





LE RCD-RUBERWA MENACE DE QUITTER LE GOUVERNEMENT ET LE PARLEMENT SI MINEMBWE N’EST PAS ERIGE EN TERRITOIRE …DES BANYAMULENGE!
Il y a quelques jours, le 24 février 2006, Beni-Lubero Online avait publié l’interview du deuxième vice-président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Mr. Kantitima Bashengezi. Dans cet entretien l’ancien gouverneur du Sud-Kivu pendant la guerre d’agression avait laissé entendre son étonnement sur le refus, par le parlement, de l’érection de Minembwe en territoire. Il avait dit:"Ce n’est pas un échec…à Lusaka, à Sun City il y a eu des accords sur l’administration territoriale."Et d’ajouter hors micro "pourquoi avoir attendu jusques- à- aujourd’hui?"
Selon des sources bien informées, Moïse Nyarugabo, l’un des ténors du RCD-Goma au parlement de transition a qualifié d’esclandre l’incapacité de son mouvement à s’imposer et au niveau du gouverment et au niveau de l’Assemblée Nationale pour que la localité chère aux rwandophones du Sud-Kivu soit un territoire comme Fizi, Idjwi, Beni ou Lubero.
Mais qui devrait négocier ou imposer l’institutionnalisation de ce découpage issue de la guerre?
La lourde tâche revenait à Azarias Ruberwa qui avait réussi à négocier, partialement et partiellement, cette éventualité durant les accords de Lusaka et Sun City.
Avec qui?
Azarias Ruberwa a récemment accusé Joseph Kabila, sans le nommer, de "pratiquer l’Apartheid"(sic) en torpillant ce qui était convenu. Il siert que Ruberwa et Kabila s’étaient entendu de régler la question de Minembwe sans l’accord des congolais en général et les Sud-Kivutiens en particulier.
Lors de son séjour triomphal à Bukavu, le Président de la République s’était rendu compte de son erreur d’avoir promis l’inconciliable car Minembwe serait érigé en territoire pour rivaliser avec les Maï-Maï de Bunyakiri et se créer une autonomie taxée "insécurisante" pour le Sud-Kivu et l’Est de la RDC".
Est-elle fondée, cette accusation des Sud-Kivutiens et autres populations de l’Est de la RDC?
Lors de son entretien avec Joseph Kabila ce mardi 07 Mars 2006, le Secrétaire Général Adjoint de l’ONU chargé des opérations du maintien de la paix aurait mis en garde le président congolais contre "le troisième tour des armes" en RDC et au cours de la conférence de presse à la Monuc-Kinshasa, Jean-Marie Guehenno s’est prononcé pour "l’inclusivité", le respect de la diversité et des arrangements techniques afin de ne pas terminer avec des élections moins légitimes".
L’on peut directement comprendre le chantage d’Azarias Ruberwa qui, se sentant accusé par les siens de léthargie veut quitter le gouverment ainsi amener avec lui les députés-RCD et alliés. L’inclusivité sera gazée, le respect de la diversité bafoué, les arrangements techniques ratés et les élections moins légitimes.
Le Secrétaire Général Adjoint de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix qui semble ne pas croire au démarrage du premier tour des élections d’ici le 18 juin prend au sérieux les menaces d’Azarias Ruberwa et ses partisans. Il parle d’une "police d’assurance pour parer à toute éventualité, une force de dissuasion, une réserve qui sécuriserait, entendez bien, l’Ouest de la RDC."
Pourquoi cette ardeur furieuse et opiniâtre du vice-président de la république?
Azarias Ruberwa veut laver l’affront. Azarias Ruberwa veut montrer qu’il est "La" victime du gouvernement 1+4 et de ceux qui renient les accords de Lusaka et de Sun City. Azarias Ruberwa pourrait ainsi montrer à sa communauté, qu’il défend plus que le pays, que s’il a commis une erreur de lenteur dans sa démarche il peut se rattraper en boycottant ce que tout le monde attend:les élections.
La constitution est "perfectible" avait laissé entendre Joseph Kabila. Pourquoi Azarias Ruberwa, son RCD-Goma et les Banyamulenge ne peuvent-ils pas attendre l’installation du nouveau régime pour poser leur problème?
Magloire Paluku
Journaliste
Pays-Bas
Beni-Lubero Online





