





La « Jeunesse pour la Non Hypothèque du Congo » ( JNC en sigle) dénonce l’arrivée massive des Hutus Nande dans le Sud du Territoire de Lubero. Cette association des jeunes vient de lever sa voix à travers une pétition adressée à l’Assemblée Nationale, au Gouvernement et à toutes les forces vives du pays.
La pétition a comme objet : Demande d’un débat en vue d’un rapatriement des populations dites « Hutu-Nande » vers leur milieu d’origine autre que le Sud du territoire de Lubero.
Dans une conférence organisée à Butembo autour de l’histoire politique de la Province du Nord Kivu, le dimanche 01mai 2011, ce regroupement des Jeunes a indiqué par son Coordonnateur, Maître Sekeraviti, que l’occupation du sud de Lubero par des populations en provenance des pays voisins et Territoires est une menace à la sécurité de tout le pays et de la Sous Région et une menace particulière aux jeunes. Jeunesse pour la Non Hypothèque du Congo, un groupe de pression bien implanté dans la Sous Région projette en plus de sa pétition une marche pacifique pour amener le gouvernement et la Communauté Internationale à agir. Dans sa pétition, la JNC s’indigne du fait que le nombre des arrivants en Territoire de Lubero ne fait que croître et que parmi ces gens l’on retrouve des anciens génocidaires. Et à ces jeunes de s’interroger sur la vraie origine de ces hommes et femmes. « Comment peut-on se dire originaire ou ressortissant d’un milieu et ignorer la période à laquelle on y a quitté, comment et pourquoi ou pour quelle raison ? Et pire ignorer qui était son chef terrier, son vassal ou son voisin » ? Intégralité de la pétition :
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
PROVINCE DU NORD-KIVU
POUR UNE JEUNESSE MAITRE DE SON DESTIN
« JEUNES POUR LA NON-HYPOTHEQUE DU CONGO »
J.N.C. /asbl
Tél : +243 993315906 ; +243 811921478 ; +243 859812347
E-mail : nonhypothèquejrdc@yahoo.fr
PETITION ADRESSEE A LA PARTICULIERE ATTENTION DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE ET LUE A LA CONFERENCE DU 1 MAI 2011
Transmis copie pour information à :
– Son Excellence Monsieur le Président de la République « avec l’expression de nos hommages les plus déférents »
– Son excellence Monsieur le Premier Ministre, « Avec l’assurance de notre très haute considération » ;
– L’Honorable Président du Sénat ;
– Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité ;
– Son Excellence Monsieur le Ministre de la Défense Nationale
– Honorables Députés Nationaux élus du Nord-Kivu ;
– Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies
– Monsieur le Coordonnateur du Programme STAREC ;
– Monsieur le Président de la Coordination de la Société Civile/Nationale (Tous) à Kinshasa;
– Honorable Président de l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu ;
– Honorables Députés provinciaux de la Province du Nord-Kivu ;
– Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la province du Nord-Kivu ;
– Monsieur le Directeur de la Province du Nord-Kivu
– Monsieur le Commandant de la 8e Région Militaire ;
– Monsieur l’Inspecteur Provincial de la Police Nationale Congolaise ;
– Monsieur le Directeur Provincial de l’ANR/Nord-Kivu ;
– Monsieur le Directeur Provincial de la DGM/Nord-Kivu ;
– Madame le Chef du Bureau de la MONUSCO/Nord-Kivu ;
– Monsieur le Chef de la Sous-délégation du HCR/Nord-Kivu ;
– Madame la Chargée de Mission du Comité Technique Conjoint du Programme STAREC/ Nord-Kivu
– Monsieur le Président de la Coordination de la Société Civile/ Nord-Kivu
– Monsieur le Président du Barza la Wazee Intercommunautaires (tous) à Goma ;
– Monsieur le Maire de la ville de Butembo
– Son Excellence Monseigneur l’Evêque du Diocèse de Butembo-Beni ;
– Aux représentants de différentes Confessions religieuses en ville de Butembo ;
– Messieurs ou Mesdames les représentants de différents Partis Politiques
– Monsieur le Président de la Société Civile de la ville de Butembo ;
– Monsieur le Président de la FEC/Butembo
– Différentes organisations de la société Civile en ville de Butembo
– Monsieur le Responsable de la MONUSCO en ville de Butembo (Tous) à BUTEMBO ;
– Monsieur l’Administrateur du Territoire de Lubero à LUBERO
– Monsieur le Chef de la Chefferie de Bamate à MAMBASA ;
– Monsieur le Chef de la Chefferie des Batangi à BINGI
– La Presse tant Locale, Nationale et Internationale
Objet : Demande d’un débat en vue un rapatriement des populations dites « Hutu-Nande » vers leur milieu d’origine autre que le Sud du territoire de Lubero
A la particulière attention de l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale de la RDC
Honorable Président,
Nous vous adressons la présente en vertu de l’article 27 de la constitution de la République Démocratique du Congo qui stipule que « Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois.
Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative ».
