





Les violences et la guerre qui sévissent dans le territoire de Djugu en Ituri entretiennent une grande confusion quant à l’identification des assaillants. Le nom de la communauté Lendu aura été le plus facile à citer juste pour représenter un arbre qui cache la forêt. Des sujets Lendu sous forme de milice sont visibles sur tous les lieux de crimes qui ont été répertoriés dans les contrées de Blupkwa, de l’axe Tchomia-Musongwa-Songoa 1-Songa 2, sur l’axe Nizi-Bambu et dans les contrées de Mokambo, Amee et Ndrele en territoire de Mahagi. Et pourtant personne ne parvient à éclaircir d’où proviennent les armes tout neuves à leur portée ainsi que le moyen logistique (appareils de communication, transport, argent, ration alimentaire, médicament…) qui facilite leurs opérations. Cette apparence Lendu a complètement détourné l’attention des opinions sur les profondeurs du phénomène de cette nouvelle tragédie en Ituri.

Cependant, l’intensification du déploiement des FARDC au cours des deux dernières semaines de juin 2019 aura énormément contribué à faire tomber certains masques. Beaucoup d’étrangers sont actuellement capturés sur le champ de bataille en général, et dans la forêt de Wango en particulier. Ils sont présentés comme des « ougandais ». Ceci est à la fois faux et vrai.
C’est faux, parce que la réalité révèle plutôt que ces criminels sont des rwandophones, souvent d’origine effectivement Rwandaise, et quelques fois d’origine du Kivu où ils vivaient comme des refugiés. Les assaillants sont des immigrés rwandais accueillis dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Les autochtones sont tombés victimes de leur générosité et leur hospitalité. Etant donné que ce qui se passe ainsi découle d’un large complot du niveau international, la voix hypocrite de compassion qu’émettent certains milieux de la communauté internationale n’est que souvent de l’ironie. La preuve en est que ladite communauté internationale n’a jamais bougé ni dans le sens d’apporter un soutien humanitaire en faveur des autochtones innocement victimes dans les violences en cours, ni dans le sens de diligenter des enquêtes neutres et indépendantes pour aider la justice à traquer les coupables.


C’est aussi vrai, parce qu’effectivement, depuis que la population du grand Nord-Kivu s’était levée pour barrer le passage aux immigrants rwandais qui quitter la région de Goma en destination de Beni et Ituri, les stratégies de leur déplacement ont été ausssitôt changées. Au lieu d’emprunter l’axe habituel de Goma – Rutshuru – Lubero – Butembo – Beni, ils passent désormais en cabotant par l’Ouganda, après avoir acquis le carte d’électeurs congolaise à Goma ou au Rwanda même. Les autorités ougandaises sont parfaitement au courant de la magouille; par plusieurs fois les services de sécurités ougandaises ont intercepté à Katunguru, à Kasese, à Mpondwe des voyageurs suscpects de ce genre qui ont été identifiés comme des rwandais porteurs des documents d’identité et de voyage congolais, revendiquant d’aller s’installer à Beni et à Tchabi/Boga (Ituri) pour rechercher des terres arables. Les autorités ougandaises detiennent des preuves de collaboration de certains sujets ougandais dans ce plan d’immigration rwandaise avec un objectif politico-militaire sur le sol congolais au Nord-Kivu, l’Ituri, le Haut-Uélé etc., mais elles jouent à la complicité tacite. En effet, ceux qui massacrent à Beni et en Ituri, utilisent des personnalités influentes en Ouganda pour obtenir des nouveaux recrus ougandais destinés à renforcer les violences déjà en cours à Beni et en Ituri. Un réseau du M23 est toujours permanent en Ouganda; il organise régulièrement des réunions de planification de guerre et violence dans les régions ci-dessus citées. Le colonel Sultani Makenga et le colonel Bisambaza reste au coeur du jeu. La rédaction de BLO a également évoqué l’implication de Déogratias Bugera dans ce complot en participant aux réunions de l’équipe du M23 en Ouganda et au Rwanda. Tout se passe conformément au plan de balkanisation ou découpage de l’Est de la RD Congo tant recherché par des lobbies internationales, en utilisant les voisins de la RDC de l’Afrique de l’Est.
Le nouveau régime de Kinshasa devrait traiter en toute franchise avec Kampala et Kigali pour exiger de leur part un degré d’honnêteté requise en vue de restaurer ensemble une paix effective et durable dans la région des grands Lacs. Le Rwandais et l’Ouganda devraient cesser avec leur jeu de « pompier-souffleur ».
Tinga-Tinga Mateso
Bunia
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Le sang des innoncents ne coulera jamais sans etre puni