





èLa deuxième journée des travaux de la conférence sur le leadership cohésif en RDC a vécu. Les 65 participants ont formé 4 carrefours pour partager sur les causes des multiples guerres et rebellions, de l’insécurité récurrente, la faiblesse de la nation congolaise, de la faiblesse de l’Etat congolais, du déplacement des populations congolaises, du phénomène des réfugiés, du conflit foncier, etc.
Membres du Carrefour IV sur le phenomène des déplacés, refugis, et conflit foncier avec Stanilas Kananura comme Modérateur et Père Vincent Machozi du Kyaghanda Yira comme Rapporteur!
Lors de la plénière qui a suivi les travaux en carrefours, la question de la minorité s’est invitée au débat. Il a par exemple été proposé par un participant qu’il faudrait prévoir dans la loi électorale congolaise une clause qui ferait que la tribu majoritaire dans une province, une ville, ou une entité territoriale décentralisée ne remporte jusqu’à la fin du monde tous les sièges à pourvoir pour éviter les frustrations des minorités.
Une vue sur les travaux en plenière dans la grande salle de La Joie Plazza Hôtel
Cette proposition a été suivie de plusieurs interventions qui ont révélé qu’une loi électorale pareille serait suicidaire pour la RDC où chacune de 450 ethnies est minoritaire. Organiser une alternance au pouvoir sur base ethnique serait un recul de la démocratie en RDC. En dépit de toutes ses imperfections, plusieurs participants ont révélé que les élections démocratiques constituent la solution la moins mauvaise de toutes pour l’accession au pouvoir en RDC.
Pour le cas spécifique du Nord-Kivu où les Tutsi se disent être minoritaires, il a été révélé que cela n’est pas toujours synonyme de non-éligibilité des Tutsi. Dans un passé qui n’est pas loin, certains étaient élus par des non-tutsi sur base de leur compétence et de leur renommée dans la région ou loin de la région du Nord-Kivu. C’est le cas de Rwakabuba Singa (Paix à son âme !) et de LIHEREKA ! L’autre exemple est celui du Sénateur Moise Nyarugabo, un tutsi congolais qui était élu par les kinois sénateur de la RDC. En 2011, Konde, un Mukongo du Bas-Congo, était massivement élu en ville de Goma au Nord-Kivu sur base de son ancienne prestation comme gouverneur du Nord-Kivu à l’époque de Mobutu ! Tous ces exemples indiquent que les congolais ne votent pas seulement sur la seule base ethnique mais aussi sur le mérite personnel du candidat. Autrement dit, les politiciens issus de minorités, devraient travailler à se faire élire sur base de ce qu’ils font pour leurs électeurs et non grâce à une loi électorale taillée sur mesure.
Mais attention aux frustrations meurtrières, ont fait remarquer plusieurs intervenants. Quand la minorité gagne par fraude massive (cas du territoire de Masisi où les candidats Hunde bien que majoritaires étaient tous battus par les candidats Tutsi et du Katanga,où les Balubakas avaient usé de leur pouvoir économique pour remporter tous les sièges de Lubumbashi), une mefiance et une violence inimaginables s’en suivent.
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