






Tous les événements de ces jours, dans le pays (RDC), mais aussi ailleurs dans d’autres pays, sont de nature à interpeller profondément les forces de l’ordre et de sécurité congolaises dans leurs responsabilité patriotique. Cette prise de conscience consiste à comprendre que le besoin urgent de changement du régime les concernent toutes autant ou même plus que les citoyens d’autres catégories sociales. En effet, dans la lutte pour la subsistance, ce sont les policiers, les militaires et les fonctionnaires qui sont devenus les victimes les plus vulnérables du système de prédation institué par le pouvoir en place. Ils sont tous unanimement réduits à conquérir leurs subsistance sur le dos du bas peuple par la mendicité, le vol, le pillage, la corruption et toutes sortes d’actes criminels. Y aurait-il une autre forme d’esclavage pire que ça en cette époque contemporaine?
Une illustration émouvante se trouve l’exemple de cet agent de la Police Nationale Congolaise surpris en flagrant délit de vol de légume ce vendredi 17 novembre 2017 au marché Kadutu de la ville de Bukavu. Molesté et humilié par les témoins, le pauvre policier a honnêtement reconnu qu’il ne peut pas faire autrement pour subvenir au besoin de sa famille crevante.

Des cas similaires sont nombreux, quand on connaît que l’important de braquage sur les routes et les vols nocturnes et/ou diurnes à travers les quartiers sont en grande partie l’œuvre desdits agents de l’ordre et de sécurité. Les fonctionnaires civils ne sont guère épargnés par le fléau. D’ailleurs, un enseignant fut attrapé à Butembo dans le délit de vol du porc. Sa justification était la même que celle livrée par le policier de Bukavu. Dans plusieurs, villes et villages, des policiers et des soldats passent de porte à porte ou dans des marchés publiques pour mendier comme les indigents qui ont l’habitude à se ravitailler devant les temples (églises) ou dans la rue, alors que le pays regorge des richesses sur-estimables ne profitant qu’à un individu et sa famille biologique et politique.
Paradoxe : la police et l’armée s’emploient à protéger leur propre bourreau
Au lieu de s’engager pour l’ordre et la paix, la police et l’armée congolaise sont fourvoyées dans le désordre et la violence pour protéger le bourreau du peuple dont elles-mêmes font partie.

Plus de 8 policiers torturent une fille de 15 ans qui a mobilisé la population à manifester pour le départ de Joseph Kabila
Ne devraient-elles pas s’inspirer de la loyauté et de la sagesse de leurs collègues des pays voisins? L’exemple que vient de poser l’armée zimbabwéenne est plein de leçon du patriotisme avec des preuves inouïes d’une armée civilisée et véritablement républicaine. Les patriotes se sont levés pour défendre dignement la Nation et la patrie qui était en péril, les militaires ont démis l’amorti président Mugabe en brandissant honnêtement la sauvegarde de la souveraineté du peuple à travers la préservation de la Constitution. Tout s’est passé de manière responsable et professionnel:

aucun cas de pillage signalé, pas de mort ni de blessé par balle, la télécommunication (Internet, téléphones, les réseaux soiaux…) n’a pas été brouillée, l’aéroport n’a pas été fermé, la presse et le médias du pays sont demeurés libres pour publier l’évolution des événements; les voleurs, les prédateurs, les fossoyeurs, les contrevenants sont mis aux arrêts en respectant les principes de droits de l’homme; les bons fonctionnaires ont eu la rétribution qu’ils méritent par la promotion aux postes qui leur conviennent… Bref, il n’y a pas eu effusion de sang et pourtant le changement est bel et bien consommé, pendant que le pays poursuit dans la sérénité le cours de ses affaires en vue du bien.
La Police Nationale et l’armée congolaise doivent prendre conscience de leur responsabilité et savoir qu’elles sont au service du peuple. Aujourd’hui, tous les militaires et les policiers devraient refaire l’option, à savoir se ranger du côté du peuple pour le soutenir afin d’atteindre l’objectif du changement qui ouvrira la porte à un avenir meilleur pour le pays. D’ailleurs, Beaucoup d’entre ces militaires et policiers se font des otages de leur propre peur, au moment où d’autres ont déjà une vision bien révolue, tel que le font sentir un bon nombre de soldats fidèles à leur serment.
KASAMWENGE Hussein
©Beni-Lubero Online.





