
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Quand Mzee LDK avait réussi à réveiller le nationalisme des congolais en rappelant le danger d’accepter une mission de l’ONU au Congo, les pouvoirs imperialistes avaient crée la diversion des Accords de Lusaka. Du coup, les congolais toutes tendances confondues avaient scandé à l’unisson le slogan de la paix retrouvée si et seulement si le gouvernement de Mzee LDK acceptait de mettre en application les accords de Lusaka de juillet 1999. Cette diversion des Accords de Lusaka visait la reconnaissance des rebellions made in Kigali and in Kampala comme rebellions congolaises, avec un agenda politique légitime. Tous les autres engagements des Accords de Lusaka n’ont jamais connu un début d’application, notamment le retrait des troupes rwandaises et ougandaises du Congo. A la grande surprise, les dirigeants congolais n’ont pas assimilé la leçon, acceptant toujours d’être ceux qui doivent satisfaire en premier aux multiples exigences des pays agresseurs et leurs suppôts congolais. En contrepartie les dirigeants congolais n’ont jamais rien reçu de leurs interlocuteurs à part peut-êre les sommes colossales d’argent, paiement de leur trahison.
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Après les accords de Lusaka dont Mzee LDK avait bien perçu le danger au point qu’il a payé au prix de sa vie son refus de les appliquer, les pouvoirs impérialistes ont inventé la diversion du dialogue intercongolais. Cette diversion devint un slogan pour tous les congolais, hommes d’état, hommes d’église, musiciens, etc. Cette diversion avait permis d’amener les rebelles étrangers au cœur des institutions du pays, leur donnant un statut d’hommes d’état. Toutes les autres closes de l’Accord Global et Inclusif signé à Pretoria en décembre 2002, n’ont jamais connu un début d’exécution, notamment la fin des toutes les rebellions. Pendant que les congolais étaient en dialogue à Sun City, Thomas Lubanga, et Kawa et d’autres lançaient leurs rebellions en Ituri. Et Nkunda et Serufuli formaient leurs milices tribales au Nord-Kivu. Six ans après, ces milices sont à la une au point de réussir l’organisation d’un autre dialogue intercongolais. Les congolais qui avaient vibré à la musique du dialogue intercongolais ont une fois de plus raté l’occasion d’assimiler la leçon du mensonge monstrueux des pouvoirs impérialistes qui semblent avoir un plan macabre sur le Congo, un plan qu’ils voudraient réaliser avec le concours des Tutsi, Hema et Nyangole de la Région des Grands Lacs Africains.
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Une fois que des citoyens étrangers et étranges étaient devenus Hommes d’Etat au Congo par la magie du dialogue intercongolais de Sun City, il fallait leur donner une légitimité internationale. La diversion pour cette nouvelle étape, était l’organisation des élections démocratiques. Les congolais ont de nouveau succombé au piège des pouvoirs impérialistes malgré leurs mensonges antérieurs. Les armées rwandaises et ougandaises étaient toujours au Congo contrairement aux recommandations des accords de Lusaka. Aussi, plusieurs nouvelles rebellions contrôlaient des territoires entiers qui échappaient ipso facto au contrôle du gouvernement central contrairement aux résolutions de l’Accord Global et Inclusif de Sun City. Mais les congolais sont allés aux élections portant au pouvoir les élus de leur choix au niveau provincial et national. Les résultats des ces élections de 2006, auraient été une déception pour les pouvoirs impérialistes qui n’auraient pas vu tous leurs poulains arracher, par la voie des urnes, des postes escomptés. Une nouvelle diversion était vite trouvée, à savoir, la consolidation des rebellions dans la partie orientale du Congo, notamment le Kivu et la Province Orientale, une région convoitée principalement par les puissances anglo-saxonnes mais aussi par d’autres groupes maffieux. Les congolais ne semblent pas avoir finalement compris le projet machiavélique des pouvoirs impérialistes.
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Pour finalement détacher le Kivu et la Province Orientale du Congo, les pouvoirs impérialistes auraient inventé la diversion de la détente au Nord-Kivu par l’arrestation du Nkunda. Sachant que le gouvernement congolais n’avait plus renforcé militairement l’Est du Congo, abandonnant les populations civiles à la merci des milices rwandophones à la solde des pouvoirs impérialistes, l’entrée officielle au Congo des troupes ougandaises et rwandaises aurait ainsi pour but de faire aboutir un plan âgé de plus de 15 ans.
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Pourquoi le plan secret de la balkanisation du Congo se réaliserait-il aujourd’hui après avoir échoué pendant 15 ans ou plus si l’on considère les sécessions ratées des années 60 ?
