





Pas question de se laisser distraire par un dialogue infructueux et hypocrite, le regard doit être tourné vers la misère du peuple, comme la boucherie humaine gagne du terrain… même à Kinshasa, la capitale…
Le dialogue national qui a été convoqué par Joseph Kabila contre le consentement de la majorité des congolais avait longtemps peiné dans ses efforts de pouvoir se doter d’une crédibilité.
L’Eglise catholique non plus n’avait jamais souhaité s’en salir. Mais, au nom de la patience et de la tolérance qui devraient caractériser de manière spécifique cette année jubilaire de la Miséricorde Divine (telle qu’elle a été proclamée par le souverain Pontife), la Conférence Episcopale du Congo (CENCO) ne devait que se comporter de manière à éviter d’entrer en contradiction avec l’Evangile qu’elle prêche sans relâche aux congolais. Les Evêques de la RD Congo ont dû finalement fléchir leur position en acceptant de participer au Dialogue national sous des conditions clairement définies, dont entre autres le strict respect de la Constitution.
D’emblée, aucune autre présence dans la salle du dialogue n’avait tant de considération au regard du cercle kabiliste que celle de la CENCO. Or, il est évident que les Pères de l’Eglise catholique se sentaient chaque asphyxiés et étouffés dans leur étique propre, à mesure qu’évoluaient les assises qui convergeaient davantage vers la satisfaction de la cupidité de ceux qui ont forcé sa tenue.
Aussi, la torpeur de ce 19 septembre intervint-elle au moment opportun pour que « l’oiseau s’échappe du filet de l’oiseleur ». On attendait l’élaboration des résolutions finales que Kabila espèrent faire gober aux congolais à leur propre péril. Et, voilà que l’agent d’accréditation le plus important de par son autorité morale inégalable, se retire. Quel défi!
Tenez! Ce n’est nullement sur un ton de tendresse que la CENCO consacre son retrait du dialogue. Point n’est besoin de caresser un régime sanguinaire. L’Eglise a pour mission de sauver tout homme et tout l’homme, en préservant la justice et la vérité en vue de la paix et du bonheur véritable.
Ce lien dévoile toute la préoccupation profonde de la CENCO sur l’état délicat et précaire auquel un régime des prédateurs à livré la Nation : communique-cenco-du-20-sept-2016-2110291209
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





