





La population du Nord-Kivu reste pessimiste vis-à-vis de la décision de la MONUSCO visant à délocaliser l’essentiel de ses services de Kinshasa pour le Nord-Kivu, décision rendue publique depuis la semaine passée. Cette population réclame plutôt le retour de cette MONUSCO qui, voici maintenant plus de 10 ans, a montré les limites de son efficacité.
Cette population du Nord-Kivu qui, depuis plus de 20 ans, est en train de croupir sous les affres de la guerre, se dit inquiète du sort qui lui sera réservé du moment où les territoires de Nyiragongo et de Rutshuru sont tombés entre les mains des Rwandais et des Ougandais connus sous le pseudonyme du M23 sous l’œil impuissant des Casques Bleus de la MONUSCO, ils n’ont rien fait, ni pour sauver la terre, moins encore pour protéger les civiles. La partie Sud-ouest du territoire de Lubero et la partie Nord-est du territoire de Beni sont tombées, respectivement entre les mains des Rwandais FDLR et des Ougandais ADF/NALU, toujours devant le regard impuissant de la MONUSCO.
Par ailleurs, depuis le 30 avril 2013 il était dit que la Force dite d’intervention venue combattre au côté de la MONUSCO devait commencer à imposer la paix en neutralisant toutes les forces négatives en commençant par les éléments du M23, mais le M23 ainsi que les ADF/NALU continuent à être renforcés en hommes et minutions en provenance du Rwanda et de l’Ouganda.
Faut-il alors croire que les effectifs font défaut à la MONUSCO pour la rendre efficaces ? Ou alors est-ce parce que les éléments de la MONUSCO sont éloignés de leur commandement qu’ils sont inefficaces ? Une réponse affirmative à ces interrogation une témérité ou tout simplement une naïveté !
L’hypothèse selon laquelle la MONUSCO veut rapprocher ses services des carrés miniers semble la plus probante et la plus soutenable étant donné qu’il est rare de trouver au monde un seul pays pacifié par l’ONU ou la Communauté Internationale. Le cas du Sud-Soudan, du Mali, de la Somalie, … nous servent de témoignage. Plus de 8 millions de mort seulement pour cette dernière décennie, la spoliation et le trafic frauduleux des minerais de la RDC, 40 femmes violées par jours… Des rapports publiés sur le Nord-Kivu dressent un rapport sombre. La MONUSCO vient de réaliser plus de 10 ans ; que peut-on inscrire à son actif ?
Le Gouvernement Congolais devra afficher sa vraie face à la population et surtout ne pas rester dupe devant la duplicité de la MONUSCO au risque d’être traité de complice du malheur de sa population.
Quant à la Société Civile du Nord-Kivu, elle doit appeler la population à soutenir le Colonel Mamadou qui a prouvé sa détermination à libérer les terrains conquis, malgré la désapprobation de certains politiques, complices de notre malheur. Elle doit éviter d’applaudir les manœuvres de la MONUSCO, mais plutôt appeler la population à se prendre en charge en charge.
Gift Baraka
Butembo
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