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Une réponse sans complaisance à cette question permettrait au congolais de faire échec à la tentative actuelle d’assener un coup fatal à l’intégrité territoriale du Congo.
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En 1998, la balkanisation du Congo avait échoué parce que Mzee L DK alors président de la République avait mobilisé son gouvernement et le peuple congolais pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo. Les ministres de Mzee LDK, les PDG des entreprises telles la RTNC, nous citons Didier Mumengi, Raphael Ghenda, Abdoulaye Yerodia Ndombasi, etc. étaient chaque jour à la télévision nationale pour informer le peuple congolais et l’appeler à opposer une résistance farouche aux agresseurs. Sur la scène internationale, Mzee LDK allait à la tribune de l’ONU pour dénoncer l’agression dont son pays était victime. Sur le plan régional, Mzee LDK a fait appel aux pays amis (Angola, Zimbabwe, Namibie, etc.) pour l’aider à repousser les agresseurs. Sur le plan local, Mzee LDK avait crée des Forces d’Auto-défense populaire (FAP) dont la mission était de protéger les villages, les quartiers, les communes à travers le pays. A l’Est, les Mai-Mai opérationnels au Nord-Kivu depuis le début des années 1990 toujours pour stopper des milices rwandophones dans leur élan de s’approprier le Masisi, le Rutshuru et le Walikale, jouissaient des encouragements du gouvernement central et du peuple congolais en général.
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Aujourd’hui, le gouvernement congolais avec son Président, ses ministres, ses PDG sont absents de la scène internationale, régionale et locale. On dirait qu’ils ont choisi le camp des pouvoirs impérialistes contre leur propre pays. Pour avoir leurs premières déclarations sur les événements atroces qui se passent au pays, il faut écouter les radios étrangères. La radio congolaise RTNC, dans la capitale comme dans les provinces, est devenue aphone sur la question de l’agression du Congo. Les grandes décisions se prennent hors micro, loin de l’hémicycle des représentants du peuple congolais. Ceux qui pensent faire œuvre utile pour informer le peuple congolais de la situation du pays, tels les journalistes, les activistes des droits humains, les évêques et les pasteurs, sont sauvagement abattus par les services de securité. Les milliers des morts et des déplacés sont abandonnés à leur triste sort depuis des mois.
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Pour faire échec au plan de la balkanisation en cours d’exécution, le peuple congolais livré par ses leaders politiques aux ennemis a le droit constitutionnel d’organiser sa propre auto-défense et de désavouer ses dirigeants politiques devenus on ne peut plus complices avec l’ennemi.
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La balkanisation du Congo serait la faute des gouvernants politiques actuels
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L’âme de la masse populaire c’est ses leaders, ses chefs naturels, ses institutions politiques, sociales, religieuses, etc. Depuis la colonisation belge, les chefs naturels du peuple congolais ont été remplacé par les leaders politiques souvent imposés d’en-haut, le fusil à la main, par les colons, avec ou sans élections dites démocratiques. Depuis lors, la masse populaire congolaise a du mal à s’organiser pour faire valoir ce qu’elle veut. Les ponts entre les leaders politiques et la masse populaire sont coupés et les leaders politiques congolais se comportent comme des électrons libres, travaillant pour leurs seuls intérêts égoïstes. Cette masse populaire congolaise étant paupérisée à souhait, les leaders politiques arrivent à la manipuler facilement par des promesses matérielles qu’ils n’accomplissent jamais, rejetant la faute aux colons belges ou à Mobutu. Si le pouvoir politique était issu du peuple, souverain primaire, ce dernier contrôlerait l’action des leaders politiques. Mais comme le pouvoir politique au Congo dépend des grandes puissances étrangères, le peuple congolais est exclu de l’exercice du pouvoir au Congo.
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Comment expliquer lla perte du pouvoir politique par le souverain primaire congolais?
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Primo, l’Etat congolais est un état rentier, c’est-à un état qui dépend financièrement de la vente des carrés miniers et non des taxes des contribuables congolais. Ainsi, les leaders politiques congolais se maintiennent au pouvoir avec les moyens matériels fournis par les puissances étrangères qui les utilisent pour piller le Congo. Ils peuvent se passer du peuple congolais qu’ils prennent soin d’appauvrir et de mâter par la bride et le mors au temps opportun.
