





D’aucun pense que la Conférence sur la Paix et la Sécurité tenue à Goma en janvier 2008 était le fruit de la génération spontanée, c’est-à-dire une décision venue du hasard ou du ciel.
Pour rappel, cette décision découlait des débats houleux dans les couloirs du Parlement suite aux échecs militaires essuyés à répétition par les FARDC face aux exploits incompréhensibles du CNDP qui ne faisait que renforcer miraculeusement son armement et ses troupes notamment à travers l’opération dite de mixage et pourquoi pas le renfort massif de tout genre au niveau des frontières ainsi restées ouvertes.
Quelques Députés Nationaux ont tenté de s’insurger contre cet état de choses notamment en quittant officiellement la salle de congrès où siège l’Assemblée Nationale. Ils ont ensuite pris des dispositions pour dénoncer la situation au micro de la Représentation Nationale dont le Président de l’époque qui en a payé le prix après, n’était pas encore prêt.
La coalition des députés nationaux de la Province Orientale, du Sud Kivu et du tiède Nord Kivu qui ne pouvait avoir la parole à ce sujet, s’est alors finalement résolue de se saisir du dossier à sa manière, ce qui a abouti à l’acceptation de la tenue d’une Conférence à Goma qui connaitrait, avec l’œil regardant de la Communauté Internationale, la participation des forces vives des provinces concernées.
Parmi les décisions prises, seule celle relative au développement des provinces du Sud Kivu et du Nord Kivu continue à faire des échos à travers la distribution par le Programme Amani, désormais STAREC, de belles cartes de projet des routes reliant les coins et recoins de tout un chacun et rassurant de ce fait un avenir meilleur à ceux qui ont peu de temps d’analyse comme à l’époque des expressions « Objectif 80 », « tout va changer », « rien ne sera plus comme avant », etc.
Sur le plan militaire les cartes n’ont pas tardé non plus de changer. Les schémas adoptés par la Conférence pour maîtriser toutes les forces militaires actives dans la région sont tombés dans les oubliettes, les pays voisins étant subitement devenus de bonne foi et capables de restaurer la paix dont certains natifs, pas n’importe lesquels, se tapent la poitrine malgré la situation sur terrain et le doute exprimé par certains députés à qui, pour cela, des injures publiques ont été lancées.
Quant au volet retour des réfugiés congolais des mêmes pays voisins qui fait la chronique des actualités, il ya lieu d’ouvrir l’œil s’il faut rester dans la même vision concertée de Goma.
En effet la Conférence de janvier 2008 avait accepté le retour desdits réfugiés pourvu que les Chefs coutumiers qui les auraient vus partir puissent participer à leur identification collégialement avec les autres institutions représentées sous l’égide bien entendu du HCR.
Ce sont là les garde fou que certaines personnalités Nande ou autres du Nord Kivu seraient en train de tenter de briser à leur risque pour permettre un retour non consensuel, peut être ordonné ou non, des réfugiés qui existeraient dans les pays voisins.
La précipitation avec laquelle certains députés Nande se seraient déployés à Butembo pour participer à des réunions de préparatifs de retour des réfugiés sans rien dire aux autres Députés Nationaux et dont la première phase aurait susciter des inquiétudes, rend la question suspecte au vu de nombreux appels qui proviennent de partout pour chercher à en savoir plus.
Il en est de même de la démarche de certains autres députés toujours Nande et autres qui, eux aussi dans les mêmes circonstances de temps, n’ont pas jugé utile, pour éviter des contradictions futures, de négocier avec tous les autres, pourquoi pas avec la plénière de l’Assemblée, l’option à défendre dans ce dossier délicat avant de se rendre au Rwanda pour participer à la réunion de Gisenyi du mardi prochain 25 mai 2010 sur la même question.
La même observation pourrait être donnée aux membres de la Société Civile ou des Eglises qui, sous des initiatives privées, c’est-à-dire non collégialement contrôlées, auront à engager l’Etat, peut être sans son mandat dans ces réunions de Butembo car plus tard en cas de problème, on n’hésiterait pas d’incriminer toujours les députés qui cette fois disent, avant le temps, qu’ils n’ont pas siégé sur cette matière et que ceux qui se seraient déplacés engagent leur propre personne.
Il sied de noter que c’est le droit de tout le monde, député ou non, d’exiger de savoir ce que des personnalités, quelle que soit leur bonne foi, mijotent sur la communauté, c’est-à-dire sur le bien commun et ce pour minimiser l’effet des erreurs.
Sé – Honorable MUHINDO KITSONGERI Elysée
– Honorable Mwami KAKUSI SYAHEMBULWA
– Honorable LUSENGE K. BONANE Jérôme
Kinshasa, 23 Mai 2010
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