En fait, c’est depuis la date du 19 janvier 2011 que 58 familles constituées de 219 personnes ce sont installées à LUOFU, localité de ce nom située au Sud du Territoire de Lubero sous prétexte d’un retour volontaire vers leur milieu d’origine, un mensonge patent mais sciemment et savamment conçu on ne sais pour quel objectif.
En effet, interrogées sur les différentes questions de savoir « Quand, comment, où, pourquoi elles y avaient quitté et qui étaient leurs chefs terriens, vassaux ou voisins et quelles était leurs raisons de fuir », ces personnes ne savent pas répondre. (Cfr MEMORANDUM DES FORCES VIVES DE LA POPULATION (DU SUD DU TERRITOIRE DE LUBERO) SUR LES MOUVEMENTS INCONTROLES DES SOIT DISANTS DEPLACES INTERNES RWANDOPHONES AU SUD DE LUBERO … du 27 janvier 2011).
Comment peut-on se dire originaire ou ressortissant d’un milieu et ignorer la période à laquelle on y a quitté, comment et pourquoi ou pour quelle raison ? Et pire ignorer qui était son chef terrier, son vassal ou son voisin ?
Rappelons qu’auparavant une trentaine d’autres personnes similaires étaient passées par KIRUMBA, Cité de ce nom, avec des feuilles de route signées par le Chef de Poste et d’Encadrement de KIBABI (au Masisi) sur lesquelles le motif de déplacement (mentionné) était la recherche des terres en district de l’ITURI.
Depuis lors, leur nombre ne cesse d’augmenter du jour au lendemain au point où ils sont actuellement plus 300 personnes.
Parmi ces personnes qui prétendent être originaires du Sud du territoire de Lubero et donc de la RDC, la population autochtone a reconnue certaines figures identifiées comme membres du groupe FDLR qui réduit et continue à réduire cette partie de la RDC à feu et à sang.
A titre exemplatif nous citons Messieurs RUTWE MBARAGA BAGARE et SEBASORE BASABOSE qui tous deux opéraient au sein du groupe FDLR-RUDI du Général MUSHALE.
Honorable Président, la situation de ces soi disant déplacés internes prend des allures (vraiment) de plus en plus inquiétantes :
1. Si parmi ces familles on a retrouvé des FDLR et donc des Rwandais génocidaires mais qu’ils peuvent quand même se faire enrôler comme ils ont commencé à le faire sous l’œil passif et vigilant de l’Etat congolais, ils pourront aussi valablement revendiquer des droits politiques d’élire et d’être élu en violation de l’article 11 de notre constitution.
Cela revient à dire que nous commencerons, dans un futur proche à siéger avec des Rwandais, FDLR (génocidaires) de surcroît dans nos différentes institutions politiques instances de prise des décisions (Assemblées Provinciales, Nationale, dans l’exécutif, … ).
Il s’agit ici, Honorable Président d’une grave question de souveraineté de l’Etat congolais et même de sa remise en cause qui requiert, toutes affaires cessantes un débat à l’hémicycle de la représentation nationale.
2. Si parmi ces personnes il y a des congolais, ils peuvent être accusés de trahison ou mieux de haute trahison pour avoir aidé ou facilité des FDLR de se faire passer pour déplacés internes congolais. On peut donc valablement douter de leur loyauté envers l’Etat congolais.
3. Ces populations viennent s’installer dans une région où les conflits terriens sont multiples et récurrents. Leur présence accueillie comme un envahissement et une conquête des terres fera, sûrement exploser une situation déjà difficile ou fragile.
4. Toutes ces familles étant d’expression KINYARWANDA, il y a lieu de craindre dans les jours proches aussi bien un conflit des terres qu’interethnique. Cette crainte ressort clairement du « MEMORANDUM DES FORCES VIVES DE LA POPULATION (DU SUD DU TERRITOIRE DE LUBERO) SUR LES MOUVEMENTS INCONTROLES DES SOIS DISANTS DEPLACES INTERNES RWANDOPHONES AU SUD DE LUBERO … », mémorandum du 27 janvier 2011 qui vous avait également été adressé.
5. Le cautionnement de cette situation par le gouvernement congolais.
Honorable Président, il est absurde et inacceptable qu’un gouvernement « responsable » cautionne une situation aussi grave en violation notamment de l’article 10 alinéa 2 de notre constitution qui dispose que « la nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle » et non collective.
Ce cautionnement se manifeste ou se prouve par :
PRIMO : Le silence du gouvernement congolais et/ou le traitement d’une question aussi grave avec légèreté et dans une opacité totale.
SECUNDO : La démilitarisation du milieu où ce sont installées ces soi disant « déplacés internes » juste après leur arrivé. Ceci ressort du « MEMORANDUM DE LA POPULATION DE LUOFU FACE A LA DEMILITARISATION NON RASSURANTE DU SECTEUR SUD OUEST DU TERRITOIRE DE LUBERO » (en annexe) « Fait à LUOFU, le 31/01/2011 ».