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Secundo, le peuple congolais n’a pas encore appris à s’organiser politiquement au sein de leurs mouvements associatifs. On constate malheureusement que plusieurs associations ou coopératives congolaises excellent dans le lancement de plusieurs projets financés par des ONG internationales, au point d’ abandonner la politique aux rentiers de Kinshasa et des capitales provinciales dont l’activité politique consiste à accueillir les délégations étrangères, les investisseurs internationaux, les blancs, les asiatiques, etc. Ainsi les associations congolaises comme les institutions politiques du pays deviennent dépendantes de l’étranger au point d’oublier leur capacité de s’organiser localement pour répondre aux problèmes de l’heure. Cette triste réalité est visible chaque fois qu’une catastrophe humanitaire éclate dans un coin de notre pays. La première déclaration, à part quelques exceptions, est souvent de demander à la communauté internationale de nous venir en aide. Ce que les ethnologues appellent solidarité africaine est ainsi devenu un vain mot au Congo. Et pourtant cette solidarité est possible si les congolais dans leurs associations apprennent à mettre en commun leurs petits moyens pour alléger le poids et les conséquences de la dépendance totale à l’étranger. Comme dit un proverbe congolais, la main qui donne dirige. Le Congo est dirigé actuellement par ceux qui soutiennent financièrement les dirigeants politiques et les projets des ONG.
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Profitant du double écueil ci-dessous, l’ennemi du Congo est entrain de réussir son coup de balkaniser le Congo.
Les leaders politiques étant déjà presque tous achetés ou intimidés par les pouvoirs impérialistes, la pression se fait sentir sur les ONG locales qui ont besoin des fonds pour fonctionner. La conférence de Goma avait comme objectif d’utiliser le développement pour faire sauter le dernier verrou à la balkanisation du Congo, à savoir la résistance du peuple congolais qui résiste toujours contre toute occupation et qui constitue le dernier rempart du pays.
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Heureusement pour le Congo, il y avait eu beaucoup d’erreurs dans l’organisation de la conférence de Goma en janvier 2008 où les congolais ont vite constaté que le conflit congolais avait d’autres objectifs , notamment les minerais pour les puissances impérialistes et la terre pour le Rwanda et l’Ouganda, deux suppôts des puissances impérialistes dans la région des Grands Lacs. Le gouvernement congolais avait déjà à l’époque étonné les congolais en acceptant l’idée de la table ronde communautaire voulu par les rwandais qui veulent faire croire au monde que les Tutsi sont une ethnie menacée par les autres ethnies du Congo. Cette idée que les Tutsi continuent de répandre est contenue dans la déclaration du CNDP parti politique et dans ce qu’on appelle plan Sarkozy. Selon les observateurs, un des objectifs de la guerre en cours c’est de tailler du Congo un morceau de terre riche en minerais pour les minorités Hima (Tutsi, Hema et Nyangole). La seule opposition à ce plan depuis toujours c’est le peuple congolais. Pour forcer le peuple congolais à accepter ce plan machiavélique, les minorités qui se disent menacées sont sans aucun remords celles qui menacent les ethnies congolaises de disparition, les massacrant sauvagement et brûlant leurs maisons. Les massacres des populations au Kivu, en Province Orientale, à Kinshasa et ailleurs au Congo dans l’indifférence totale du gouvernement et de ce qu’on appelle communauté internationale participeraient de cette méthode d’intimidation, prélude de la balkanisation du Congo.
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Devant ces menaces dirigées contre les populations congolaises, les dirigeants politiques congolais déjà achetés par l’impérialiste, ferment l’oeil et gardent un silence surprenant. Un proverbe dit que qui ne dit rien consent. La conséquence de ce silence inquiétant du gouvernement congolais est qu’il s’abstient de défendre officiellement la cause du Congo dans le concert des nations, à la tribune de l’ONU, ou de conclure des alliances avec des amis fidèles. Ce fait explique pourquoi en ce moment où les citoyens des autres pays du monde, y compris ceux qui veulent diviser le Congo, ont été mis au courant du génocide congolais, les leaders politiques congolais embrassent les génocidaires au lieu de les faire juger. Personne au monde n’arrive à comprendre l’attitude actuelle des leaders politiques congolais qui crachent sur six millions des morts congolais non pour ramener la paix au Congo mais pour balkaniser le pays contre la volonté du peuple congolais et faute grave, en disculpant les tueurs des congolais.
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Cette entrée des armées rwandaises et ougandaises responsables des massacres de six millions des congolais, est une étape décisive de la balkanisation du Congo. Trois semaines après leurs activités, il n’y a pas de changement sur terrain. Les alibis de toujours n’ont pas été écartés par les armées qui se disaient plus aguerries. Les candidats étrangers au rapatriement disparaissent dans la nature. Même ceux qui étaient cantonnes dans des camps de l’ONU, le cas de Kasika au sud de Lubero, sont portés disparus ce matin, signe que personne ne veillait sur ces refugies réputés dangereux. Les armées de cinq pays sont ainsi incapables de venir à bout de quelques 5 000 soi-disant FDLR et LRA, deux alibis qui servent de monnaie de change aux pouvoirs imperialistes.
