





Le nom Yira se rapporte à plusieurs ethnies de la sous-région ayant appartenu lors des grandes migrations africaines du 18 – 19ième siècle au royaume du Bunyoro-Kitara en cheval entre l’actuelle République Ougandaise et la République Démocratique du Congo. Les Yira restés en Ouganda s’appellent « Bakonzo ». Ils sont en majorité dans le district de Kasese de l’autre côté de la frontière R.D.Congolaise, entre le territoire de Beni et l'Ouganda
Président Yoweri Kaguta Museveni, Président de l'Ouganda
Parmi les Yira qui sont en République Démocratique du Congo, on peut citer les Nande, les Basongora de Kasindi, Bapakombe, Babumba, Bila, Hunde, Nyanga, Balegha, Bakumbule, Babinga, Bakumu, etc. Les petites différences ethniques de ces ethnies Yira ont depuis longtemps disparu. Elles ne sont ressuscitées que par certains politiciens qui ont des visées électoralistes ou ceux qui adorent la politique des quotas ethniques comme moyen d’accession à la mangeoire de l’Etat.
Après plusieurs échecs de l’occupation du Kivu-Ituri par les Hima-Tutsi de l’Ouganda et du Rwanda, les cerveaux de cette occupation se seraient rendu compte vers 2010 que l’ethnicité Yira partagée par plusieurs ethniques pacifistes de la région cimenterait mieux leur projet que la rwandophonie qui traine derrière elle un long passé génocidaire. Mais, selon nos fins limiers, les balkanisateurs n’ont jamais réussi à convaincre une seule ethnie Yira de la R.D.Congo à adopter ce projet funeste. Les massacres en cours des Yira de la R.D.Congo seraient dus à la colère des balkanisateurs contre le patriotisme des Yira qui bloquent la réalisation de leur projet.
Au lendemain de la soi-disant attaque de l’aéroport de Goma en juin 2015 par des prétendus Mai-Mai de Malonga, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, avait déclaré haut et fort « qu’il n’y aura jamais de République Yira en R.D.Congo ». Cette affirmation avait surpris les Yira qu’on appelle aussi Nande qui sont connus pour leur combat contre toute balkanisation de la R.D.Congo de 1996 à nos jours !
Lors des dernières élections en Ouganda, le Roi des Bakonzo (ou Yira de l’Ouganda) aurait pris parti la voix des ondes pour faire appel au vote de tous les Bakonzo pour l’opposition ougandaise. Sa consigne de vote fut suivie par tous au point que tout le district de Kasese a basculé dans l’opposition.
C’est ce qui explique la déclaration du Président Museveni du 10 mars 2016 sur sa page Twitter contre la fameuse République Yira, dans les mêmes termes que Lambert Mende : «There can never be a Yiira Republic” (Il n’y aura jamais de République Yira)(Cfr texte en anglais publié ci-dessous). Dans la même déclaration, on accuse les Bakonjo de l’Ouganda et ceux de la R.D.Congo d’être derrière ce projet de République Yira. Et pour la première fois en Ouganda, on commence à parler des minorités dans le district de Kasese, à savoir, les Basongora (de la plaine), Banyabindi, Bagabo, les Bakyingwe [Banyabutumbi] et les immigrés Bafurukyi.
Les Yira de la R.D.Congo ne sont pas au courant de ce projet de République Yira si l’on en croit les leaders de la communauté Yira (Nande). En effet comment peuvent-ils participer à la création d’une République Yira quand ils sont victimes d’un génocide, œuvre d’une grande coalition armée rwando-ougandaise en complicité avec le régime de Joseph Kabila ? Les Yira qui appellent la communauté internationale à lui venir en aide pour démasquer les tueurs cachés sous les fausses étiquettes d’ADF/NALU, FDLR, LRA, Mai-Mai, etc. afin de les juger par un tribunal international n’ont pas de force pour s’engager dans une création d’une République.
Le basculement politique du District de Kasese est aussi à prendre avec des pincettes. Il faut noter tout d’abord qu’il y a beaucoup plus de Yira en R.D.Congo qu’en Ouganda. Aussi les Yira de la R.D.Congo sont plus forts économiquement que ceux de l’Ouganda. Les Yira de la R.D.Congo ne reconnaissent pas le Roi des Bakonzo de l’Ouganda comme leur Roi. Il est vrai qu’il existe des relations culturelles de fraternité entre les deux communautés et pas plus. La déclaration sans preuves sur la relation entre les deux communautés est donc à prendre avec prudence.
Notez aussi que le Roi de Bakonzo de l’Ouganda reçoit un salaire mensuel du gouvernement ougandais. Sa securite est assurée par le gouvernement ougandais. Il roule carosse sur le compte du gouvernement ougandais. Son district est le plus pauvre, le plus aride de l’Ouganda. Comment peut-il rêver une aventure de République ? Il est vrai que c’était là une idée de son feu père qui ne le mena nulle part.
Le basculement du district de Kasese dans l’opposition n’était-il pas un stratagème des occupants-balkanisateurs pour créer de toutes pièces un faux front contre le pouvoir de Museveni au cœur même du Buyira, lequel faux front justifierait une guerre menée par l’Ouganda et les minorités ougandaises ci-haut épinglées contre le district de Kasese et les territoires de Beni et de Lubero en R.D.Congo ?
Les leaders de la communauté Yira (Nande) devraient suivre de près cette question avec beaucoup d’attention afin d’étouffer dans l’œuf ce qui parait comme une nième tentative de l’occupant-balkanisateur du Kivu-Ituri d’entrainer les Yira dans une fausse guerre qui les effacerait de la face de la terre. Le Rwanda ayant échoué d’intervenir de nouveau officiellement au Kivu-Ituri, l’Ouganda ne serait-il pas entrain d’essayer de réussir là où le Rwanda a échoué ?
Dans tous les cas, les occupants-balkanisateurs ne peuvent pas réussir leur mission au Kivu-Ituri avec leurs stratégies de génocide des autochtones !
© Beni-Lubero Online
President Museveni warns against tribal chauvinism in Kasese District, Uganda
“There can never be a Yiira Republic,”
March 10, 2016
President Yoweri Museveni has this afternoon received a delegation of the minority tribes in Kasese who were complaining about marginalization in Kasese district.
Some of the minority tribes were also talking of an alleged scheme to create a Yiira Republic involving the Bakonjo of Congo and the Bakonjo of Uganda.
The minority groups represented were the Basongora, the Banyabindi, the Bagabo and the Bakyingwe [Banyabutumbi] as well as some other immigrant tribes [Bafurukyi].
The President assured the delegation that if a Yiira Republic were ever to be created, it would never ever involve a single inch of Uganda.
“The people who fought for the freedom of Uganda would never allow that to happen. Anybody involved in that dangerous dream will see his efforts come to no avail,” he said at a meeting held at State House in Entebbe.
The President reminded the delegations that the constitution of Uganda guarantees all Ugandans to enjoy their rights and outlaws sectarian marginalization.
“Your complaints, therefore, would be discussed by all stakeholders in the area to find a just solution. It is not correct for you to suspect all the Bakonjo of ill intentions,” he said.
The President said as normally happens in such situations, it is the leaders who mislead the people.
“You should therefore not distrust all the Bakonjo. You should, instead, work to expose the promoters of tribal chauvinism,” he said.
The delegations were led by Hon Kafunda Boaz, a former Member of Parliament Busongora.
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