





Du 14 au 16 mars 2013 se tient à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, un dialogue social sous le patronage du Gouverneur de la Province du Nord-Kivu, l’Honorable Julien Paluku. Le thème de ce dialogue social est la sécurité en territoire de Beni.
En effet, depuis 2008, date d’entrée du CNDP en scène dans la province du Nord-Kivu, le territoire de Beni est le théâtre des tueries, enlèvements des civils, éviction des civils de leurs champs pendant la période de la récolte, déplacement forcé des populations, vols à mains armées, viols des femmes, incendies des villages, etc.
Le gouvernement congolais avait initié en 2010 une opération appelée «Opération Ruwenzori » pour juguler cette insécurité. De l’avis de tous les observateurs, cette opération Ruwenzori, officiellement pilotée par les FARDC avait officieusement servie aux militaires du CNDP de se déployer partout en territoire de Beni. En effet, depuis le lancement de l’Opération Ruwenzori l’insécurité n’a fait que s’accroitre avec sa cohorte des misères pour les populations civiles.
On attendait du dialogue social d’Oïcha une évaluation sans complaisance de l’Opération Ruwenzori, du rôle de l’armée et de la police nationale, du rôle de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN en sigle) qui gère le parc national des Virunga devenu le repaire des tueurs, bref, du rôle du gouvernement congolais à qui revient la tâche de la sauvegarde de la paix nationale et la défense de l’intégrité du territoire national.
A la grande surprise de la population du Territoire de Beni, le dialogue social d’Oïcha est taillé sur la même mesure des balkanisateurs ou envahisseurs qui voudraient s’emparer militairement d’une partie du territoire congolais tout en faisant porter le chapeau de leur opération macabre à leurs victimes. La victimisation des victimes congolaises est l’idéologie des balkanisateurs de la R.D.Congo. Toutes les conférences de paix dans la région des Grands Lacs rendent les congolais auteurs de leurs malheurs. L’Accord d’Addis-Abeba de février 2013 n’a pas dérogé de cette idéologie. En effet, au lieu de condamner les agresseurs rwandais et ougandais, cet accord a demandé à la R.D.Congo de reformer son armée. De la même manière, au lieu de condamner les infiltrés rwandais et ougandais au sein de l’armée et de la police déployées en territoire de Beni, le dialogue social d’Oïcha somme les populations civiles de trouver elles-mêmes les solutions à leurs malheurs. Avec un gouvernement complice, il est facile d’organiser un dialogue social comme celui d’Oïcha, de recruter à coups d’argent des congolais qui passent à la tribune pour s’attribuer les responsabilités dans les faits macabres des envahisseurs dans le seul but de dissimuler les vraies causes de l’insécurité généralisée en territoire de Beni, à savoir, l’agression rwando-ougandaise en vue de la balkanisation de la R.D.Congo.
Comme dans toutes les guerres, on ne peut nier l’existence des collabos congolais dans l’agression et la balkanisation de la R.D.CONGO ainsi que le rôle des victimes dans la recherche des solutions. Mais on ne peut pas dire que ces pauvres collabos sont la cause première de l’insécurité en R.D. Congo. Le dialogue social de Beni est ainsi une nième diversion de l’opinion congolaise sur la cause première de l’insécurité qui prévaut en R.D.Congo depuis le début de l’agression rwando-ougandaise de la R.D. Congo en 1996, une agression dont le bilan macabre est de 8 millions des morts congolais.
Devant la complicité des gouvernants congolais dans l’agression et la balkanisation de la R.D.Congo, la population congolaise n’a pas d’autre choix que de mettre fin avec tous les moyens possibles à l’ordre institutionnel et constitutionnel actuel, un ordre qui protège les complices du malheur des congolais. En d’autres termes, seule une révolution populaire congolaise peut renvoyer dos à dos les gouvernants actuels et leurs complices de la communauté internationale pour instaurer un nouvel ordre politique respectueux de droits humains des congolais et de l’intégrité territoriale de la R.D.Congo.
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