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Cette phase finale de la balkanisation a des retombées sur la fabrique du gouvernement congolais. Comme il fallait s’y attendre, les leaders politiques congolais qui ont travaillé activement pour rendre possible cette balkanisation sont préoccupés de leur avenir politique. Ceux d’entre eux qui n’étaient que des nationalistes de nom, se remuent comme des diables dans un bénitier. Ils cherchent à conserver leur statut de héros après avoir trahi le pays. En effet, les impérialistes ont toujours besoin d’eux à ce stade difficile de persuasion du peuple congolais de quelque côté où il se retrouvera au lendemain du dépeçage du Congo au bistouri.
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Pour ne donner qu’un exemple : Vital Kamerhe!
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Il passe pour le militant du Kivu mais il a réussi à museler le Parlement congolais sur des dossiers de souveraineté nationale. Au moment où le Kivu qu’il prétendait défendre passe sous le joug du Rwanda, on voit Vital Kamerhe tenter de faire une course en avant. Sa démission du Parlement pour sa déclaration contre l’entrée des troupes rwandaises au Congo, est tout ce qu’il peut souhaiter en ce moment car il peut continuer à tromper les Kivutiens qu’il n’était pas complice comme les autres. L’ennemi du Congo pourra ainsi l’utiliser pour endormir encore les Kivutiens comme il l’a fait jusqu’aujourd’hui. Vital Kamerhe pourrait ainsi se retrouver Président de l’Assemblée de la République des Volcans dans l’Hémicycle de Minembwe.
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Concernant la MONUC, cerveau de la balkanisation du Congo, les observateurs suivent comment cet instrument des impérialistes vainqueurs de la Deuxième Guerre Mondiale, est en train de réussir presque sans faute le blanchiment des impérialistes au Congo. La Monuc laisse la phase finale entre les mains des leaders politiques congolais et les pays marionnettes de la région des Grands Lacs africains. Nkunda qui a bénéficié du soutien de la Monuc est arrête pour servir de mouton de sacrifice. Tout le mal commis au Nord-Kivu était la faute de Nkunda, un criminel de guerre. Demain Nkunda peut se retrouver dans une cellule de la Haye. Comme d’autres criminels utilisés pendant un temps par les impérialistes, Nkunda est lâché, après avoir servi les intérêts des imperialistes. Ces derniers se prépareraient à quitter le terrain. On commence à parler de leur désengagement du Congo faute d’argent et non pour avoir échoué dans leur mission de maintien de la paix. La main qui donne, dirige, et se fait justice. Ainsi au niveau international, l’institution onusienne sortira sans tache du bourbier congolais.
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Une balkanisation du Congo peut-t-elle réussir ?
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Oui, si les congolais continuent de remettre leur avenir entre les mains des leaders politiques qu’ils ne contrôlent pas et qui prennent des décisions importantes sans les consulter.
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Non, si les congolais s’organisent autour des nouveaux leaders politiques soucieux avant tout du bien-être du peuple congolais. Ces leaders politiques dont le Congo a besoin sans tarder aujourd’hui ne viendront de la Planète Mars. Ce sont les responsables des mouvements associatifs congolais, les chefs des confessions religieuses, les étudiants, les militaires loyalistes, les congolais et les congolaises qui doivent mettre leurs petits moyens en commun pour initier des actions concrètes contre tout occupant et toute stratégie de balkanisation en cours. Le Congo appartient à tous les congolais qui en assurent la gestion selon la constitution. Dans la mesure où cette constitution est aujourd’hui violée par les leaders politiques, les citoyens congolais ont le sacré devoir de défendre la Constitution. La taille de l’ennemi ne doit faire peur aux congolais. Les lecteurs de la Bible hébraïque connaissent bien l’histoire du petit David et du grand Goliath. Dans leur lutte contre l’occupation de leur pays, les congolais doivent se rappeler qu’ils ont les mêmes capacités de se défendre, de remporter des victoires militaires et diplomatiques contre tous ses ennemis. Comme disait le philosophe Thomas Hobbes, le plus faible peut venir à bout du plus puissant soit par une machination secrète soit en faisant alliance avec d’autres faibles qui courent le même danger que lui-même. Si toutes les associations congolaises s’unissaient aujourd’hui autour des nouveaux leaders, la République Démocratique du Congo ne sera pas balkaniser.
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Beni-Lubero Online