TERTIO : La correspondance n°01/1188/CAB/GP-NK/2010 du cabinet du gouverneur de la province du Nord-Kivu du 18 décembre 2010, signée par le Vice-gouverneur (en annexe) adressée « aux membres du comité des déplacés du territoire de Lubero à RUBAYA » et ayant pour objet de répondre ou d’accuser réception de leur lettre dont l’objet était : Notre indignation et demande de laissez-passer.
Dans cette correspondance, le Vice-gouverneur agissant en lieu et place du gouverneur de la province du Nord-Kivu affirme ce qui suit : « …il convient de vous signifier que les structures d’accueil doivent être mises en place pour un retour dans la dignité et la sécurité. Pour ce faire, je vous demande d’attendre les conclusions de la commission susdite avant de déclencher le mouvement retour que vous envisagez pour le 20 décembre 2010 ».
Ce paragraphe tiré de la correspondance du gouverneur de la province du Nord-Kivu traduit non seulement un cautionnement (acceptation) mais aussi et surtout un aveu d’incompétence, d’incapacité ou d’une pression à laquelle notre gouvernement provincial ne sait pas résister pour lui permettre de résoudre la question de façon responsable, objective, juste, honnête et transparente.
Et dans tous les cas il y a soit complicité tacite soit lâcheté et c’est toujours condamnable.
Nous estimons, Honorable Président, que le gouvernement provincial du Nord-Kivu devrait préalablement procéder à l’identification de ces prétendus déplacés internes avant de songer ou de leur promettre « la mise en place des structures d’accueil pour un retour dans la dignité et la sécurité ». Ceci pour éviter de rendre des réfugiés Rwandais en déplacés congolais internes chaque groupe étant régi légalement par un texte spécifique.
Aussi, quant à la Commission Interinstitutionnelle en charge de la question (dont fait allusion le Vice-gouverneur dans la lettre ci-haut citée) mise sur pied depuis le 15 novembre 2010 et dont le Ministre Provincial de l’Administration du territoire, Affaires Coutumières et Sécurité, était le point focal, cette Commission avait-elle vraiment effectivement été mise en place ? Si oui, quelles avaient été ses conclusions ? Et si cette « Commission Interinstitutionnelle » avait eu lieu pourquoi avoir solliciter l’Assemblée Provinciale d’y envoyer une autre commission ?
Tout cela reste Incompréhensible et absurde.
Comment peut-on accepter sur base d’un mensonge organisé (retour vers leur milieu d’origine) l’installation sur le territoire congolais d’un groupe de gens ayant une nationalité suspecte ou douteuse ? (Parce que parmi eux il y a des FDLR).
Il est temps que la population congolaise en général, du Nord-Kivu et du Sud territoire de Lubero en particulier comprenne ce qui se passe exactement sinon elle se sent déjà délaissée, abandonnée et même trahi par les siens.
Elle en tirera sans doute toutes les conséquences possibles.
6. Ces populations à la nationalité douteuse sont entrain de spolier « les terres des autochtones » congolais qui ne savent plus à quel saint se vouer.
De tout ce qui précède nous recommandons ce qui suit :
1) Que la représentation nationale fasse un débat ouvert et radiotélévisée sur cette question de souveraineté Nationale ;
2) Que le ministre de la défense nationale soit interpellé par l’Assemblée Nationale pour s’expliquer sur la démilitarisation de cette contrée du territoire national juste après l’arrivée de ces soi disant déplacés internes.
3) Que le ministre de l’intérieur soit également interpellé pour s’expliquer sur l’identité et la provenance de ces personnes.
4) Que les Chefs de Poste et d’encadrement administratif de KIBABI et RUBAYA en territoire de MASISI soient aussi bien interrogés sur l’identité et la provenance de ces populations.
5)Qu’une commission interinstitutionnelle à laquelle seront associés des experts historiens spécialistes de la région, les Chefs coutumiers de la région et des membres de la société civile nationale et locale, soit instituée dans un bref délai afin de tirer au clair la situation et de fournir au gouvernement national des recommandations qui lui permettront de prendre une décision responsable c’est à dire objectivement acceptable.
6) Que des forces armées de la République Démocratique du Congo soient suffisamment déployées sur la frontière entre la République Démocratique du Congo et le RWANDA afin de contrôler les mouvements des populations sur la frontière et ainsi, inviter les infiltrations.
7) Que d’une manière conservatoire les cartes d’électeurs de la RDC leurs soient retirées et qu’une fois la situation tirée au clair ils soient vite rapatriés vers leurs milieux d’origine autre que le sud du territoire de Lubero et/ou du territoire national congolais.
Gouverner c’est prévoir. Laisser ces gens au Sud du Territoire de Lubero c’est implanter une bombe à retardement dont les conséquences futures (proches) seront graves et difficiles à gérer.
Veuillez agréer, Honorable Président, l’expression de notre très haute considération.
Nos profonds et sincères sentiments patriotiques!
Fait à Butembo, ce 01 Mai 2011
JNC
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